Mercredi 19 Décembre 2018

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- Comment ça s’est passé de ton côté ?

Shoto broyait du noir depuis son arrivé à Takamagahara. La question que venait de lui poser Izuku ne faisait que lui prouver son incapacité à faire changer d’avis les divinités sur sa relation avec Neito.

- Je ne peux pas rentrer voir Neito comme ça. Ils n’ont pas arrêté de me rabâcher que les humains et les dieux ne pouvaient se mélanger. Que les humains nous étaient inférieurs et donc que nous étions incompatibles. Ils m’ont aussi ressortis les erreurs que j’ai commises à cause de Neito.
- Quel genre d’erreur ?
- Parce que je suis  une divinité, il existe des lois célestes que je me dois de respecter. Comme tu le sais, le devoir des dieux est de veiller et d’exaucer les vœux de ses fidèles dans la mesure du raisonnable. Avec autant d’humains qui viennent, chaque jour, au temple avec leurs souhaits, nous ne pouvons nous permettre de leurs accorder leurs souhaits à chaque fois.
- Qu’est-ce que ça a à voir avec Neito ?
- Je lui en ai trop accordé depuis qu’on se connaît. Les vieilles divinités ont remis tout ça sur le tapis afin de m’empêcher de le fréquenter.

Les deux jeunes hommes étaient allongés dans l’herbe profitant du soleil et de la brise fraîche de Takamagahara. Leurs problèmes avaient du mal à trouver de solutions.

- Natsuo m’a dit que tu avais récupéré tes souvenirs.
- J’aurai préféré ne pas m’en être rappelé. Comparé à toi et Monoma-kun, Katchan et moi ne pouvons tout simplement pas vivre ensemble. Contrairement à toi qui apporte le bonheur à Monoma-kun, Katchan ne m’apporte que des malheurs et des problèmes…
- Mais tu l’aimes malgré ça.

Pourquoi c’était aussi compliqué ? Pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas être heureux avec la personne qu’il aimait ?

- Que s’est-il exactement passé entre vous ?

Izuku hésita quelques secondes avant d’en parler à Shoto.

- Katchan m’a tué…

Le bicolore écarquilla un instant ses yeux.

- Lorsque j’ai retrouvé Katchan blessé tout près de chez moi, je n’ai pas hésité une seule seconde à lui venir en aide. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai ramené chez moi ce jour-là.
- Tu aurais pu appeler une ambulance…
- C’était idiot de ma part. Il était resté inconscient pendant plusieurs jours. Il lui arrivait d’ouvrir les yeux, mais il semblait encore perdu et se rendormait tout de suite après. Au bout d’une semaine il avait commencé à avoir le sommeil agité. Comme s’il faisait des cauchemars.
- J’ai entendu dire qu’une fois affaiblis, les yokai retrouvaient pendant un moment leur instinct bestiale.
- Lorsqu’il s’est réveillé, il m’a transpercé au niveau de l’abdomen. J’avais bien vu dans son regard qu’il n’était pas lui-même.

La voix d’Izuku commençait à trembler.

- Je ne me rappelle pas de tout mais, au moment où j’étais en train de me vider de mon sang, ma mère venait d’arriver. Elle pleurait et suppliait Katchan de prendre sa vie à la place de la mienne.

Shoto se retourna  vivement vers Izuku.

- Ne me dit pas que…
- L’instant d’après, c’était moi qui pleurait devant le corps de ma mère.

Des larmes perlèrent sur ses yeux d’enfant.

- C’est ma faute si ma mère n’est plus  de ce monde. Si je n’avais pas rencontré Katchan…
- Mais alors comment ça se fait que vous soyez tout de même sortis ensembles après ça ?
- Katchan n’a rien dit et a disparu ce jour-là. Il avait altéré ma mémoire et j’ai pensé que ma mère était décédée des suites d’une maladie. Je crois qu’il a aussi effacé son existence de mes souvenirs parce que je ne suis rappelé de lui que trois mois plus tard, lorsque nous nous sommes revus.

Izuku essuya ses larmes en essayant de se calmer.

- Il ne t’a pas effacé la mémoire. Que ce soit les yokai ou les divinités, nous ne pouvons pas exister sous forme matérielle dans le monde des humains. Nous pouvons faire en sorte que vous nous voyez, mais une fois que nous nous séparons, les humains ne se rappellent plus de nous. Il est possible de raviver les souvenirs en se rencontrant à nouveau, mais encore une fois, ces souvenirs ne subsistent jamais dans la mémoire des humains.
- Je vois…
- Et donc, tu lui as tout de suite pardonné ce qu’il t’a fait ?
- Il ne m’en a pas laissé le temps. En même temps, je pensais encore que ma mère était morte d’une maladie à l’époque. Il a tout de suite déclaré que c’était sa faute si j’avais connu le désespoir et la solitude, alors il allait tout faire pour combler ce vide. Qu’il me hanterait jusqu’à ce que je ne reprenne goût à la vie.

Shoto sourit en imaginant la scène.

- C’est bien son genre de s’imposer de la sorte.
- Et il a vraiment réussi. Je suis peu à peu tombé amoureux de lui. Il s’en voulait réellement pour ce qui m’était arrivé et il avait vraiment pris la peine de s’occuper de moi comme jamais personne ne l’avait fait.
- Je pense qu’il avait fait ça par culpabilité… Du moins, au départ. Je ne pense pas qu’il ait prévu de tomber amoureux de toi par la suite.

Izuku rit doucement avant que son visage ne commence à s’assombrir.

- Pendant les trois premiers mois, nous vivions normalement. Juste après…
- Les yokai n’apportent jamais rien de bien aux êtres humains. Se faire hanter par un yokai revient à devoir supporter une malédiction.
- Ma santé a commencé à se détériorer. Les malheurs s’abattaient les uns après les autres sur notre entourage : des accidents, des morts, la faillite,… On savait tous les deux que tout ça c’était de sa faute. Les miasmes de l’enfer qu’il dégageait autour de lui ruinaient ma santé, dissipaient ma chance ainsi que celle de mes proches.
- C’est pourquoi vous êtes venus me voir.

Shoto s’en rappelait. La première fois où il avait rencontré Izuku et Katsuki était il y a deux mois environ. Katsuki était venu au temple, désespéré, Izuku souffrant dans les bras. Apparemment, le yokai était au courant de la capacité de Shoto à pouvoir soigner n’importe quelle blessure ou maladie.

La divinité n’avait pas demandé ce qui s’était passé entre les deux hommes, mais s’exécuta à purifier Izuku. N’aimant pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, Shoto se contenta de les regarder de loin. Il s’était rendu compte que le mal d’Izuku venait du yokai, et qu'il ne pourrait pas toujours soigner Izuku à chaque fois. Puis un jour, Katsuki était revenu le voir. Le yokai lui avait fait part de ses craintes concernant la santé d’Izuku. Qu’il devait s’éloigner de lui pour son propre bien.

- J’avais plus ou moins compris pourquoi Bakugo voulait modifier vos souvenirs, mais que s’est-il réellement passé pour que vous en arriviez là ?

Izuku se mit à rougir et commença à bégayer.

- Même si nous savions ce que ça allait engendrer… Nous l’avons tout de même fait…
- Vous avez couché ensemble ?
- Ne dit pas ça comme ça c’est embarrassant ! S’écria Izuku rouge de honte.
- En quoi ? C’est tout à fait normal pour un couple d’adultes. Et alors ? C’était comment ?

Izuku devint rouge jusqu’aux oreilles.

- Tu crois vraiment que je discuterai de ça avec toi ?
- Je voulais dire, que t’est-il arrivé ensuite ?
- J’ai frôlé la mort… Encore une fois… Je suis resté à l’hôpital pendant deux semaines.
- Vous aimez vraiment vivre dangereusement.
- On s’aime… On s’aime tout simplement…

Pourquoi devaient-ils souffrir autant ?

- Mais une chose est sûre... Katchan et moi n'avons aucun avenir...

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Yume : C'est pas encore fini pour les souvenirs !Vous aurez la suite demain 😘

Hoshi : Plus que quelques jours, Wouah ! Si on ne s'était pas donné ce challenge, je crois qu'on en serait encore au chapitre trois YumeChan308 ! XD

💤Yume & Hoshi🌟

Un autre monde || MHAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant