Holiday's Love

Chapitre 6

Adalynn

Je ne sais pas ce qu'il me prend à me livrer ainsi. J'ai l'impression que je ne le fais pas consciemment. Que ce n'est pas mon cerveau qui parle mais plutôt mon subconscient. J'ai besoin d'extérioriser ce que je me suis cachée durant des années. C'est tout de même étrange, non ?

Voilà, mes deux semaines de vacances arrivent à leur terme. Demain, je rentre chez moi. Je ne les aurais pas vues passer mais j'aurais profité pleinement. Mon teint est hâlé et je suis ressourcée. C'est ce que j'appelle des vacances bénéfiques.

Je passe ma matinée à refaire ma valise et à me demander comment tous ses vêtements ont bien pu rentrer à l'allée. Je défais et refais sans cesse jusqu'à trouver la bonne combinaison. Je peux enfin m'octroyer une pause à la piscine. Il semble que ce soit un jour de départ, il y a peu de monde autour du bassin et une foule à la réception. Je profite du calme pour prendre le meilleur transat et y déposer mes affaires. Je m'installe sur les marches de la piscine descendant petit à petit pour me retrouver entièrement dans l'eau au bout de quelques minutes.

Après une dizaine de longueurs, il est temps d'aller peaufiner mon bronzage et je m'allonge sur le transat bouquinant un peu. Il semblerait que je me sois endormie car je me réveille en sursaut par les pleurs d'un enfant à mes côtés. Un jeune père un peu débordé par les évènements s'excuse avant d'essayer tant bien que mal de mettre les brassards à sa petite fille. Je ris intérieurement me disant que certain parent manque d'autorité.

Il est treize heures trente et mon estomac crie famine. Je plie mes affaires et enfile une petite robe légère pour aller manger. Le service va bientôt se terminer et je dois me dépêcher si je veux manger. Il ne reste plus grand-chose mais je me satisfais tout de même du buffet. J'avale mon steak-frites rapidement.

Je retourne dans ma chambre vérifiant l'heure de mon train pour demain et rentre dans quelqu'un faisant tomber mon portable. Je devrais regarder devant moi, un peu plus souvent. Je reconnais cependant Loïc qui ramasse mon portable me souriant.

-Décidément...

-Ce n'est pas la première fois, en effet, je ris.

-C'est déjà le départ ?

-Pardon ?

-Ton portable, tu es en train de regarder ton billet, me dit-il me redonnant mon bien.

-Oh, oui... Je dois réserver mon taxi, etc.

-Justement... Je crois que nous devrions échanger nos numéros. Nous ne l'avons pas encore fait et si on veut garder contact après ton départ.

-Oh oui. Bien sûr. Tient, je lui dis en lui donnant mon portable. Tu n'as qu'à le noter.

-Voilà. Maintenant, je dois y aller. Je suis attendue. On essaye de se voir ce soir ?

-Tu n'es pas occupé à répéter ton spectacle ?

-Si, bien évidemment mais ils n'ont pas besoin de moi toute la soirée. J'ai réussi à esquiver le rôle stupide dans lequel tu m'as vu la dernière fois.

-Oh. Tant mieux. En tout cas, merci. Pour mes vacances, cette amitié. J'ai sûrement passé les meilleures vacances de a vie.

-Vraiment ?

-Elles étaient différentes et inespérées. Mon patron a bien failli ne pas me les accorder. Mais il me devait bien ça... Je n'ai pas compté mes heures, es dernières semaines.

-La restauration est un milieu rude et peut-être peu reconnu...

-Tout à fait. Mais c'est une passion... disons assez passionnante ?