Le grand méchant loup du quartier

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Ça c'est passé tard le soir,
le lendemain de l'Halloween, chez mon voisin.
Tu lui as dis un beau bonsoir,
Elle te voyais comme normal, limite anodin.

Dans la rue noire,
Il y avait encore :
Un bonbon de la veille tout écrabouillé,
Une sucette rouge qui, à son destin, avait échappé.

C'était le sien...elle l'avait oublié,
en échange tu lui as promis des bonbons que tu avais gardés,
Elle t'a demandé si tu lui donnais pour de vrai,
puis tu as répondu que elle devait venir les chercher elle-même si elle les voulait.

Elle étais comme le petit chaperon rouge sous les verrous,
et toi le grand méchant loup.
Jamais tu lui as dis qu'on y jouait,
alors elle se demandait ce que tu lui faisais.

Après t'avoir crié et répété,
que elle ne voulait plus jouer,
tu l'as relâchée.

Elle est repartie chez sa mère en pleurnichant,
tu avais oublié que j'étais en haut, écoutant.

Tu es un loup affreux qui avale tout rond,
qui lâche tous les plus affreux jurons,
après mon nom.

Personne ne sait à quel point tu me rends incomplète
je cache les coups reçus,
à coups d'excuses toutes faites,
personne ne saura que tu es un ange déchu.

La sucette rouge est restée là toute l'année,
grave et morbide souvenir de cette nuit passée,
les enfants, point vous ne devez vous attarder,
attention au grand méchant loup qui rôde dans le quartier.

-M.

L'envers poétique de la vie/ The Other Side of Life's MedalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant