| 4.

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| Wayne |

Je quitte l'appartement, la rage brûlant mes veines. Je culpabilise, je me hais, me déteste de n'être pas arrivé plus tôt. C'est ce silence au téléphone qui m'a inquiété, et c'est cette forte respiration qui m'à fait ouvrir les yeux. J'ai compris que ça n'allait pas et mon sang n'a fait qu'un tour. Je n'ai pas réfléchis. J'ai grillé tous les feux, doublé toutes les voitures, juste pour être au plus vite à ses côtés. Je veux savoir depuis combien de temps elle vit ça, depuis combien de temps cet enfoiré pose ses mains sur elle.

Putain, je veux juste le tuer.

Je ne veux pas la laisser dans cette situation, dans cette souffrance. Elle ne mérite pas ça.

Je vais la protéger.

Je monte dans ma voiture, claque brutalement la portière et démarre le moteur à toute vitesse avant de quitter le parking de mon immeuble. Là encore, je ne regarde pas le compteur et roule. J'oublie encore les feux, les voitures et je roule à toute vitesse jusqu'à son appartement.

La porte d'entrée est toujours ouverte et le silence règne. Je m'avance et mes yeux rencontrent son visage en sang. Et je ne me contrôle pas. Ma rage prend le dessus et ça ne me suffit pas : je veux qu'il paye.

Je l'attrape sauvagement par le col et le plaque au premier mur à ma disposition. Il gémit, grimace et je souris.

— « Fils de pute, je devrais te tuer. » je lâche.

Il ferme les yeux, épuisé et je le frappe brutalement au visage, cognant de toutes mes forces sa tête au mur. Il lâche un cri de douleur et la satisfaction emplit mon corps.

Son visage se décompose en fixant le mien et je souris encore.

— « Tu comptais la blesser et la frapper encore combien de temps, enfoiré ? »

Je parle calmement contrairement à l'état de mon esprit à ce moment. Je lui donne un dernier coup dans le ventre avant de lâcher son col, le faisant glisser le long du mur jusqu'à s'étaler au sol. Je m'agenouille devant lui et attrape son horrible visage d'une main, le forçant à me regarder dans les yeux.

— « Tu as de la chance qu'elle m'attends. La prochaine fois, je te tuerais. »

Et je le lâche avant de quitter le salon. J'ouvre toutes les portes de l'appartement à toute vitesse jusqu'à trouver sa chambre. Épurée, simple.. Comme elle. Des meubles blanc et des touches de couleurs pastels. Des photos d'elle petite et d'une femme remplissent le dessus de son lit. Des attrapes-rêves accrochés aux fenêtres, des dessins collés au mur, des origamis posés sur sa table de chevet.. Une chambre de jeune fille.. face à moi qui aujourd'hui est un homme. J'imagine que c'est le seul endroit où elle peut se sentir bien.

Comment a t-elle pu supporter tout ce temps ?

La douceur de la pièce contraste fortement avec la réalité de sa vie. Tout est rangé, propre. Je décide de ne plus explorer sa chambre et de chercher ses affaires. J'ouvre son armoire et tombe sur une valise rangée à l'intérieur. Parfait. Je la récupère et fourre toutes les affaires que je vois à l'intérieur. Je ne fais pas attention à ce que je prends.

Je veux juste aller la retrouver.

Je quitte sa chambre après avoir récupérer tout ce qui peut lui être utile. Je dois maintenant partir. Je porte la valise à la main et quitte l'appartement le plus vite que je peux après avoir jeté un dernier regard à cet enfoiré, toujours à terre. Je claque la porte derrière moi et descend rapidement les escaliers, manquant de tomber à plusieurs reprises. Je balance la valise sur le siège passager et je démarre la voiture après m'y être installé.

SAVE ME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant