Fiction OrelxGringe - Le pari.

Chapitre 16 - La séparation.

« Eh, Orel... »

Aurélien se retourna et vit Guillaume, l'air penaud, lui offrir un petit sourire. Il sortait de cours et fut surpris de le voir devant sa salle de classe.

« Guillaume ? Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je voulais te voir... Je... Je sais que tu voulais pas que je parle à Claude... mais... je l'ai quand même fait...

— Claude ? répéta-t-il, surpris. Et... qu'est-ce que tu lui as dit ?

— Je lui ai dit que même s'il ne m'aimait pas... Et que je comprenais et qu'il avait tous les droits de me détester... Qu'il n'avait pas le droit de te demander de me haïr aussi.

— Et... Il a répondu quoi ? murmura-t-il en baissant les yeux au sol en entendant ce que Guillaume avait dit à son ami.

— Il... Il ne démord pas. Il ne veut pas que je t'approche.

— Mais moi je le veux, s'exclama Aurélien en relevant la tête. Je... Je veux qu'on reste... amis... Je t'apprécie... et je... je l'aime lui aussi... C'est mon meilleur ami...

— Je sais, Orel... lui sourit Guillaume et il sentit son cœur rater un battement en pensant qu'il y avait quelque chose de triste dans ce sourire. 

— Je ne veux pas avoir à faire un choix entre lui et toi, Guillaume... S'il-te-plaît... dit-il en se mettant soudainement à pleurer et il s'approcha de Guillaume pour agripper fortement son tee-shirt.

— Orel... C'est... Peut-être mieux comme ça, lui dit Guillaume en le prenant dans ses bras. Je vais... On va arrêter de se voir. Tu vas retrouver Claude... d'accord ? C'est la seule solution pour qu'il arrête de te faire la gueule.

— Non... Me laisse pas, Guillaume. S'il-te-plaît... supplia-t-il entre deux sanglots lorsqu'il comprit subitement les mots du plus grand.

— Orel... Je... Je suis désolé... s'excusa Guillaume et il le sentit se défaire de son étreinte.

— Non... Guillaume... »

Il vit Guillaume lui lancer un regard désolé avant de s'enfuir et il chercha à le rattraper en tendant le bras, mais en vain. Il sentit son coeur battre à allure folle à l'intérieur de sa cage thoracique et il le regarda s'en aller à travers ses larmes. Pourquoi est-ce que Guillaume l'abandonnait ? Pourquoi, après tout ce qu'ils s'étaient dit le matin-même ? Aurélien vacilla sur ses jambes et se laissa glisser le long des casiers avant de prendre sa tête entre ses mains et de pousser un long cri de douleur. Au bout de longues minutes, après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, il se releva et marcha aussi vite qu'il en était capable avec ses béquilles afin de sortir de l'établissement scolaire et de rentrer chez lui.