Chapitre 12 - La dispute.

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Le lendemain après-midi, Claude toqua chez Aurélien. Sa grand-mère fut celle qui l'accueillit et lui dit qu'il était en haut dans sa chambre. Il aimait bien sa grand-mère. Elle avait toujours été gentille avec lui, à le considérer comme son propre petit-fils. Après il fallait dire qu'il la connaissait depuis qu'il était pas plus haut que trois pommes. Claude parla un petit peu avec elle avant de se rendre dans la chambre d'Aurélien. Quand il toqua à la porte de sa chambre, celui-ci cria entrez et il sourit, impatient de le voir. Cependant, lorsqu'il entra dans la chambre d'Aurélien, il vit du premier coup d'œil sa cheville bandée et il fronça les sourcils.

« C'est quoi ça, p'tite tête ? demanda-t-il en montrant sa cheville du doigt.

— Mmh ? Ah ça ? dit Aurélien en s'asseyant sur le bord du lit pour se lever. Je me suis fait une entorse hier en sport.

— Eh, te lève pas, s'exclama-t-il en le rejoignant et il s'assit à ses côtés sur son lit.

— Claude... soupira Aurélien en souriant doucement. Je suis pas en sucre hein.

— Ouais ben... même. Et comment t'es rentré hier ? Pas à pieds, j'espère. T'aurais dû m'appeler.

— Hum... Non, pas à pieds... dit Aurélien en détournant le regard. Mais... Je sens que ça va pas te plaire si je te dis la vérité...

— De quoi tu parles ? Tu vas pas me faire des cachoteries maintenant, non ? dit-il en fronçant les sourcils.

— Non mais... Tu promets de pas te fâcher ? » le supplia Aurélien.

Claude réfléchit. Qu'est-ce qu'il pouvait avoir si peur de lui dire ?

« Dis toujours.

— C'est Guillaume qui m'a ramené, avoua Aurélien en lui lançant un petit regard hésitant. Sur son scooter.

— Quoi ? faillit s'étrangler Claude et il se leva brusquement.

— Je savais que j'aurais dû me taire, soupira Aurélien. Je suis désolé mais il était là et il m'a proposé de me ramener... J'étais blessé et il insistait... alors j'ai pas pu refuser.

— Tu n'as pas pu ?! Tu aurais , Orel ! Qu'est-ce que je t'ai dit sur ce mec ?

— Arrête... soupira Aurélien.

— Non, Orel ! Il est pas gentil par hasard. C'est pas possible ! Il se fout de toi ! cria Claude en s'approchant de lui.

— Arrête Claude... supplia Aurélien, les larmes aux yeux.

— Non, il faut que tu ouvres les yeux, bordel ! Il se fout de ta gueule et tu le vois même pas, Orel ! Les gens comme lui ne changent pas ! cria-t-il en posant ses mains sur les épaules du plus jeune.

— Tais-toi !! s'écria Aurélien, des larmes coulant subitement sur ses joues. Pourquoi ça te semble si impossible qu'il puisse m'apprécier ?! C'est un humain aussi ! Lâche-moi et va-t'en !! »

Claude lâcha son ami précipitamment devant son éclat de colère et le regarda d'un air coupable. Jamais Aurélien ne lui avait crié dessus ainsi.

« Orel... tenta-t-il en essayant de toucher son épaule mais celui-ci se recula hors de sa portée.

— Pars... de chez moi... Claude. »

Claude resta interdit, n'osant bouger, et regarda son ami qui était en larmes.

« Orel, fais pas...

— S'il te plaît. »

Claude le regarda tristement en entendant sa voix se briser. Aurélien avait la tête baissée et les poings serrés et il se dit qu'effectivement la meilleure chose à faire pour lui était de partir. Il tourna les talons et dévala les escaliers, sortant précipitamment de la maison du plus jeune et se sentant coupable mais surtout très énervé contre quelqu'un. Guillaume Tranchant.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant