Trente et un décembre 2000, minuit pile.
Après de longues heures de contractions, de douleur, et d'insultes envers le pauvre père -cependant trop concentré sur le petit être pour s'en rendre compte-, une fille naquit.
Un hurlement déchira le silence venant de s'abattre, mais ce n'était plus ceux de la mère que l'on entendait.
Celui là était d'un autre genre. Pour la première fois, le bébé respirait. L'air venant de s'engouffrer dans ses poumons lui faisait mal, et son seul moyen de l'exprimer était de hurler.
La sage femme l'enveloppa dans une petite couverture et la posa délicatement sur la femme, qui, épuisée, trouva le moyen de sourire. Délicatement, comme si sa fille était une fragile poupée de porcelaine, elle posa sa main sur le corps frêle du nourrisson, qui s'était calmé.
De lente larmes rondes coulaient sur les joues des deux parents, au comble du bonheur. Deux sourires s'étendaient sur leurs deux visages. L'homme caressa le visage un peu joufflu du bébé et embrassa le front de sa femme, fermant les yeux.
Si les deux parents avaient été plus attentifs, ils auraient pu voir la lueur qui, pendant quelques instants, éclaira les iris bleus clairs de la petite. Une lueur rouge, à la fois sombre et claire, vive et effrayante.
Les paupières de la fille se refermèrent doucement, tandis que celles du père se rouvraient et que son regard revint sur le nourrisson.
Le rouge disparut, le calme s'était installé, allant de paire avec la joie ambiante. La famille plus éloignée rentra, tout le monde prut des photos avec le nouveau-né, qui, étrangement, ne protesta nullement.
**********
En cette nuit du trente et un décembre au premier janvier, à minuit pile, la jeune albinos se réveilla en sursaut et s'assit dans son lit. Elle avait l'habitude de se réveiller durant la nuit mais rarement aussi brusquement, et sans raison apparente.
La jeune femme n'eût cependant pas le temps d'y réfléchir. Une douleur fulgurante traversa tout son corps. Daithe, car tel est son nom, hurla à s'en casser la voix. Elle n'avait jamais eu aussi mal de toute sa vie. Elle cria jusqu'à ne plus le pouvoir. Elle avait hurlé comme elle l'avait fait exactement 18 ans plus tôt en respirant pour la première fois.
La jeune albinos se leva au bout de quelques minutes, la douleur ayant diminué. Elle fit une grimace en se stabilisant sur ses pieds, ses jambes la faisait atrocement souffrir, comme tout son corps d'ailleurs. Daithe se saisit de ses lunettes et avança pas à pas vers sa cuisine. Elle avala un médicament contre la douleur et se laisse tomber sur une chaise.
La jeune femme ferma ses yeux avant de sourire faiblement en se disant qu'au moins, personne ne l'avait entendue crier, habitant sans sa famille depuis ses seize ans et ses deux seuls voisins étant en vacances. D'après ses amis, son optimisme était l'une de ses plus grandes qualités. Peut être avaient-ils raison.
Cependant son sourire fut de courte durée. En rouvrant les yeux, elle découvrit un jeune homme assis en face d'elle la fixer avec un air narquois sur le visage. Il était d'ailleurs très beau, avec une peau légèrement bronzée, des cheveux plus noirs que le jais courts et désordonnés, un beau visage symétrique, une fine barbe et un corps athlétique. Son nez était droit et ses pommettes hautes sans êtres réellement saillantes.
Daithe étouffa un hoquet de surprise et tenta de frapper l'homme s'étant introduit dans son studio, mais sa main passa au travers de son corps, qui se désintegra en fumée grise et noire avant de se reformer exactement au même endroit.
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L'Élue du Diable
FantasíaQuand un homme se présentant comme Satan arrive devant Daithe, jeune femme de dix huit ans depuis quelques minutes, elle refuse de le croire. Mais quand il l'emmène aux Enfers, elle y est bien forcée. De rencontres en rencontres, de péripéties en pé...