Dunes d'Afold / 4 février 762

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Le lendemain à l'aube, la troupe prit la route.

La fille avait pris place derrière Calife qui n'osait pas la laisser conduire à cause de l'humeur chatouilleuse de son second. Vizir avait pris le volant aux côtés de Ruffian, Dos aux côtés de Nikki et Net. Filandrin et Cric conduisaient les deux autres Jeeps, respectivement accompagnés de Calibre et Tino.

Les cinq engins avançaient dans un nuage de sable tonitruant sous le soleil de février, le plus clément de l'année. Les hommes de la troupe aimaient leur désert et ils retrouvaient ses dunes avec excitation. Afold n'étaient pas une de ces étendues désespérantes de sable qui faisait le gros dos à perte de vue. En Afold, la roche poussait comme l'herbe sur les terres du Grand Empire Vert. Son horizon était parsemé de collines de pierre, de canyons, de saillies rocheuses, de crêtes et d'éperons. Selon l'heure de la journée, vous passiez à leur droite ou à leur gauche pour profiter de leur ombre.

Le premier jour, ils voyagèrent à un train soutenu et régulier, conduisant à tour de rôle, ne s'arrêtant que pour remplir les réservoirs. Au mitan de la journée, ils quittèrent la piste qui les emmenait habituellement vers Medina pour bifurquer en direction du nord-ouest. La petite meute fit halte à la tombée de la nuit au pied d'un escarpement et monta les tentes. La fille alluma un feu : elle enfouit à demi dans le sable une petite cuve de fonte, puis la remplit d'huile qu'elle enflamma. Dos grilla au-dessus quelques galettes ; peu de mots furent échangés au cours de ce repas sommaire.

Calife s'octroya une éjaculation dans la bouche de la fille avant d'aller se coucher ; Vizir grogna, les autres regardèrent ailleurs.

Elle monta la garde toute la nuit.

La fille | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant