Pouah...
Je savais bien que j'allais être KO après cette nuit. Luis est un condensé d'énergie, il m'a littéralement achevé, j'ai le bas du dos en compote. Le bain m'a fait du bien mais après coup, je suis a nouveau toute contractée. Heureusement que nous ne sommes pas en pleine semaine ! Au boulot, j'aurais eu l'air fine à marcher arqueboutée, une vraie mamie.
Ma séance de yoga ne va pas être de la tarte, mais en rallongeant les échauffements et les étirements ça devrait le faire.
Bon, ça tire un peu mais justement, ça étire plus ou moins la zone sinistrée.Chting ! Un message.
Luis :
« Tu aurais pu rester, je pense que tu aurais apprécié. »
Moi :
« Mon dos peut-être pas. »
Luis :
« Viens je vais te faire du bien.»
Moi :
« C'est tentant, garde ça pour la
prochaine fois. »
Luis :
« Dommage »Même si j'ai aucune envie de le rejoindre, c'est avec le sourire que je reprends mes exercices. Après une bonne demie heure, le bip Messenger retentit.
Oh !
Les jumeaux ! Ils sont nés ! Qu'ils sont beaux !
Oh ! Une photo de Lili et ses frère et sœur, oh, mes petits cœurs.
J'appelle de suite, non ! Elise doit être fatiguée, l'accouchement s'est passé cette nuit et elle va certainement recevoir beaucoup d'appels.
Roman ne répond pas, certainement aux anges le jeune papa. Je leur envoie un message et me rends compte que je suis trop excitée pour terminer ma séance.
Les photos, je les regarde encore et encore, je ne m'en lasse pas.
Élise est de nouveau maman, Roman est pour la première fois papa, Lili devient une grande sœur et moi marraine !!! Wouhou !
Impatiente de répandre la nouvelle et de partager ma joie, je toque à la porte de la seule personne avec qui je peux partager la nouvelle._ Adèle ? Un problème ? demande Raffaele en ouvrant.
Ne restant plus en place, je pousse la porte et lui saute au coup en criant « Ils sont nés ! Les jumeaux sont nés ! ». Comme il le peut, il réceptionne le boulet de canon que je suis.
_ Oh que je suis contente ! Je suis si heureuse ! J'aimerai tant être avec eux. J'aimerai tant... murmuré-je contre lui avant que les larmes me montent.
Jusqu'à présent sur la pointe des pieds, je me ramollis et glisse de son épaule à son torse, il est tout chaud, ça fait du bien. Il y a encore deux minutes, j'étais toute excitée et me voilà toute ratatinée comme un soufflet dégonflé.
_ Adèle ?
_ Pardon, j'avais besoin de le partager.
_ Tu as bien fait. me rassure-t'il en me serrant.
_ Pardon, je n'avais pas prévu de pleurer, je vais finir par te tremper. dis-je en voulant m'écarter.
_ Non, ne bouge pas, reste. murmure-t'il en me caressant le dos.
_ Mais en plus je suis toute collante, pardon. dis-je honteuse.
_ Et moi donc ? Arrêtes de t'excuser.
C'est quand il me berce que je réalise à quel point je suis bien dans ses bras, à quel point ce bel homme lunatique peut être réconfortant. En resserrant mon étreinte, je pose à plat mes mains sur son dos, oh ! Mais ?!
Cette chaleur que je ressens depuis tout à l'heure, elle n'a pas de filtre ! Dans l'euphorie je n'ai pas fait attention mais il est torse nu ?!
Il me semble qu'il est en pantalon, faites qu'il soit au moins en pantalon !?!
Ouf, oui, c'est le cas, le tissu de son jogging molletonné effleure la peau de mes mollets à demi recouverts de lycra. Oh la la, je suis moi aussi dans une de ces tenues ! J'étais si contente que je n'ai même pas enfilé un gilet. Mon pantacourt a beau être taille haute, je suis en brassière ! Nom d'une pipe ! J'ai la cafetière qui arrive à ébullition !
Ses mains continuent de caresser mon dos, ma tête est littéralement collée contre son cœur, dont les battements résonnent dans mes tympans. Je m'efforce de me concentrer dessus pour calmer mes ardeurs. Le rythme est hypnotique, ma tête s'appesantit davantage, mes paupières se ferment. Je suis bien, si bien jusqu'au moment où il m'effleure doucement, ouh ouh les guilis. Un frisson brutal parcourt mon corps contre le siens et m'hérisse le poil.
_ Oh, je ne te pensais pas chatouilleuse, je m'excuse. dit-il d'un ton rieur.
_ C'est un de mes points faible. dis-je en ayant un autre frisson.
_ Aïe. me plains-je.
_ Je t'ai fait mal ?
_ Du tout, un nerf vient de se coincer. J'avais déjà assez mal dans le bas mais cette fois-ci en haut près de la colonne.
_ Ici ? demande-t'il en faisant remonter ses doigts.
_ Un peu plus haut, sur ta gauche, encore, oui, là, outch.
_ Ah oui je le sens. Je ne suis pas très doué pour ça mais je pense pouvoir faire quelque chose.
_ Hum ?
_ Va t'allonger dans ma chambre, j'arrive d'ici cinq minutes.
Hein ?!
_ Sur ton lit ? dis-je en écarquillant les yeux, le regardant droit dans les siens.
_ Non, pas sur, dans.
Alerte ! Alerte rouge !
_ Mets-toi sous la couette pour te réchauffer et attends moi. Je n'en ai pas pour longtemps, je vais vite te rejoindre.
Euh... Pas besoin de couette, mon thermostat vient d'éclater.
Toutefois, obéissante, je glisse dans ses draps, dans ses draps ! Mais, mais, mais ? Dieu que j'en ai rêvé !
Son parfum flotte dans toute la pièce, les draps sentent son odeur, hummm.
_ Tu es bien au chaud ? me sort-il de ma rêverie.
_ Hum.
_ La température va encore grimper.
Hein ?! Mais qu'est-ce qu'il insinue ?
En même temps, pourquoi faut-il qu'il soit encore torse nu ?
_ Retire ta brassière et allonge-toi s'il te plaît.
Hein ? Hein ?! Hein ?!!!
Ma tête tourne, elle tournoie dans une spirale infernale, impuissante, je suis emportée vers les abîmes du fantasme.
_ Adèle ? Si tu veux que j'essaie de dénouer tout ça, fais ce que je te dis.
Oh ?!
_ Oui.
Cruche, cruche, cruche ! Mais à quoi je pensais ?
Une fois qu'il me tourne le dos, je retire ma brassière et m'allonge sur le ventre.
_ Installée ?
_ Hum.
Je retiens ma respiration quand, délicatement, il descend la couverture jusqu'aux hanches.
Stupeur ! Mes seins ! Nom d'une pipe ! Est-ce qu'ils débordent sur les côtés ? Pourquoi ai-je relevé les bras ? Pourquoi ?! Bon ok, ils les a vus à deux reprises mais ce n'était pas voulu du tout, du tout et encore du tout !
_ Ne bouge pas, pour facilité la pénétration de l'huile, je vais poser au préalable une serviette chaude et humide sur ton dos
_ Hum.
_ Ça va ? Pas trop chaud là dessous ?
Ah ! Ah ! Ah ! S'il savait, s'il savait.
_ Non.
La friction de ses mains entre elles, m'annonce qu'il ne va pas tarder à masser. Ni une ni deux, mes bras longent maintenant mon corps, ouf.
_ Ok, bon on va voir si je peux faire quelque chose. dit-il en retirant la serviette.
Mais bien sûr... Tout ce que tu veux... Alerte ! Alerte !
_ Tu me préviens si j'y vais trop fort.
Mouahahah ! Il va finir par m'achever.
_ Hum.
Le parfum de la fleur d'arnica me rappelle les séances de kiné. En soit, rien du domaine de plaisir, mais c'était sans compter sur la chaleur des mains de Raffaele.
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Tant qu'il fait danser mon cœur
RomanceLibre, indépendante, enthousiaste, à bientôt trente ans, Adèle souhaite enfin se poser et ça, dans sa ville natale. Au détriment de son cœur d'artichaut, là où se posent ses valises, des liens uniques se créent, c'est comme ça avec elle, elle n'y p...