Chapitre 11

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Loïc

Après une soirée de retrouvailles plutôt bien arrosée, je me réveille avec un mal de crâne qui m'en donne le tournis. Voilà un moment que je n'avais pas pris une cuite ! Et ça ne me manquait pas le moins du monde. Je ne me rappelle plus franchement de la fin de soirée mais l'essentiel est bien que nous ayons retrouvé le chemin de l'appartement de Joachim. Pas de filles à l'horizon, c'est un bon point supplémentaire. Ce n'est plus vraiment mon style mais avec de l'alcool dans le sang, je ne sais pas ce dont je suis capable. Je préfère ne pas me souvenir pour le coup. Je déambule du canapé jusqu'à la cuisine ou Joachim regarde son médicament effervescence fondre dans son verre. Il semble complètement ailleurs.

-Salut.

-Oh, salut... me répond-t-il. On n'aurait pas un peu abusé hier ? Je ne me suis pas senti aussi mal depuis... longtemps.

-Moi aussi.

-Je te serre la même chose ?

-Parfait ! Je dis m'asseyant

Le cachet au fond du verre, je m'affale sur la table et regarde l'eau s'écraser sur lui. Les bulles montent à la surface et, comme mon ami, je me perds dans mes pensées. Nous passons la matinée sur le canapé à regarder toutes sortes d'émissions ridicules. Lui non plus ne se rappelle pas de grand-chose mis à part que nous avons retrouvé ses amis dans un pub.

Nous nous décidons finalement à sortir, l'air frais nous fera du bien. Joachim me laisse passer en premier à la douche et j'en profite pour me réveiller pour de bon. En attendant qu'il se lave à son tour, je vérifie les conditions météos de la station où nous serons demain et pour cinq mois. La neige n'a pas encore annoncé son retour mais si nous écoutons les anciens, ce sera un hiver exceptionnel.

Les cloches sonnent treize heures quand nous passons la porte de son immeuble. Nous regardons en même temps où est-ce que nous pourrions remplir nos estomacs qui commencent à crier famine. Nous jetons notre dévolu sur un bar à tapas.

Nous prenons le menu découverte avec toutes sortes de charcuteries et tapas. C'est succulent et nous dévorons comme si nous n'avions pas mangé depuis plusieurs jours. Le dessert comble notre faim et nous partons se balader dans les rues du Vieux-Lyon. Je ne connais pas très bien cette ville même si j'y passe deux ou trois jours par an. Chaque année, je me dis qu'avec les illuminations, cette ville doit être encore plus belle.

-Et encore... Tu n'as rien vu, ici, le huit décembre, c'est sublime ! Nous fêtons la fête des Lumières.

-Tu m'en as déjà parlé. Mais nous en sommes en pleine saison dans les stations.

-Quand on ne sera plus saisonnier.

-Affaire conclue, je lui réponds.

Ne voulant pas réitérer la soirée de la veille, nous restons chez Joachim en attendant que la propriétaire arrive pour faire l'état des lieux. L'appartement n'est pas à lui, ce serait une perte d'argent trop importante d'y vivre seulement deux mois par an. Il loue alors cet appartement en octobre et avril tous les ans depuis déjà quelques temps. La propriétaire, une dame de soixante-dix ans plutôt en forme pour son âge est ravi de retrouver Joachim et garde soigneusement sa place. C'est pour cela qu'il est presque chez lui ici. Il s'est instauré entre eux, une relation comme celle que nous pourrions voir chez une grand-mère et son petit-fils.

Elle sonne à la porte et entre rouspétant un peu.

-Olala, la société qui fait le ménage n'est pas passée cette semaine ! Il fallait me prévenir Joachim. Regarde l'état des parties communes.

Holiday's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant