C'est cette bague au doigt, aujourd'hui, qui me rend heureuse. C'est son visage devant moi chaque matin qui m'apaise. Et ce sont ses baisers, ses mots doux qui me font rêver. C'est cet homme que j'ai rencontré, connu.. puis aimé. C'est son corps contre le mien, et les voix de nos trois enfants qui me font me rendre compte que j'ai réussis, qui me prouve que nous avons continués ensembles depuis ce jour-là, sans jamais s'abandonner, sans jamais douter.
Maintenant, je dois beaucoup à cet homme, aujourd'hui marié et père de famille. Et les larmes me montent aux yeux en me rappelant de ces années que nous venons de passer ensembles. Ces années où il m'a offert le mariage, et où je lui ai rendu les enfants. Cette famille que nous avons réussis à nous construire, avec tout l'amour que nous nous portons l'un pour l'autre. Et aujourd'hui, je crois que je peux le dire, je suis la femme la plus heureuse du monde.
— « Qu'est-ce que tu regardes ? »
Une odeur masculine, légèrement mentholée vient apparaître dans mes narines alors que des bras viennent enlacer ma taille, collant celle-ci à un torse musclé. Je sens sa tête venir se poser sur la mienne, alors que je pose mes mains sur les siennes, fermant les yeux face à son contact. Sa respiration régulière m'apaise, et le son de sa voix ne fait que révéler mes sentiments à son égard. Le soleil rayonne en ce plein mois d'été, et je continue de fixer le paysage de la ville devant moi, légèrement bruyant, debout sur la terrasse de notre maison. Le vent n'existe pas, seule la chaleur comble l'atmosphère alors que le corps de mon mari me réchauffe un peu plus.
— « Pas grand chose. Je pensais. » je réponds.
Je souris, sentant à lui aussi ses lèvres s'étirer. Sa voix m'apaise, elle qui n'a pourtant pas changé malgré les années.
— « Tu pensais à quoi ? »
Je sens sa prise se resserrer contre moi, me collant un peu plus contre lui et je laisse ma tête tomber sur son torse alors que sa tête vient se coller contre la mienne. Il me berce légèrement tandis que je caresse ses mains douces, toujours aussi grande qu'avant mais beaucoup plus tatouées qu'autrefois.
— « Je pensais à nous. À ce que nous sommes devenus, aujourd'hui. »
Je l'entends soupirer, ce soupir qui se fait rapidement détrôner par la voix douce d'un enfant derrière nous. Je me tourne, quittant le corps de Tayzon, pour tomber sur le visage de mon fils de six ans, Chan, sa peluche toujours en mains.
— « Maman, Papa ? » lâche t-il.
Je lui souris alors qu'il s'approche de nous, pieds nus. Chan est le portrait craché de son père. Tout comme son frère jumeau, d'ailleurs. Nos garçons ont hérité du visage de leur père, de petits yeux bridés et une peau très claire, alors que notre fille a hérité du mien, de grand yeux noisette et une peau légèrement bronzé. Alors lorsque je regarde Chan, ou encore Sasha, je ne peux m'empêcher de croire voir Tayzon.
— « Qu'est-ce qu'il y a, mon cœur ? » je demande à mon fils.
Il tend ses bras vers moi, s'approchant un peu plus et je le porte dans mes bras, les siens enlaçant mon cou alors que son père lui caresse tendrement les cheveux.
— « Sasha et Linh jouent aux dinosaures.. et je n'aime pas les dinosaures ! Ça fait peur. »
Chan enfouie sa tête dans mon cou, boudeur, et je lui caresse tendrement le dos. Les enfants ont souvent du mal à jouer tous les trois, surtout quand ils s'agit des dinosaures. Chan a vraiment peur de ça depuis tout petit et j'ai beau l'expliquer à son frère et à sa sœur, il ne m'écoute jamais. Sasha n'a pourtant que le même âge de son frère et Linh n'a que quatre ans, mais ils ont déjà décidés d'être têtus.
VOUS LISEZ
SAVE ME
Teen FictionVivre sous la peur et les coups, Haryline le connaît bien. Subissant la colère d'un père violent et alcoolique, le corps d'Haryline n'est autre qu'hématome et cicatrices, et ses pensées vides et suicidaires. Jusqu'à ce que Wayne débarque dans sa vi...