_ Che bello. (Que c'est beau) soufflè-je tout en admirant la vue du lac de Côme, les bras croisés sur le rebord de la piscine à débordement.
_ C'est vrai, la vue est superbe. acquiesce Flavio en m'adressant un clin d'œil.
Son regard ne se perd pas dans le paysage, j'ai bien l'impression qu'il ne parle de ce qui nous entoure. Flavio est joli garçon, les cheveux dorés jusqu'aux épaules, les yeux noisettes, une peau nette, presque trop lisse. La séduction est naturelle chez lui, tout comme le fait sincère, que je ne suis pas attirée outre mesure. Mon sourire bien que poli ne dissimule pas mon air sarcastique. Message reçu, il m'offre un sourire franc, entendu, sans équivoque.
_ Oui, nous sommes chanceux. admet-il avant de rejoindre sa sœur sur les bains de soleil.
A première vue, Raffaele n'est plus là. J'en profite pour faire la planche et me laisse aller. Les rayons de soleil dorent ma peau, je n'entends plus rien, seulement mes pensées. Quand on m'a proposé ce repas, jamais je n'aurais imaginé atterrir dans un endroit comme celui-ci. En plus, en dépit du faste dans lequel elle vit, cette famille est vraiment agréable et ne fait pas de chichis.
Ah, quelle merveilleuse journée, franchement c'est le pied. Je sombre dans mes rêveries, le sourire aux lèvres. Idiote, faut pas que je m'endorme, je suis bien capable de me noyer.
Mais qu'est que ? J'ai senti un mouvement sous moi, j'ouvre les yeux, aïe, le soleil m'aveugle je ne vois rien. Encore le même courant ! Ne me dites pas que c'est une bestiole ! Ah non de non ! Je me fige et essaie de distinguer quoi que ce soit. La main en visière, je ne vois que des taches multicolores. Encore, je me redresse et ah ! Je marche sur un truc ! Oh punaise ! Ark ça bouge ?!
Mon pied glisse, trop tard, je tombe à la renverse. En refaisant surface, j'espère tout bonnement que ce n'est plus dans l'eau, sinon je hurle.
_ Mais qu'est-ce qu'il t'a pris ? demande un voix masculine.
Je me retourne et distingue Raffaele dans l'eau.
_ Attends, c'était toi ?
_ Mais bien sûr, je faisais des longueurs jusqu'au moment où tu m'as marché dessus.
_ Oh. Euh... Pardon, je m'excuse, franchement j'ai eu la frousse.
_ Mais à quoi pensais-tu ?
_ Je ne sais pas... Un animal peut-être ?
_ Un animal ? Sérieusement ?
_ Je suis désolée, je ne suis pas très à l'aise avec la faune aquatique, je psychote vite.
_ Effectivement, j'ai pu le constater.
_ Je ne t'ai pas fais mal au moins ?
_ Non c'est bon.
_ Tu es sûr ?
_ Disons que niveau massage j'ai connu mieux.
Hé bim ! « Monsieur regard de pierre » est de retour, oh, avec un sourire en coin qui plus est, saleté.Le soleil commence à bien taper sur mon ventre. Maintenant le dos exposé, j'ai tout le loisir d'observer ce qui m'entoure.
Les doux bruits de nage de Raffaele ont cessé, ce qui attire mon attention.
Pop pop pop... Nous connaissons tous et toutes, le travail remarquable des équipes publicitaires pour les parfums masculins. Les spots où les apollons sont sous leur meilleur jour, élégance, soupçon d'espièglerie et plastique à en faire des envieux. Bon bé, devant moi se déroule la pub de l'année...
Raffaele de dos, monte les marches de la piscine, quelle chute de reins ! L'eau ruisselle sur les sillons de son corps comme pourrait le faire mes mains... Quoi ? Mais qu'est-ce je raconte ?! Il avance vers moi en glissant les doigts dans ses cheveux, « Mamma Mia » (Mon Dieu). Je veux bien être cette petite goutte innocente qui danse sur les collines de ses muscles, suivant leurs dessins, jusqu'au V de son corps me conduisant vers l'inéluctable mort sur l'élastique de son short.
Hein ?! Mais je suis gravement atteinte, n'importe quoi.
Raffaele ramasse sa serviette sur le transat près du miens et essuie son visage. Je me concentre à fixer un point devant moi et m'efforce à faire taire mon imagination ainsi que les tressaillements de mon bas-ventre. Il s'étend de son long, je croise les bras et regarde sur ma gauche, elle et son cadet dorment comme des bébés. Personne pour me sauver, ark. Quand j'entends Raffaele soupirer de bien-être, s'en est trop pour moi. Je me lève le plus normalement possible, renfile mes brettelles et vais pour remonter ma culotte haute que j'avais rouler pour bronzer.
_ Tiens, je me demandais où ils pouvaient être. me fait sursauter Raffaele en regardant ma hanche.
Le sourire aux lèvres, je regarde mes trois Totoro. Le grand gris sur la partie la plus haute de ma hanche, porte entre ses deux oreilles le bleuté, qui lui, porte de la même manière le plus jeune, s'abritant d'une feuille.
_ Ils ne pouvaient pas manquer à l'appel. dis-je en me drapant de ma serviette.
_ Je te fais fuir ?
Euh... Sincèrement ? Tu veux la vérité ?
_ Non pas du tout, je vais explorer le jardin. Si blondinette se réveille avant mon retour, tu pourras la prévenir s'il te plaît ?
_ Ok, fais attention ça descend pas mal.
_ Merci.
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Tant qu'il fait danser mon cœur
Storie d'amoreLibre, indépendante, enthousiaste, à bientôt trente ans, Adèle souhaite enfin se poser et ça, dans sa ville natale. Au détriment de son cœur d'artichaut, là où se posent ses valises, des liens uniques se créent, c'est comme ça avec elle, elle n'y p...