Mes paupière s'ouvrent lentement, m'offrant ma vue flou et un léger mal de tête. Je cligne des yeux plusieurs fois pour récupérer une vue nette.
Un plafond blanc. C'est tout ce que je vois.
Je sais que je suis allongée sur un lit, aussi doux soit-il. Je suis fatiguée, mais j'ai l'impression d'avoir repris des forces.
Un silence. C'est tout ce que j'entends.
Je gémis légèrement, sans savoir pourquoi, et tourne la tête. Les murs sont gris, les meubles en bois et blanc. Je suis dans une chambre. Laquelle ? Je ne reconnais pas la pièce où je suis. Mais je réussis, après plusieurs tentatives, à m'asseoir. Je me masse doucement les tempes, et mon mal de tête semble vouloir disparaître. Je soupire.
C'est à ce moment que la porte s'ouvre, le dévoilant. Et brusquement, en voyant son visage, je me rappelle de tout. Mes pleurs, mes hurlements, ses bras autour de moi.. puis le trou noir. Un long silence jusqu'à maintenant. Il rentre et s'approche du lit avant de s'y asseoir. Un verre d'eau à la main, il me le tend sans un mot. Seul ses yeux me fixent, son visage n'arborant aucune expression, aucun sourire.
Il est différent, cette fois-ci.
Je récupère le verre d'eau et bois une première gorgée avant de le déposer sur la table de chevet à mes côtés. Aucun de nous ne parlent, un silence effrayant règne dans la pièce. Je me sens honteuse de lui avoir montré cette part de moi, cette souffrance. Comment doit-il me voir maintenant ?
Comme une folle, sûrement.
Je me triture les doigts et il ne me lâche pas du regard. Je veux pleurer. Je veux partir d'ici, disparaître.
— « Je suis désolé. » je lâche.
Je m'excuse sans savoir pourquoi, et il se lève brusquement, me faisant sursauter. Son cri emplit subitement la pièce et ses yeux noir de rage me fixent. Il vient à me faire peur, et je ne sais pas comment réagir.
— « J'AIMERAIS TE SECOUER, HARYLINE. VRAIMENT, MAIS JE NE PEUX PAS PARCE QUE TU ES TROP FAIBLE POUR ÇA. T'ES COMPLÈTEMENT IDIOTE ? »
Je baisse la tête.
Je subis ses cris. Cette fois-ci, c'est à son tour d'hurler.
— « COMMENT TU PEUX NE RIEN DIRE ? TU AS VU TON CORPS AU MOINS ? »
Je décide de crier à mon tour.
— « JE L'AI VU ! JE LE VOIS TOUS LES JOURS, D'ACCORD ? JE NE VOIS QUE ÇA ALORS TAIS-TOI ! »
Et je craque, encore. Je pleure à chaudes larmes devant ses yeux. Et j'ai honte, encore.
Honte de moi.
Le silence a retrouvé soudainement sa place dans la chambre. Je me passe une main sur le visage. Je suis à bout.
— « Je le vois, Wayne. Je sais même ce que chaque marques représentes, alors s'il te plaît.. Tais-toi. Ne dis rien. » je murmure.
Je suis épuisée.
Tellement épuisée.

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SAVE ME
Novela JuvenilVivre sous la peur et les coups, Haryline le connaît bien. Subissant la colère d'un père violent et alcoolique, le corps d'Haryline n'est autre qu'hématome et cicatrices, et ses pensées vides et suicidaires. Jusqu'à ce que Wayne débarque dans sa vi...