Chapitre 25 - Le prix.

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« Ça fait mal ? demanda Aurélien en retirant sa main de son visage lorsqu'il poussa un gémissement de douleur. Excuse-moi... Mais il faut vraiment soigner ça... »

Il était assis sur la chaise de bureau du plus jeune dans la chambre de celui-ci. Aurélien était en train de passer un coton humide sur ses plaies et malgré le fait qu'il avait horriblement mal, Guillaume se dit que personne ne l'avait jamais soigné avec autant de douceur. Même pas sa mère après une séance de football lorsqu'il était petit et qu'il revenait à chaque fois avec des blessures aux jambes ou aux bras.

« Orel... Tu es magique. » dit-il dans un sourire, un peu groggy à cause de l'alcool à 90 qu'il lui appliquait sur ses blessures.

Ou bien, il était encore sonné par les coups qu'il venait de se prendre. Au choix.

« Et toi, tu es bien amoché. » sourit Aurélien en plaçant un pansement avec attention sur l'arête de son nez.

Guillaume sourit et Aurélien se pencha pour déposer un petit baiser par-dessus le pansement, avec toute la douceur du monde afin de ne pas lui faire mal. Son sourire groggy s'élargit sur ses lèvres et il passa ses bras autour de la taille de son petit-copain.

« Encore... Embrasse-moi... encore. »

Aurélien rit et se pencha de nouveau vers lui, l'embrassant sur la bouche cette fois-ci. Le plus jeune l'embrassa longuement et lorsqu'il voulut mettre fin au baiser, Guillaume poussa un petit grognement de frustration et Aurélien rit avant de venir l'embrasser de nouveau. Quand il se recula pour de bon, Aurélien passa une main dans ses cheveux et Guillaume leva le visage pour le contempler d'un air fasciné. Aurélien caressa ses cheveux, un petit sourire aux lèvres, puis attira son visage contre son torse. Guillaume ferma les yeux et prit une profonde inspiration.

« Qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter, Orel ? souffla-t-il contre sa poitrine.

— Tu m'as fait tomber amoureux de toi, je suppose. » lui répondit Aurélien en passant une main dans ses cheveux tendrement.

Guillaume resta silencieux en pensant au pari puis se détacha de son copain pour le regarder. Aurélien le dévisagea d'un air triste en laissant glisser son index le long de son nez cassé avant de poser une main sur sa joue :

« Pourquoi tu t'es pas défendu, Guillaume ? »

Guillaume se perdit dans son regard et posa sa main sur la sienne, posée sur sa joue.

« C'est ton ami.

— Il t'a sauté dessus, dit Aurélien en le regardant tristement.

— Il croyait bien faire. Tu ne peux pas lui en vouloir.

— Si, je peux.

— D'accord, je reformule... sourit Guillaume. Tu ne devrais pas lui en vouloir.

— Regarde dans quel état il t'a mis Guillaume, dit Aurélien, les larmes aux yeux. Et tu ne t'es même pas défendu.

— Je lui aurai fait la peau sinon, rit Guillaume avant de lui faire un clin d'œil. Ne sous-estime pas ma force. »

Aurélien rit à ça et il sourit tendrement. Le plus jeune attrapa sa main doucement avant de tirer dessus pour qu'il se lève et ils se dirigèrent vers le lit. Ils s'allongèrent dessus et Aurélien plongea son regard dans le sien, passant une main dans ses cheveux à nouveau.

« Je suis désolé Orel...

— Pour quoi ? murmura ce dernier en jouant avec ses cheveux courts.

— Le pari... Ma connerie... Tout...

— Écoute, sourit Aurélien. Je ne peux pas dire que ça me fasse plaisir que tu aies accepté ce pari. C'est même tout l'opposé... Mais au moins, ça t'a permis de m'approcher, hein ? Et puis... rit-il. Dieu merci tu n'es pas trop con pour t'être aperçu que c'était nul de faire ça. Et pour décider d'arrêter.

— Et Dieu merci, tu es une âme assez pure pour me pardonner, sourit Guillaume en l'embrassant.

— Dieu merci, c'est moi qui ai gagné le pari, murmura Aurélien contre ses lèvres.

— Comment ça ? dit Guillaume en fronçant les sourcils.

— Et bien... C'est moi qui ai réussi à te faire tomber amoureux de moi, non ? lui dit Aurélien en lui offrant un petit sourire innocent.

— Ah ça ! rit Guillaume. Effectivement, tu as gagné !

— Je t'ai gagné, sourit Aurélien en se blottissant contre lui comme s'il était une grosse peluche gagnée lors d'un stand de fête foraine.

— Oui, sourit Guillaume en le serrant contre lui. Tu as gagné mon cœur, petit chat. »

Il le sentit accroître sa prise autour de sa taille et il déposa un baiser sur ses cheveux en souriant.

« Je t'aime, Orel. »

Il s'endormit comme cela, avec Aurélien dans ses bras, absolument certain que tout ne faisait que commencer pour eux.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant