L'envers poétique de la vie/ The Other Side of Life's Medal

À moitié vivant

Les sorbets à la framboise dégustés
durant ces petites soirées fraîches d'été
lorsque la clareté
réussit à combattre l'obscurité
pendant plus de 7 heures d'affilée
la senteur de l'herbe fraîchement coupée
accompagnée de celle des barbecues des voisins d'à-côté
où l'on peut finalement se prélasser
sans trop stresser
et finalement avoir le temps de s'ennuyer.

Le bruit léger de la pluie
durant les courtes averses saisonnières
le ciel grisâtre qui ressemble à celui de l'hiver
accompagné du sentiment d'être en pleine nuit
et sauter dans les flaques d'eau
comme les marmots
être enterré dans le bruit de plastique des imperméables
après, danser sous la pluie qui semble interminable
puis rentrer les souliers complètement trempés
mais se retrouver plusieurs années dans le passé.

La brume mystérieuse dans les forêts de cèdre
où ton monde se limite à un rayon de quelques dizaines de mètres
tout devient un monde féerique et inconnu
qui t'appelle par ton nom, quelque part dans l'inaperçu
où les phares automobiles dans la brume, s'approchant
qui deviennent des yeux de monstres en se l'imaginant
puis quand les formes lointaines, avec la distance, se clarifiant
cette sensation de bonne lourdeur
puis cette sensation de lenteur
accompagnée d'un senteur de pluie en le devenir
avec un calme à s'assourdir.

Les chants des oiseaux, tous improvisés
ceux qui s'accrochent à la pensée
de retrouver, après la dure saison, le même été
un gazouillis enchanteur qui jamais ne semble s'arrêter
un chant merveilleusement bien pensé
des cardinaux se détachant sur les arbres glacés
des oiseaux qui bravent la froideur
un musique simple mais qui ammène tellement de bonheur.

Et puis les amours les plus vrais
les amitiés les plus sincères
les sourires les plus fiers
et les amis qu'on se fait
les plus vrais des vrais
les rires échangés
les blagues lâchées
puis les « insides » entre amis
et le fait que jamais, on ne s'ennuie.

-M.B