Dans les couloirs du colisée, Archibald fendait la foule pour retourner à sa place en compagnie de sa nièce. Le grand inquisiteur marchait avec assurance, sans ralentir ni montrer le moindre signe d'hésitation. Comment faisait-il pour se repérer alors qu'absolument tout se ressemblait ? pensa la prétendante.
— Les autres spectateurs ont l'air perdu selon toi ?
Maintenant qu'il le disait, non. Aucun d'entre eux ne semblait être perdu ou cherchait son chemin. Chacun vaquait à ses occupations avec autant d'aisance que s'ils se trouvaient dans le quartier où ils vivaient.
— Tous ceux qui se trouvent ici ont déjà assisté aux épreuves du colisée ou ont reçu des explications sur comment s'y retrouver. Toi, comme tu as été invitée par les dieux, tu ne les as pas eues, c'est tout. Enfin, ça n'est qu'une supposition.
À bien y réfléchir, cette explication était la plus probable. Cet endroit devait avoir un système facile pour s'y repérer et elle ne savait juste pas de quoi il s'agissait. De toute façon, elle n'en avait pas vraiment besoin. Sa place se trouvant dans la loge des dieux, elle n'avait qu'à emprunter un couloir qui menait aux gradins pour savoir si elle était loin ou non.
Après plusieurs minutes de marche, le grand inquisiteur tourna enfin pour rejoindre l'extérieur et monta dans les gradins pour retrouver sa place. Installés environ au milieu, Maximilien, Rebecca et Arthur parlaient tout en regardant l'arène qui changeait peu à peu d'aspect pour accueillir les jeux magiques.
— Regardez qui j'ai trouvé en me baladant ! sourit Archibald lorsqu'il arriva à côté d'eux.
— Scyllia ! s'exclama son cousin en se levant pour la saluer.
— Bonjour Max, salua-t-elle en le serrant dans ses bras. Je suis contente de te voir.
Depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, son ancien compagnon de chambre avait bien grandis. Il devait aussi s'entraîner régulièrement au vu de ses muscles qui commençaient à se dessiner. Malgré tout, il avait aussi gardé ce visage souriant et ce regard bienveillant. Après Max, la prétendante salua Rebecca puis embrassa Arthur.
— Bonjour grand-père.
— Bonjour ma petite. Comment vas-tu ? Tout se passe bien dans ton académie ?
Avant de répondre, l'adolescente examina discrètement son grand-père en scrutant son âme. Même si le temps se lisait dans les rides de son visage, il semblait toujours en forme.
— Je vais très bien et j'aime toujours autant l'académie, mais ces derniers mois un meurtrier s'en prend à des filles de mon âge dans la capitale et cela crée des tensions. J'espère pouvoir l'arrêter avant qu'il ne fasse d'autres victimes.
— Que tu l'arrêtes ? Pourquoi toi ? s'étonna la mère de Maximilien.
— Il les tue parce qu'il s'imagine qu'elles sont moi. Je l'ai rencontré deux fois, et il a réussi à me filer entre les doigts tout en me blessant. Et avant que vous ne me demandiez, non, je ne sais pas pourquoi il m'en veut. Tout ce que je sais, c'est qu'il m'appelle meurtrière et veut me faire souffrir pour ce que je lui aurai fait. Nous avons cherché qui il pourrait être, mais toutes les pistes n'ont mené nulle part.
— Tout ceci est étrange. Peut-être pourrais-tu profiter de cet événement pour consulter les dieux, ils pourraient peut-être t'aider, même s'il est difficile de pouvoir leur parler directement vu que la plupart restent dans leur loge.
— Pour ça, ça n'est pas un problème. En tant que prétendante, je suis avec eux. J'ai passé toute cette première partie en leur compagnie. Si vous voulez, je peux peut-être leur demander de vous laisser passer.
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Scyllia tome 4 : L'assassin
FantasyÀ présent en possession d'un éclat de l'orbe de souvenir que Ouros, le dieu de la mort, avait brisé et dispersé dans son monde après avoir insufflé de grands pouvoirs dans les fragments, Scyllia peut enfin retrouver sa vie presque normale d'étudian...