Chapitre 1 - La fête.

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Guillaume était en train de rire bruyamment avec ses amis, Matthieu, Ablaye et Bouteille. Ils étaient posés dans le jardin de Jonathan, un mec de leur classe, qui avait organisé une fête chez lui en l'absence de ses parents et ils avaient déjà bien bu. Il était près de 2h du matin et la fête touchait à sa fin. Il ne restait plus que les plus persistants à l'alcool et... les plus bourrés. Ablaye était en train de raconter une anecdote, déjà mort de rire, lorsque ce dernier s'arrêta net dans son histoire et faillit lui recracher sa bière dessus.

« Eh, ça va pas ? Fais attention, mec, s'écria-t-il à moitié énervé et à moitié amusé.

— Il fait quoi là, lui ? » demanda seulement Ablaye en montrant du doigt une personne derrière lui.

Guillaume, piqué de curiosité, se retourna et aperçut un garçon semblant bien plus jeune que lui qui avait l'air de chercher quelque chose.

« J'sais pas, dit-il en haussant les épaules. Tu le connais ?

— Bah, c'est un pote de Claude j'crois. Je les ai vus traîner ensemble quelques fois.

— Claude ? demanda Matthieu. Comme Claude le lourd-dingue de la classe ?

— Ouais, répondit Ablaye en haussant les épaules. Mais le problème c'est pas ça. C'est qu'il n'a rien à faire là. C'est une fête de grands. Pas pour les minus.

— T'es sérieux ? pouffa Guillaume. De grands ? T'es passé en Terminale et ça y est, tu te sens plus pisser ? »

Ablaye leva les yeux au ciel et lui envoya un coup de poing sur l'épaule avant de se lever. Guillaume se bidonna encore un peu avant de se lever en même temps que Matthieu et de suivre son ami.

« Allez Ablaye ! Je rigole, fais pas la tête ! »

Ablaye ne lui répondit pas et il soupira, s'avisant à le suivre en silence. Ils arrivèrent près du garçon qui avait l'air perdu et Ablaye lui tapa sur l'épaule pour qu'il se retourne. Lorsqu'il se retourna, un air surpris sur le visage, Guillaume ressentit une désagréable sensation dans son estomac. Comme s'il venait de se recevoir un coup de poing en plein ventre.

« Tu cherches quelque chose, petit ? » demanda Ablaye au plus jeune et Guillaume ne put s'empêcher de rire devant la condescendance de son ami.

Le garçon se tourna vers lui en l'entendant pouffer et il s'arrêta aussitôt de rire en le voyant lui jeter un regard étonné, avant de le dévisager attentivement. Il avait les traits fins pour un garçon. Des cheveux mi-longs et noirs qui lui tombaient sur les épaules et de grands yeux marrons dans lesquels il se perdit un instant. Le plus jeune avait aussi de longs cils et des joues roses comme s'il avait couru. Et par dessus tout, on aurait dit que toute la violence du monde l'avait épargné.

« Je cherche mon ami, Claude. Vous le connaissez ? demanda le plus jeune d'un air inquiet après s'être retourné vers Ablaye.

— Et pourquoi tu le cherches ? lui demanda Matthieu. Tu sais que c'est une fête réservée aux Terminales ? T'as pas vraiment le droit d'être ici.

— Je sais... Je suis désolé, s'excusa le garçon en lançant un regard inquiet à son ami. Mais Claude m'a envoyé un message un peu... perturbant... Je veux juste m'assurer qu'il va bien...

— Fais voir, rit Ablaye en tendant la main. Je suis sûr qu'il est juste à moitié bourré. T'as vu l'heure, minus ?

— Je... peux pas te le montrer... Désolé... s'excusa le garçon en reculant, serrant plus fort le portable dans sa main.

— T'es sérieux, là ? s'énerva Ablaye.

— C'est bon, laisse tomber Ablaye... » soupira Guillaume en attrapant ce dernier par le bras afin de l'empêcher d'aller trop loin.

Ablaye se dégagea d'un air mécontent et se tourna vers le garçon qui semblait à présent terrorisé. Il s'avança vers lui et celui-ci recula jusqu'à ce qu'il rentre malencontreusement dans un garçon qui se tenait derrière lui et ne lui fasse renverser son verre sur sa chemise. Guillaume leva les yeux au ciel et se passa une main dans les cheveux. Ça allait encore mal finir.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant