Chapitre 14

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Adalynn

Ce baiser signifie beaucoup pour moi. Plus que pour n'importe quelle autre fille sur cette Terre. Ce n'est pas quelque chose de si banal pour moi. Je crois bien ressentir un je-ne-sais-quoi pour Liam. Ça fait si peu de temps que je le connais. C'est rapide. Il est charmant et partage les mêmes passions que moi, alors forcément, il y a une attirance.

Quelques jours après ce premier baiser, nous nous sommes revus en dehors du restaurant. Mis à part Alan qui a deviné, nous ne montrons rien au travail, c'est préférable ainsi. Ça ne fait que peu de temps et rien n'est dit que cette histoire continuera alors je ne veux pas me faire trop d'idées. Des gestes tendres, des doux baisers et quelques câlins me réjouissent déjà. Mon inquiétude, ma peur de l'abandon semble se décupler. Je suis heureuse et amoureuse le jour et terrifiée presque en pleur, la nuit. Mon passé et traumatisme d'enfant remontent comme je le prédisais.

Je dors moins bien mais je ne montre rien. Même Alan ou ma mère ne perçoivent pas mon mal-être. Et pourtant, ils sont au courant de la situation et de cette appréhension que je connais et connaîtrais toute ma vie. Je joue un double jeu et pourtant j'aime passer du temps avec Liam et sentir ses baisers sur ma peau.

Par une belle après-midi en ce tout début décembre, je me pavane dans les rues parisiennes où les premières décorations de Noël commencent à apparaitre. Après mon service du midi, je me suis permise une balade ne voulant pas affronter la lessive qui m'attend. Main dans la main avec Liam, je ne pense pas à ce soir où je serais seule.

-J'ai pensé à quelque chose, hier.

-Et à quoi pensais-tu ? Je demande.

--Tu te rappelles quand je t'ai parlé de ce concours qui m'a fait découvrir cet amour pour la cuisine ?

-Bien sûr.

-Cette année, pour la première fois ils ont ouvert un second concours pour adultes. Niveau un peu plus relevé mais un gros lot qui vaut le coup.

-Dis donc, le village de ta grand-mère voit les choses en grand.

-Ils connaissent un grand succès. Et j'aimerais que nous participions cette année, ensemble.

-Je ne sais pas...

-Pourquoi ? Demande-t-il.

-Nous n'aurons jamais un jour de congé ensemble. C'est impossible.

-Alors ça tombe bien parce que, nous ne sommes pas soumis au même règlement que le concours enfant. Nous n'avons qu'à cuisiner et amener la bûche au jury du concours au une heure précise. Ce sera un jeu d'enfant pour nous ! J'aimerais beaucoup le faire avec toi.

-Je le fais que si je peux choisir le parfum de la bûche ! Je plaisante.

-Pas de soucis, je marche. Veux-tu savoir ce qu'on peut gagner ?

-Bien sûr.

-Alors à la troisième place, c'est un joli panier garni d'une valeur... je ne sais plus.

-Intéressant.

-La seconde place, nous pourrons gagner un de ses robots qui fait la cuisine.

-Mais nous visons la première place, non ? Si non, je ne viendrais pas.

-Voilà ce que je veux entendre. Et si je ne te disais rien et que je laissais le mystère faire les choses ? Dit-il riant.

-Je n'aime pas le suspense et je trouverais l'information sur internet. Tu ferais mieux de me la dire maintenant. Je risquerais d'être très pénible autrement.

Holiday's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant