Chapitre 13

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Loïc

La station des Arcs est splendide et immense. Je suis davantage au village 1950 avec une clientèle un peu plus chic. C'est ici que se trouve l'hôtel où je travaille. Les pistes y sont excellentes et je pratique l'un de mes sports favoris, le snowboard.

La saison a bien débuté et assez tranquillement. Les pistes ne sont pas ouvertes mais des randonneurs et touristes venus se détendre viennent remplir quelques chambres. Malgré tout, les horaires restent très malléables et j'ai beaucoup de temps libre. Un début de saison idéal pour bien se mettre dans le bain. Joachim est un peu plus pris du côté du restaurant, il passe du temps pour apprendre les nouvelles compétences nécessaires à son poste de responsable.

Même si la neige n'est pas franchement là, je m'aère la tête en faisant de longues balades, en immortalisant par des photos, mes saisons ici ou encore en appelant ma famille. Parfois, je m'assois au bord de la montagne, après une marche de plusieurs kilomètres et observe l'horizon dégagé comme je le fis lorsque je suis dans ma Bretagne natale. L'air est bien plus frais mais j'aime par-dessus tout être ici.

Quand je redescends de mon sommet, je croise des clients de l'hôtel. Une douche plus tard, je me rends dans les étages pour donner un cours particulier. La cinquantenaire qui a réservé le cours m'ouvre la porte en tailleur. Je crois que nous n'avons pas la même notion du terme tenue sport.

-Bonjour, Loïc, votre coach sportif.

-Oh, j'ai commandé un cours ?

-Oui, exactement, pour deux heures, je réponds.

-Je suis désolée, j'ai une urgence professionnelle. J'annule.

-Je suis désolé mais je dois vous prévenir que vous ne pourrez pas être remboursé du fait que vous annulez à la dernière minute.

-Qu'importe, je suis pressée, merci quand même.

Et elle passe devant moi faisant claquer ses talons dans le couloir. Très bien, mon seul cours particulier de la journée vient de s'évaporer. Je suis un peu abasourdi et reprends la direction des escaliers. J'évite de prendre l'ascenseur dès que je peux.

-Pardon ?

Je me retourne et aperçois une jeune femme sortant de la chambre que vient de quitter la cinquantenaire.

-Oui ?

-Ma mère ne peut pas faire son cours mais je peux prendre sa ^place ?

-Bien sûr, le cours ne sera pas perdu ainsi. Je dois simplement savoir si vous souhaitiez un cours de renforcement musculaire comme prévu ? Sinon, je dois récupérer le matériel adapté.

-Non, ça me va.

Je rentre dans la chambre ou plutôt le petit appartement avec une vue splendide sur les pistes. Je ne me lasserais jamais de ce paysage.

-J'ai pris le tapis de gym de ma mère. Ça ira ?

-C'est parfait. C'est bien que vous puissiez profiter du cours de votre mère. Ce n'est pas perdu ainsi.

-Oui... enfin, j'aurais aimé qu'elle soit là. Nous sommes ici pour quatre jours. Nous sommes arrivés hier.

-Il reste plus de deux jours alors.

-Oh non, elle vient de repartir pour son travail. En Suisse. Elle ne reviendra pas, je suis seule. La thématique de notre séjour ici était de se retrouver entre mère et fille. De passer plus de temps ensemble.

-Je suis navré. Commençons le cours pour ne pas perdre de temps.

-En réalité, je n'ai pas très envie. Nous pouvons discuter ?

Holiday's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant