Chapitre 9 - Guillaume.

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Aurélien s'allongea sur son lit, là tête la première dans son oreiller. Il ferma les yeux et se repassa les événements de la journée dans son esprit. Tout avait commencé normalement comme chaque journée et ensuite ce garçon de terminale était venu lui parler. Guillaume, pensa-t-il en visualisant son prénom comme une caresse dans son esprit. C'était lui qu'il avait choisi d'embrasser lors de ce stupide jeu d'Action ou Vérité lors de la fête de l'ami de Claude. Il ne savait pas vraiment pourquoi d'ailleurs il l'avait choisi lui plutôt qu'un autre. Peut-être parce qu'il était assis juste à côté de lui, peut-être parce qu'il le dévisageait étrangement ou encore parce qu'il y avait quelque chose en lui qui lui disait qu'il comprendrait... Et bien, il s'était bien trompé. Il s'était retrouvé humilié et s'il devait être honnête, lorsque ce garçon l'avait repoussé, il n'y était pas allé de main morte. Heureusement que Claude avait été là pour amortir sa chute. Aurélien se mit à rougir en pensant à ce que ce garçon, Arthur, avait dit juste après que Guillaume l'ait repoussé : quand on dit embrasse c'est sur la bouche. Il visualisa pendant une micro-seconde ce qu'il se serait passé s'il avait eu le malheur de l'embrasser sur la bouche. Il serait sûrement mort à l'heure actuelle. Claude lui avait bien expliqué qu'il ne devait pas se laisser berner par ces garçons et qu'il ne devait pas croire en leurs mensonges. Pourtant, Guillaume avait l'air vraiment sincère quand ils'était excusé pour son comportement lors de la fête. Et il avait aimé discuter avec lui à la bibliothèque. Il n'avait pas eu l'impression qu'il se moquait de lui, ni qu'il voulait profiter de sa naïveté. Mais après tout, il était bien plus grand que lui, il cachait peut-être bien son jeu. Et il avait une totale confiance en Claude. Celui-ci l'avait toujours protégé depuis qu'il était tout petit et il n'avait aucune raison de lui mentir par rapport à ce garçon. Aurélien repensa brièvement à ce qu'il lui avait dit à la bibliothèque : on pourrait être le cliché d'une pauvre histoire d'amour impossible et sourit bien malgré lui. C'était du grand n'importe quoi. Il s'endormit en pensant à ses yeux marrons clairs tirant légèrement sur le vert et à son sourire si parfait et se dit dans une dernière pensée qu'il aurait à se tenir sur ses gardes à présent.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant