Chapitre 4 - La colère.

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« Putain mais je rêve ! »

Guillaume était en train de s'énerver dans la voiture de Bouteille qui les ramenait chez eux.

« Genre, Claude va s'énerver ! Et moi alors ! C'est moi qu'il a embrassé l'autre... l'autre... Putain ! Je trouve même pas de mots assez forts, merde !! »

Ablaye rit à ses côtés et il se tourna dans sa direction :

« Qu'est-ce que t'as, toi ?! À rire comme un connard.

— Oh tout doux, Guillaume ! T'énerves pas contre moi, maintenant. Je te l'avais dit que c'était pas une bonne idée de jouer avec ces nuls. Surtout toi, quoi !! »

Ablaye se remit à rire et Guillaume fronça les sourcils.

« Comment ça, surtout moi ?

— T'es le mec qui aime le moins les contacts physiques que je connaisse et dieu sait que je les exècre tout autant. Et tu vas jouer à Action ou vérité avec ces gamins.

— J'en reviens pas qu'il t'ait embrassé sur la joue, rit à son tour Matthieu sur le siège passager avant. Non mais qui embrasse sur la joue quand on leur demande d'embrasser quelqu'un d'autre ?!

— Ben lui apparemment, marmonna Guillaume en enfonçant son bonnet sur sa tête.

— Quel gamin, dit Bouteille avant de jeter un œil dans le rétroviseur central pour regarder Ablaye. Il a quel âge ?

— J'sais pas, je l'ai déjà vu plusieurs fois au lycée. Il doit être en Première ou en Seconde. » répondit ce dernier en haussant les épaules.

Le reste du trajet se fit en silence et Bouteille laissa Guillaume devant chez lui. Il les salua rapidement et monta les marches quatre par quatre jusqu'à chez lui. Il jeta son sac sur la table du salon et envoya valser son bonnet sur le bureau dans sa chambre en y entrant. Il s'affala sur son lit et plongea la tête dans son oreiller. Il avait encore la sensation des lèvres du garçon sur sa joue. Et ça le picotait. Parce qu'au fond, le contact n'avait pas été désagréable. Juste inattendu. Il poussa un grognement dans son oreiller à bout de nerf. Il avait même aimé ça. Peut-être même qu'il n'avait attendu que ça. Qu'il le remarque, qu'il lui parle... depuis qu'il avait croisé son regard. Il ferma les yeux et se retourna sur le dos. Il revoyait sa moue triste quand il s'était excusé après qu'il l'ait repoussé. Alors il se mordit la lèvre en réalisant tout à coup qu'il avait envie de le revoir.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant