Fiction OrelxGringe - Le pari.

Chapitre 11 - L'entorse.

La fois suivante, Guillaume rencontra Aurélien d'une manière un petit peu plus particulière. Il marchait dans les couloirs après son heure de biologie afin de rentrer chez lui lorsqu'il l'aperçut, le bras d'un de ses camarades de classe autour de sa taille et boitillant en se tenant à lui. Il s'approcha d'eux et se posta devant ce dernier pour l'empêcher de continuer.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il d'une voix concernée.

Aurélien releva un visage baigné de larmes et il dut se mordre l'intérieur de la bouche pour ne pas le prendre dans ses bras à ce moment-là.

« Il s'est tordu la cheville en sport, expliqua le garçon blond qui soutenait le plus jeune. Je l'amène à l'infirmerie.

— Laisse-le moi, je m'en occupe.

— Mais... commença le garçon en fronçant les sourcils et il ne lui laissa pas le temps de rétorquer.

— Allez, fais ce que je te dis et file ! »

Le garçon le regarda d'un air hésitant avant de presser légèrement le bras d'Aurélien et lui dire qu'ils se reverraient plus tard.

« Pourquoi tu fais ça ? demanda Aurélien en le regardant d'un air confus à travers ses larmes.

— Parce que j'en ai envie. Allez viens. » dit-il en passant un bras autour de sa taille.

Aurélien s'accrocha comme il le pouvait à lui et il se mordit l'intérieur de la bouche en sentant à quel point il avait l'air vulnérable ainsi.

***

L'infirmière lui dit que le plus jeune avait une simple entorse et donna des béquilles à celui-ci. Elle le rassura et lui dit que dans une semaine sa cheville serait rétablie. Guillaume insista pour le raccompagner afin de s'assurer qu'il allait bien et Aurélien finit par céder devant son insistance. Une fois devant chez lui, Aurélien lui proposa de rentrer au moins pour boire un jus de fruit pour le remercier et Guillaume accepta. Ils rentrèrent alors tous les deux chez le plus jeune et s'assirent dans le salon avec leurs jus de fruits. Il regardait Aurélien qui avait l'air embarrassé et hésitait à parler, ne sachant lui-même pas quoi dire.

« Ça va mieux ? tenta-t-il, parlant de sa cheville.

— Oui, merci beaucoup... sourit Aurélien. T'as vraiment été... très gentil Guillaume. Je te remercie. »

Guillaume lui offrit un petit sourire gêné en se disant que ça faisait longtemps que personne ne l'avait vraiment remercié aussi sincèrement.

« Tes parents sont pas là ?

— Non, seulement ma grand-mère, répondit Aurélien et il lui lança un regard surpris.

— Comment ça ? Tu veux dire...?

— Je veux dire que j'ai que ma grand-mère, dit le plus jeune en lui offrant un petit sourire. Elle doit être chez son amie. Il est encore tôt. »

Guillaume le dévisagea attentivement tandis qu'il buvait son jus d'orange. Il l'appréciait de plus en plus. Et il avait de moins en moins envie de faire ce pari débile. Ils parlèrent encore un peu puis il décida de rentrer chez lui. Aurélien voulut le raccompagner jusqu'à la porte d'entrée et il lui dit de rester assis, pour sa cheville. Il griffonna sur un bout de papier trouvé dans sa poche son numéro et lui dit de l'appeler s'il avait le moindre problème. Aurélien lui sourit en le remerciant et il lui sourit avant de partir de chez lui. Décidément, il était tombé bien bas. Et peut-être qu'il ne s'en relèverait jamais.