Un mois était passé depuis que Scyllia était revenue du royaume d'Atora avec le premier fragment d'orbe et en compagnie de toute sa famille. La prétendante avait repris sa vie d'étudiante en magie, comme avant, à quelques exceptions près.
Bien que l'année était déjà bien entamée, Enzo avait fait en sorte que Margaux puisse intégrer une classe de première année en lui donnant des cours particuliers. Timide et réservée, elle avait du mal à s'intégrer dans sa classe, mais rejoignait toujours celle de Scyllia lors des pauses.
En elle, l'adolescente y voyait sa protégée et, comme elle aimait bien l'appeler, une petite sœur. Margaux était, pour le reste du groupe, celle qui possédait quelque chose qui leur manquait cruellement, la normalité. Pas de pouvoirs destructeurs, aucuns parents divins, aucune quête dangereuse à accomplir, juste une amie simple avec des problèmes normaux.
Pendant ce mois, Margaux pouvait aussi compter sur Maximilien qui suivait les mêmes cours qu'elle. Vu que le cursus des garçons de l'académie d'Atora était bien plus proche de celui auquel ils assistaient que celui des filles, les cours lui semblaient bien plus simple et il pouvait, de ce fait, utiliser un peu de son temps pour l'aider.
Durant les heures où les enfants étaient en cours, Arthur et Archibald Eliar accompagnaient Enzo pour en apprendre plus sur le fonctionnement de l'académie tandis que Rebecca, la mère de Maximilien, faisait plus ample connaissance avec la noblesse du royaume en compagnie du duc Emvar.
Cette situation ne dura cependant qu'un temps et, au bout d'un mois, il était temps pour la famille de Scyllia de repartir chez eux. Devant l'arche d'entrée de l'académie, tout le monde était réuni pour leur souhaiter un bon retour.
Scyllia embrassa à tour de rôle chacun d'entre eux et finit par serrer son cousin dans ses bras.
— Tu es sûr de ne pas vouloir rester ?
La prétendante faisait allusion à une proposition qu'avait faite le directeur. Enzo avait eu comme idée d'intégrer Maximilien aux élèves de l'académie en tant que représentant d'Atora si, bien sûr, ses parents étaient d'accord. Ces derniers avaient alors laissé le choix à leur fils qui, contre toute attente, avait refusé.
— Je suis désolé, mais au final, c'est toi qui avais raison. Je ne suis pas encore prêt pour quitter mes parents. En plus, je serais bien plus utile à mon père pour l'aider à appliquer les nouvelles règles de l'académie. Avec moi comme élève, il pourra avoir un retour de ce qu'en pensent les autres étudiants.
— Et puis, ça ne vous empêchera pas de vous revoir, ajouta le grand-père. Toi et tes amis serez toujours les bienvenus au manoir.
— Et il en est de même pour toi Margaux, intervint Archibald. Tu auras toujours une place à l'académie si l'envie te prenait de revenir.
— Rêve ! s'exclama Enzo. Je te l'ai dit, Scyllia et Margaux sont à moi.
Suite à ses paroles, le directeur émit un rire aussi maléfique qu'exagéré et ridicule. Il n'avait cependant pas totalement tort. La jeune fille avait trouvé ici quelque chose qu'elle n'avait pas eu depuis bien longtemps. Un foyer et une famille. Depuis son arrivée, Enzo avait été au petit soin avec elle et elle le voyait presque comme un héros, au grand dam d'Elisabeth qui craignait qu'il ne finisse par déteindre sur elle et transforme cette gentille enfant en un autre démon de la fourberie.
— Quelque chose me dit qu'après les coups d'éclat qu'a faits Scyllia, je la retrouverai sans aucun doute dans le comportement de certaines élèves qui voudront lui ressembler, rit le père de Maximilien. Quant à toi Margaux, le plus important est que tu sois heureuse.
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Scyllia tome 4 : L'assassin
FantasyÀ présent en possession d'un éclat de l'orbe de souvenir que Ouros, le dieu de la mort, avait brisé et dispersé dans son monde après avoir insufflé de grands pouvoirs dans les fragments, Scyllia peut enfin retrouver sa vie presque normale d'étudian...