Chapitre 17 - Le chaos.

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Guillaume entra dans la salle de classe la gorge nouée et les yeux gonflés. Ses amis le regardèrent bizarrement et il leur jeta un regard noir, s'asseyant à son bureau.

« J'abandonne, je ne joue plus.

— Quoi ?! s'exclama Ablaye. Qu'est-ce qui s'est passé mon pote ?

— Claude t'a menacé ? demanda Matthieu, les sourcils froncés.

— Entre autres. Mais c'est surtout que je ne veux plus jouer avec Aurélien.

— Aurélien ? dit simplement Bouteille.

— Aurélien. Orel. Bordel, je veux plus jouer avec ses sentiments, les gars !

— Attends... Quoi ? balbutia Ablaye d'un air incrédule. Toi, tu en as marre de jouer avec les sentiments de quelqu'un ?

— Parfaitement ! Ça te semble si fou que ça ?! s'écria Guillaume qui sentait ses mains se serrer en poings malgré lui.

— Mais mec... Pourquoi ? demanda Matthieu d'un air hésitant. Qu'est-ce qui s'est passé tout d'un coup ?

— Il se passe que je l'apprécie ! Voilà, merde ! » cria Guillaume en se levant tout à coup, surprenant ses trois potes.

Un long silence plana autour d'eux et Guillaume sentit les yeux de ses camarades de classe sur lui. Il serra la mâchoire pour s'empêcher d'exploser de rage. Ou s'empêcher de se mettre à pleurer à nouveau.

« Attends... dit Ablaye à voix basse, se rendant soudainement compte qu'ils n'étaient pas tout seuls. Est-ce que... apprécier quelqu'un... en langage dèp ça veut dire... que tu veux le baiser ?

— Quoi ?! Mais ferme là, connard ! » s'écria Guillaume en sautant sur son ami et il lui décocha une droite.

Matthieu et Bouteille se jetèrent sur lui pour l'arrêter et il les repoussa violemment.

« Ne me touchez pas, bande de cons ! Tout ça c'est de votre faute ! »

Il s'enfuit de la classe et se heurta à Claude en passant la porte de la salle de cours. Il lui lança un regard noir et secoua la tête, les larmes aux yeux :

« Ça y est, t'es content ?! Tu as eu ce que tu voulais. Espèce de naze, va. »

Avant que Claude ne puisse trouver quoi lui répondre, Guillaume avait déjà disparu.

***

Claude regarda Guillaume s'en aller et fronça les sourcils, se demandant ce qu'il pouvait bien s'être passé pour que celui-ci pète un plomb à ce point-là. De l'autre côté de la salle, Matthieu regardait la scène qui venait de se passer et jeta un coup d'œil à Ablaye par terre, une main sur sa mâchoire.

« Je crois... que ça veut dire qu'il est tombé amoureux de lui, murmura-t-il à voix haute sans s'en rendre compte.

— Quoi ? lui demanda Ablaye, les sourcils froncés.

— Non, rien. »

Apprécier quelqu'un... ça veut dire en être amoureux ?

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant