Quelques jours ont passé, Chazia avait repris les cours, moi je n’avais rien envisagé cette année, avec tous ce qu’il s’est passé cette été je n’avais pas eu le temps de trouver un emploi, je n’avais pas la tête à ça, je préféré m’occuper de la maison.
Mes frères c’étaient toujours la même chose, leur quotidien rimé à rester dehors, les trafics, pas de place pour un emploi, bah non l’argent facile c’est tellement plus simple, c’est le cas de le dire.
Mon père, quant a lui était de plus en plus à la maison, il était de plus en plus présent pour nous comme il nous l’avait promis, ça faisait du bien de le retrouvé, mais un soir quand il est rentré du travail, son visage était marqué par la tristesse, j’avais remarqué que quelques chose n’allait pas, ses traits du visage pouvait laisser paraître qu’il y avait un soucis, un de plus a surmonter. Pour une fois que mes frères étaient à la maison, ils se posaient des questions sur la peine de notre père, puis mon père nous à tous réunis et il nous à annoncé quelques chose.
_ Papa : ( en arabe ) J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, j’ai perdu mon emploi, je me retrouve au chômage, déjà que c’était pas la joie à la maison, où l’on se privé de beaucoup de chose, on va devoir encore de serrer la ceinture.
Que répondre à ça ? Mon père me faisait de la peine, lui qui a travaillé toute sa vie pour qu’on est la meilleur vie possible, là il se retrouvé désormais au chômage, pour lui c’était la honte je le sentais dans ses paroles, encore une fois il avait les larmes aux yeux, ça me fait mal de le voir toujours triste comme ça, alors qu’avant il avait toujours le sourire aux lèvres, ce n’était plus l’homme fort que j’avais connu quand j’étais petite, c’était devenu un homme marqué par la tristesse et la fatigue de ce battre chaque jours face à cette vie qui lui était devenus un supplice.
_ Moi : Ce n’est pas grave Papa, tu vas en retrouver un de travail
_ Papa : Non, je suis trop vieux, personne voudra plus de moi, je ne sais pas comment l’on va faire.
_ Ilyès : T’inquiètes pas Papa nous on va t’aider
Qu’est-ce qu’il entend par « on va t’aider » si pour lui aider ça équivaut à trafiquer, autant ne rien tenter. Je préfère savoir mes frères avec un bon emploi, que de les voir se ruiner la vie la dedans et je penses que mon père si il saurait que leur argent provenait de chose haram il n’accepterais pas.
Quelques temps était passé, c’est vrai que c’était devenu dur, chaque jours on se privait un peu plus, on était rentré dans la triste réalité de la misère de la cité. Tous les jours mes frères ramenaient de l’argent sale à la maison, mon père les prenaient en fermant les yeux, car de toute façon on n’avait pas le choix c’était ça ou sinon on se retrouvé à la rue, déjà que le loyer était dur à payer.
J’essayais de ne pas me morfondre sur notre situation, j’essayais de garder le sourire même si c’est dur on faisait avec, je me disais qu’il y avait pire que nous dans le monde, et que tout cela n’était que des épreuves d’Allah.
J’étais toujours amoureuse de Youri, lui je ne pouvais pas en dire autant car depuis quelques temps il ne m’adressais plus la parole, je ne savais même pas pourquoi. A bon quoi me torturer l’esprit ? Je savais qu’il allait revenir comme à chaque fois, ou alors j’essayais de me convaincre moi-même. C’est vrai que Youri il faut le dire est un sacré spécimen, je n’aurais jamais cru que je pourrais m’accrocher à lui, parce que tout nous oppose, nous sommes totalement différent mais comme on dit les opposés s’attirent.
Une journée où il faisait bon, le soleil avait refait surface après quelques jours de pluie. Ahlem m’avait proposé de sortir un peu devant la cité, histoire de profité un peu du bon temps, et de ne plus être enfermé à l’appartement. Je l’ai rejoint.
_ Moi : Aleikoum Salam
_ Ahlem : Salam, ça fait plaisir le soleil
_ Moi : Ouais j’avoue
_ Ahlem : Faut que je te dises quelques chose
_ Moi : Va y je t’écoutes
_ Ahlem : Je sais pas comment te le dire, tu vas être choqué
_ Moi : Dis moi
_ Ahlem : Khalys ton frère
_ Moi : Il a fait quoi ?
_ Ahlem : Laisse moi finir, il m’a demandé de me poser avec lui
_ Moi : Nan t’es pas sérieuse ?
_ Ahlem : J’te promet, même moi j’en reviens pas
_ Moi : Mais tu l’aimes bien ?
_ Ahlem : Bah ouais je vais te mentir, je l’aimes vraiment bien
_ Moi : Ah mais pourquoi tu me l’a pas dit avant?
_ Ahlem : Je sais pas j’osé pas
_ Moi : T’abuses moi je t’ai dit pour Youri
_ Ahlem : Ouais mais c’est pas la même chose, Khalys c’est ton frère
_ Moi : ça fait longtemps que vous vous parlez ?
_ Ahlem : Ouais quand même
_ Moi : ça me fait trop bizarre de vous imaginer ensemble
_ Ahlem : Moi aussi ça me fait bizarre