Fiction OrelxGringe - Le pari.

Chapitre 6 - Les excuses.

« Allez, regarde il est là. » lui murmura Ablaye en lui donnant un coup de coude.

Guillaume soupira. C'était ridicule. Complètement ridicule. Ils étaient vraiment en train de se cacher derrière les casiers pour espionner ce garçon ?

« Allez, vas-y ! Qu'est-ce que tu attends ? » lui chuchota Matthieu à l'oreille avant de le pousser à vue.

Putain. Et comment il était censé l'aborder maintenant ? On n'approche pas un garçon comme on le ferait avec une fille. Il s'avança vers Orel, qui avait l'air de chercher quelque chose dans son casier, complètement absent au monde autour de lui. Il cherchait en vain une manière de commencer la conversation lorsqu'il arriva à ses côtés et c'est à ce moment-là qu'Orel claqua brusquement son casier et se retourna, afin d'aller en cours. Il ne le vit pas à temps et lui rentra dedans, tant il était concentré par ce qu'il était en train de faire.

« Désolé, je suis vraiment maladroit ! » s'excusa le plus jeune avant même de s'apercevoir contre qui il s'était cogné et il sentit quelque chose lui échapper des bras.

Guillaume vit ses yeux s'agrandir de surprise – ou peut-être même de peur – en le reconnaissant et il lui sourit afin de le rassurer.

« Tout va bien, y a pas d'mal. »

Puis il baissa la tête et s'aperçut que le plus jeune avait fait tomber un de ses livres de cours. Il se baissa pour ramasser ce dernier et le lui tendit, un grand sourire sur les lèvres.

« Tiens, tu as fait tomber ça.

— Ah, m-merci... dit le garçon en lui lançant un petit regard timide, attrapant le livre qu'il lui tendait.

— Orel, c'est ça ? demanda Guillaume en souriant toujours, ressentant un étrange picotement à l'endroit où les doigts d'Orel avaient frôlé les siens lorsqu'il avait passé son livre.

— Euh, oui... rougit le garçon. Enfin... Orel... C'est mon surnom.

— Ah, c'est un surnom... rit Guillaume, gêné, et il se passa une main derrière la nuque. Et tu t'appelles comment du coup ?

— Aurélien, balbutia le garçon devant lui, serrant son livre contre sa poitrine. Je m'appelle Aurélien.

— Et... Est-ce que... tu te rappelles de moi, Aurélien ? À la fête de samedi soir ? »

Aurélien hocha la tête et baissa les yeux au sol comme s'il pensait qu'il allait se moquer de lui ou même le frapper. Guillaume se sentit mal en le voyant faire et se demanda s'il faisait aussi peur que ça.

« Hum... Je voulais m'excuser par rapport à ma réaction durant le jeu. J'étais un peu bourré et tu m'as pris par surprise... Je me suis emporté et... Bref, j'aurai pas dû réagir ainsi. »

Aurélien releva le visage et Guillaume vit qu'il était surpris, ne s'attendant sûrement pas à ce qu'il lui présente des excuses. En réfléchissant bien, il se dit qu'il était honnête et qu'il le pensait vraiment, ce qui le surprit de même.

« Tu... t'excuses ? lui demanda Aurélien d'un petit air incertain.

— Oui, je suis désolé de t'avoir repoussé comme ça. C'était le jeu après tout. »

Guillaume lui sourit et lui tendit sa main.

« Excuses acceptées ? »

Il le vit hésiter un instant avant de serrer sa main et lorsqu'il le fit en lui décochant un petit sourire timide, Guillaume se sentit fondre intérieurement. Putain, mais qu'est-ce que je fous ?!

Lorsqu'Aurélien lâcha sa main, il bredouilla un petit super, à plus alors et s'en alla, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine.