Chapitre Six, Damien

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Je viens de l'embrasser, merde ! C'était une limite à ne pas franchir et je l'ai franchie... elle est tellement gentille, bienveillante... mais elle a dix-sept ans ! Je peux pas craquer sur la fille du mec de ma sœur, dans une famille non-recomposée elle serait ma nièce c'est juste... merde. Sauf que c'est le cas, je craque. Elle me fait sourire, je lui parle de tout, tout le temps, elle m'encourage... et avoir prit ma défense devant mon père et le remettre à sa place en même temps... personne n'a jamais fait ça pour moi. C'est la plus belle preuve d'amour qu'on pouvait me faire je crois... et ça me fait peur. J'ai peur de tomber désespérément amoureux d'elle à en perdre la raison. Et ça ne fera que créer des soucis. Mais je ne peux plus m'arrêter de l'embrasser. Nous restons collé l'un à l'autre, je reprends ma respiration lentement et elle ne fait que me regarder.

_ J'aurai jamais dû faire ça... je dis tout bas.

_ Si ! Elle me répond aussitôt avec tellement d'attente dans la voix que quand je la regarde de nouveau c'est plus fort que moi je l'embrasse encore une fois, plus rapidement cette fois-ci mais ça me procure toujours le même effet.

_ Ton père peut pas me voir en peinture, je viens d'arrêter mes études... je suis plus vieux que toi, ma sœur sort avec ton père... ça pourrait pas être plus compliqué et impossible comme histoire.

_ Je le sais ça... mais tu peux pas juste me jeter, pas après m'avoir embrassé Damien... deux fois.

_ Non... je pourrais pas te jeter même si je le voulais... ça fait déjà bien trop longtemps que je tente de me convaincre que j'ai pas envie d'être avec toi... qu'est-ce qu'on va faire ?

_ Garder ça pour nous, personne n'a besoin de savoir. Autant éviter le drame familial au maximum... Damien j'en crevais de pas être avec toi et j'aurai jamais cru que tu me voyais autrement que comme une petite sœur et je...

_ J'ai essayé de ne te voir seulement comme une petite sœur, mais il n'y a rien eu à faire. Tu es tellement belle, tellement douce, incroyable... tu illumines la journée des gens en entrant dans la même pièce qu'eux. Tu me fais frôler la crise de tachycardie.

_ Tu vas me faire du mal ?

_ Je vais tout faire pour ne pas t'en faire. C'est promis. Je dis en caressant son visage et elle m'embrasse, j'adore l'embrasser mon dieu. Je vais aller me coucher...je dis pour éviter de vouloir l'emmener dans ma chambre immédiatement. Passe une bonne nuit Amy.

_ Non attends, t'es sérieux tu vas dormir ?

_ Non, je ne vais pas arrêter de penser à ce qu'il vient de se passer mais si je reste près de toi, je ne réponds plus de rien. Alors bonne nuit.

_ Toi aussi...

J'embrasse son front et je quitte la cuisine, je m'allonge sur mon lit en fixant le mur et en me demandant dans quelle réalité parallèle une chose pareille s'est produite. Je ne peux pas dire que j'ai eu le coup de foudre, je l'ai trouvé très belle, en apprenant à la connaître j'ai appris à voir qui elle était vraiment. Et au fur et à mesure, elle m'a plu. Je voyais bien qu'elle craquait sur moi mais de là à être amoureuse de moi, c'est vraiment surprenant. On ne m'a plus aimé depuis un moment... depuis le lycée.

Je me lève vers huit heures et je décide d'aller courir un peu dans le quartier, sur la route je me retrouve à courir avec Justin, le meilleur ami d'Amy. Le jour de l'emménagement de Phoebe j'ai cru qu'ils étaient ensembles, ils avaient l'air si complices et proches. On discute de sport et du match d'hier soir, que j'ai regardé une fois dans ma chambre, ça m'a changé les idées. On fait une pause dans la petite forêt du quartier et on boit un peu, ça fait du bien après quarante minutes non-stop.

Because I Love YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant