Chapitre 22 - La peur.

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Le lendemain, Guillaume se réveilla avec Aurélien dans ses bras et cette sensation le fit sourire de bonheur. Il caressa de son index son front, remettant une petite mèche blanche — déjà ! — derrière son oreille, puis laissa son index glisser le long de son nez jusqu'à ses lèvres. Il se pencha ensuite vers lui et vint l'embrasser doucement, souriant dans le baiser.

« C'est l'heure de se réveiller, petit chat... »

Un petit gémissement pareil à un ronronnement échappa les lèvres d'Aurélien et il rit.

« Allez, petit chat ! On se lève. Y a cours aujourd'hui. »

Aurélien ouvrit les paupières lentement puis cligna des yeux et Guillaume sourit en voyant son air ensommeillé.

« J'ai pas envie d'y aller... se plaint Aurélien et Guillaume l'embrassa de nouveau.

— Allez, courage. On y va ensemble.

— Mais après on va se quitter... dit Aurélien en faisant une petite moue. Je veux rester avec toi toute la journée moi, s'exclama-t-il d'une voix plaintive en entourant sa taille de ses bras et venant se blottir contre lui.

— Orel... Tu sais bien que moi aussi j'aimerai bien, rit Guillaume en plaquant un baiser sur ses cheveux.

— Alors pourquoi on le fait pas ? demanda Aurélien en faisant une petite moue.

— Pourquoi ? Parce que le proviseur va appeler mes parents et ta grand-mère ? Parce que claude va s'inquièter et venir voir ce qu'il se passe ? Parce que je ne vais pas te dévergonder ? rit Guillaume. Voilà pourquoi, Orel.

— Et... tes potes à toi ? Ils vont pas se demander où tu es ? demanda Aurélien d'une petite voix.

— Non... On est... un peu en froid en ce moment, on va dire... dit Guillaume en fuyant son regard.

— Vous êtes en froid ? Mais pourquoi ?

— Je... Je ne peux pas vraiment te résumer le pourquoi du comment mais... disons qu'ils voulaient que je fasse quelque chose et que j'ai été assez bête pour accepter parce que c'est mes potes. Mais je me suis rendu compte que j'avais tort et que cette... chose... a bien failli tout foutre en l'air dans ma vie. Alors j'ai arrêté et j'ai essayé de ramasser les pots cassés comme j'ai pu...

— De quoi tu parles, guillaume ? demanda Aurélien en lui lançant un petit regard inquiet.

— Rien de grave, Orel. Maintenant, plus rien ne compte à part toi. »

Il l'embrassa et se leva, laissant Aurélien complètement perdu, toujours sous les draps. Il regarda le plus jeune et lui sourit tristement :

« Je ne veux plus jamais te perdre, Orel. Tu comptes trop pour moi. »

Aurélien lui retourna son sourire, un petit air confus toujours présent sur le visage.

« Moi aussi, Guillaume... »

Guillaume se retourna et s'immobilisa, sentant ses yeux le piquer, et dit dans un sanglot :

« Je suis tellement désolé, Orel. Ne m'abandonne pas. Je t'aime tellement que je le supporterai pas. »

Il ferma les yeux en sentant ses larmes couler sur ses joues et serra ses mains en poings. Il avait été tellement con d'accepter ce pari débile. Celui-ci avait le pouvoir de tout détruire entre eux. Il entendit Aurélien se lever de son lit à son tour et le sentit se placer contre lui, dans son dos, et entourer sa taille de ses bras.

« Je ne sais pas ce que tu as fait, Guillaume... Pourquoi tu refuses de m'en parler... Et pourquoi tu ne veux plus parler à tes potes... Mais je ne t'abandonnerai pas. Ne pleure pas. N'aies pas peur. Je te promets que je resterai avec toi. Fais-moi confiance. »

Guillaume esquissa un sourire à travers ses larmes et se retourna pour regarder le plus jeune. Aurélien lui sourit timidement puis passa une main sur sa joue avant de se hausser sur ses orteils pour venir l'embrasser avec douceur. Lorsque le plus jeune mit fin au baiser Guillaume entoura sa taille de ses bras et enfouit son visage dans ses cheveux.

« Je t'aime, Orel. »

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant