L'envers poétique de la vie/ The Other Side of Life's Medal

Francœur

Je cache ma lumière sous ce long manteau noir, qui me recouvre,
cette écharpe de la même couleur qu'un vin rouge,
ce chapeau noir qui cache mes antennes qui remplissent vos yeux d'effroi,
et sous ce masque blanc, qui est digne du Fantôme de l'Opéra.

Je cache mon cœur sous ma carapace,
car j'ai bien trop peur qu'il ne se casse en morceaux,
ou pire encore, de la musique, qu'il ne se lasse,
un monstre n'a pas de cœur, car, selon vous, ils sont tous anormaux.

Je cache ma peine sur cette simple mélodie,
que je chante en boucle pour me remonter le moral
en répétant ces quelques notes tristes, sans la moindre chorale,
car je ne suis que pour vous qu'un monstre à Paris.

Je cache mes espoirs, je les fais taire à tout jamais,
et ils se sont envolés, et cela, point je ne le savais,
sans la moindre chance de survie,
je ne suis une immonde chose qu'on traque jour et nuit.

Je cache mon esprit loin de mes ennuis,
trop nombreux qu'ils l'assaillent,
de tous les côtés possibles et de toutes parts,
alors je fais taire mon esprit et c'est simplement, que je vis.

Je cache ma voix, car aujourd'hui à la une des journaux
il y a en première page mes yeux immoraux,
à quoi cela sert-il de chanter si vous avez peur et que vous me préferiez en cendres,
je ne veux que chanter haut et fort pour que vous puissiez sur tous les toits, m'entendre.

Mais, je ne suis qu'un monstre à Paris,
qui n'aura jamais l'air de venir d'ici,
et peu importe ce que je vous dis,
vous ne voulez pas entendre mes concerts de minuit,
alors c'est ailleurs, que j'irai faire ma vie.