Chapitre 19 - Les retrouvailles.

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Deux semaines s'écoulèrent lentement. Claude avait l'impression que la vie avait repris son cours normal même si Aurélien était beaucoup plus silencieux maintenant. Il se doutait qu'il lui en voulait toujours. Il le voyait traîner avec des gens de sa classe et il se disait que peut-être ainsi, il se ferait de nouveaux amis. Des vrais amis. Mais à chaque fois qu'il lui posait une question sur ses camarades de classe, Aurélien haussait les épaules et répondait qu'il n'avait pas d'amis. Dans le même temps, il avait remarqué le teint terne que portait en permanence Guillaume quand il le voyait en cours. Il était étonné de le voir rester à l'écart de ses autres potes et quand ceux-ci l'approchaient, Guillaume les envoyait bouler tout simplement. Il en retira une petite satisfaction, malgré son incompréhension. Peut-être qu'il est pas si con que ça finalement ?

***

Un jour, Guillaume entra dans les toilettes après la pause de midi. Il était en permanence de mauvaise humeur désormais et poussa un juron en voyant que le séchoir qu'il voulait utiliser ne fonctionnait pas. Il sentit son sang bouillir dans ses veines et se mit à taper contre le séchoir, laissant ainsi transparaître toute sa colère intérieure.

« Putain de séchoir de merde, tu vas fonctionner oui ?! »

Au bout de longues secondes il poussa un soupir exaspéré et releva les yeux vers le miroir des toilettes en entendant une porte claquer dans son dos. Il vit alors Aurélien dans le reflet et se retourna d'un bond pour lui faire face. Toute sa colère s'évapora à cette vue et il sourit doucement, surpris mais tellement heureux de le croiser.

« Orel... »

Celui-ci ne répondit rien et lui tourna le dos afin de sortir des toilettes. Guillaume le rattrapa immédiatement en enroulant ses doigts autour de son poignet et le força à s'arrêter.

« Orel, attends... ».

Aurélien ne fit rien pour se défaire de son emprise et resta immobile, sans dire un seul mot.

« Je suis désolé, Orel. regarde-moi, s'il-te-plaît...

— Tu m'as fait beaucoup de mal, Guillaume... l'entendit-il murmurer dans un sangot.

— Je ne voulais pas... balbutia-t-il, le cœur lourd. Je voulais juste... que tu n'aies pas à faire de choix. Te faciliter la tâche...

— Ce n'était pas à toi de décider pour moi, dit alors Aurélien en se retournant brusquement et le plus jeune lui jeta un regard sévère.

— Le choix n'était pas très compliqué quand même, non ? sourit-il tristement en le voyant enfin lui faire face. Ton meilleur ami ou... un inconnu immature.

— Un inconnu immature ? répéta Aurélien dans un rire sans joie.

— Je ne veux pas te faire de mal, Orel.

— Et bien c'est raté. Tu m'en as fait, Guillaume. Et de la pire des manières ! Parce que je... Tu m'as... Je suis... balbutia le plus jeune en cherchant ses mots à travers ses larmes et il vit à quel point il semblait en colère à ce moment précis.

— Tu quoi... Orel ? demanda doucement Guillaume en s'approchant de lui.

— Je suis... dit le plus jeune, qui semblait prêt à lui dire quelque chose d'important, avant de s'interrompre, la porte des toilettes s'ouvrant sur un garçon de la classe de guillaume.

Le garçon s'excusa, voyant qu'il interrompait quelque chose et guillaume soupira lourdement :

« Dis-moi, Orel...

— Non !! Je ne veux plus te voir Guillaume !! » s'écria Aurélien en le repoussant et il le vit s'enfuir des toilettes, les larmes aux yeux.

Guillaume chercha à le retenir mais trop tard puis sortit à sa suite des toilettes afin de lui courir après mais Aurélien avait déjà disparu.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant