_ Youri : T’es de retour à la tess Esma
_ Moi : Oui je suis revenu tout à l’heure
_ Youri : Ouais bon euh on peux se parler?
Je croyais qu’on ne devait plus se calculer? Et bien tu ne sais vraiment pas ce que tu veux Youri.
Je le regarde les yeux qui brille, cette hantise de me retrouver seul avec lui, mais je ne peux refuser, il a une tel influence sur moi et sur mes choix, je redoutais tant ce moment où j’allais être confronté à lui.
_ Moi : Ben..je vais pas laisser Ahlem toute seule
Il me regarde en fronçant les sourcils comme il aime si bien faire ça, et tourne le regard vers Ahlem.
_ Youri : C’est rien si Esma vient avec moi ?
_ Ahlem : Nan elle fait comme elle veux
Mais nan Ahlem pourquoi tu me fais ça ? Il fallait dire que si, c’est grave elle va encore avoir le cœur brisé de tes paroles dont tu ne mâches pas les mots.
_ Youri : Bah alors t’a vu
_ Moi : Ouais mais elle va pas repartir toute seule?
_ Youri : Elle connait la route donc t’occupes
Je regarde Ahlem du coup de l’œil, elle est toute aussi gêner que moi, la pauvre elle avait compris que je ne voulais pas me retrouver seule avec lui, mais il est tellement insistant que je n’ai pas le choix, si je le contredit monsieur va encore faire des siennes, il va encore nous montrer son trait de caractère la « skyzophrénie ».
_ Moi : T’es sûre que ça ne te dérange pas Ahlem?
_ Youri : Non ça lui dérange pas, tu viens maintenant
Il m’attrape par la main et me tire vers lui pour que je le suive, j’en déduit que je n’avais pas le choix, c’est un peu comme ferme ta gueule et suis moi ? Je me retournes vers Ahlem, je voulais pas la laisser toute seule, mais elle a bien vu tout comme moi que je n’ai rien à dire avec Youri, juste obéir.
_ Moi : Je peux savoir on va où ?
_ Youri : Pose pas de question tu verras
Ok, ça commence bien. Il m’entraîne vers sa voiture, mais il est fou ? Il veut que mes frères me tuent ?
_ Moi : Euh moi je monte pas dans ta voiture
_ Youri : De toute façon ta pas le choix
_ Moi : Tu veux que mes frères me voient et me tue c’est sa ?
_ Youri : Tu peux arrêté d’être relou nan ?
_ Moi : Pff pourquoi t’es comme ça avec moi ?
_ Youri : j’suis comment?
_ Moi : T’es méchant
_ Youri : ( mort de rire ) Guelek je suis méchant miskina à croire que je martyrise
_ Moi : Emplois pas des mots que tu connais même pas hein
Il me regard avec son regard de tueur, faut dire que je l’ai bien remballé sur ce coup la, j’étais fière de moi, ça se voyait qu’il était dégouté.
_ Youri : T’insinue quoi la ? Que je sais pas parler français ?
_ Moi : Moi ? J’ai rien dit
_ Youri : Tu prends la confiance la, je suis pas ton shab
_ Moi : Oui oui
_ Youri : Réponds pas
_ Moi : T’es sérieux? Pourquoi je pourrais pas répondre toi t’es la tu me parles mal et moi je devrais me taire c’est ça ?
_ Youri : Ouais ta tout compris
_ Moi : Nan mais ta trop cru j’étais ta chienne toi
_ Youri : Arrête de parler mal j’te dis
_ Moi : Ou sinon quoi ? Tu vas me taper c’est ça ?
_ Youri : Tu dis de la merde la
_ Moi : Je sais même pas ce que je fais la avec toi
Il avait ouvert sa portière, il la reclaque violemment, et se dirige vers moi, sa y est je suis finis, ma mort est proche, vu comment il a l’air énervé j’ai intérêt à ne plus parler.
Il est devant moi il me prend le bras et serre vraiment fort, il ne sent même pas sa force, il me faisait mal, mais je me taisais sinon je sais que ça allait être pire. Mais c’est quoi de ces mecs de cité que l’on appellent « thugs » qui se permette de mal nous parler, nous prendre pour des marionnettes, de nous parler quand il le veule ?
_ Youri : Tu me rends ouf wallah elle me rend ouf
Je baisses la tête, je n’oses même pas le regarder dans les yeux, parce que son regard aurait pu me tuer sur place.
_ Youri : Pourquoi tu me fais ça hein ?
_ Moi : Tu me fais mal Youri
_ Youri : Je m’en bas les couilles putain
_ Moi : Mais lâche moi qu’est-ce qu’il te prends?
_ Youri : C’est toi qui me rend comme ça
_ Moi : Mais j’ai rien fait
Il me lâche et me regarde dans les yeux, son regard à changé, on dirait qu’il regrette, il regarde par terre.
_ Youri : J’suis désolé va y bouge
Il à bien dit qu’il était désolé? Je ne rêves pas! Youri a dit qu’il était désolé, et bien on progresse tout doucement, il faut peut-être que je lui tienne tête pour qu’il se rend compte de ses paroles et de ses actes.
_ Moi : Ta bien dit que t’étais désolé?
_ Youri : Me fais pas répéter je suis pas un PD
_ Moi : Il est où le rapport avec un PD ?
_ Youri : Me saoules même pas, je t’ai dit que j’étais désolé maintenant khlass
_ Moi : Mmh ouais
_ Youri : Alors tu montes ou pas ?
Je monte ? Je monte pas ? Bon après tout il s’est excusé non ? Je peux faire un effort de mon côté, de toute façon je suis impuissante face à lui, je cèdes à tout ses faits et gestes.
On monte dans la voiture, en espérant que personne ne le remarque, il allume la radio c’était du rap, il chantonne les paroles, la route se fait en silence, lui il est a fond dans son rap moi je suis a fond dans mes pensées, je me demande bien où il m’emmène. Etre avec lui, juste à coté de lui j’en ai des frissons, mais je ne me fais aucune illusions, il ne peux pas éprouver ce que j’éprouve pour lui, c’est impossible. Je le regarde et tourne vite la tête histoire de ne pas me faire grillé, il ne faut pas qu’il se doute de quelques chose, il aurait encore plus la confiance, il pourrait me piétiner le cœur, me faire du mal quand bon lui semble puisque mon cœur est à ses pieds. Je n’ai d'yeux que pour lui, lui qui me fait si mal, pourquoi je m’accroche à lui alors que je sais que je souffre? Alors que je sais que je vais toucher le gouffre. Quand on aime, on est tellement aveuglé, que même si la personne qu’on aime ne sais même pas que l’on existe on espère toujours, on rêve qu’un jour, le destin nous réunira.
_ Youri : T’a faim ?
_ Moi : Bof pas trop pourquoi ?
_ Youri : On va aller manger au mac do
_ Moi : Ok, Youri je peux te poser une question?
_ Youri : Ouais
_ Moi : Pourquoi tu m’a fait croire que tu allais khtob cette Djamila?
_ Youri : Parce que voila
_ Moi : Je comprend pas
_ Youri : Il n’y a rien à comprendre
_ Moi : Ben si pourquoi tu m’a menti?
_ Youri : Je voulais voir ta réaction
_ Moi : Mais pourquoi ?
_ Youri : Tu sauras en temps voulu
_ Moi : Je te comprendrais jamais Youri
_ Youri : Parce que toi tu crois que t’es facile a comprendre?
_ Moi : Oui moi je suis normal
_ Youri : A croire moi je suis pas normal wesh
_ Moi : C’est pas ça c’est juste que des fois tu es gentil et dans la seconde qui suis tu t’énerves pour rien
_ Youri : C’est parce que tu m’énerves ça
_ Moi : Je fais rien pour
_ Youri : Tu poses trop de question
Je préfère ne plus répondre sinon je sais que ça va encore finir en dispute et franchement je n’avais plus envie de me prendre la tête avec lui, au contraire je voulais qu’il me dise qu’il m’aime, que je suis la seule qui compte à ses yeux, tout sauf « tu poses trop de question » mais bon je vais m’en contenter.
Nous sommes enfin arrivé au mac do, je suis partis m’installer à une table pendant que Youri commandait. Sa faisait bizarre de me retrouver avec lui j’aurais jamais cru aller manger un jour au mac do avec lui.
Youri me rejoint à la table, il me fait un sourire, son magnifique sourire, pour moi chez lui toute est magnifique, c’est ça quand on est amoureuse, on idéalise toujours l’être aimé.
_ Youri : Tiens ( il me tend ce que j’avais commandé)
_ Moi : Merci
Je suis tellement mal à l’aise face à lui, en plus rien ne s’arrange car je sens qu’il me fixe avec insistance, son regard me trouble, j’en perd mes mots.
_ Youri : Pourquoi tu veski quand je te regarde?
_ Moi : hein? De quoi ?
_ Youri : Fais pas zehma ta pas compris
_ Moi : Ben nan
_ Youri : T’es mignonne quand tu rougis
_ Moi : Je rougis pas
Je sais pas mentir, je sens moi-même mes joues rougir. Sa y est je suis finis, finis, finis, il va pas arrêter de me charrier avec ça. Et je rêves ou il m’a dit que j’étais mignonne?
_ Youri : Tu crois j’suis aveugle ou bien ?
_ Moi : Nan mais c’est juste que j’ai chaud
_ Youri : ( il rigole ) Tu sais pas mentir wallah
_ Moi : Pf n’importe quoi
_ Youri : Ouhh Esma elle rougis
_ Moi : Mais arrête tu dis n’importe quoi
_ Youri : Je sais ce que je dis hein
_ Moi : Bref
Je baisse la tête, lui il souris, on finit de manger et on repart à la voiture. Dans la voiture il ne démarre pas tout de suite, il se retourne vers moi
_ Youri : Je suis bien avec toi
Hein ? Quoi ? Comment ? Mais il est fou de me dire des trucs comme ça, il veut que mon cœur sorte de ma poitrine ?
_ Moi : C’est vrai ?
_ Youri : Nan c’est pas vrai, ben si hegouna
_ Moi : ahh ben moi aussi
_ Youri : Tu sais Esma quand t’es partis wallah j’avais la haine parce que tu me manquais
_ Moi : Ah bon ? Pourquoi tu m’a dit qu’il fallait plus qu’on se calcule alors?
_ Youri : Comme as wesh j’étais zehef
_ Moi : T’es souvent zehef toi
_ Youri : C’est de ta faute
_ Moi : Si tu veux
_ Youri : Bon tu veux allé ou ?
_ Moi : Je vais rentrer mes frères vont se demander ou je suis
_ Youri : Tes frères ils sont occupé a autre chose
_ Moi : A vendre de la drogue c’est ça ?
_ Youri : ça te regarde pas
_ Moi : Si sa me regarde c’est mes frères
_ Youri : T’inquiètes pas pour eux
_ Moi : Toi aussi tu vend de la drogue?
_ Youri : Tais toi parle pas de sa
_ Moi : Tss je m’en doutais
_ Youri : Et alors? Qu’est-ce sa peut te faire? Tout le monde vend ici
_ Moi : Vous vous rendez pas compte de vos actes
_ Youri : Arrête avec ta moral ok ? On est obligé pour vivre, pour faire vivre nos familles
_ Moi : Vous pouvez travailler
_ Youri : Avec aucun diplôme?
_ Moi : De toute façon vous trouvez toujours des excuses
_ Youri : Ta pas à te mêler occupe toi de ta petite vie et laisse nous faire ce que l’on veut ok ?
_ Moi : Ouais c’est ça, ramène moi
_ Youri : Ouais ta raison parce que tu me saoules la
Il démarre, le trajet jusqu’à la cité se fait en silence comme d’habitude, il me dépose, je sors de la voiture, il ne cherche pas à me parler ou à me rattraper. Il redémarre comme un fou, je rentre chez moi. Même Youri était dans les délires de la drogues, tout le monde ici est sur le mauvais chemin, c’est dure d’être face à cette triste réalité de la cité.
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La Fatiha
Abu Sa'id Rafi' ibn al·Mu'alla rapporte : Le Prophete me dit un jour: «T'enseignerais-je la plus sublime des sourates du Coran avant que tu ne sortes de la mosquée ? » Il me prit par la main et lorsque nous nous apprêtâmes à sortir de la mosquée, je lui demandai : « Prophète de Dieu, tu m' as promis de m' enseigner la plus sublime des sourates du Coran... » II me dit alors : « [II s'agit de la premiere sourate] "Louange à Dieu, Seigneur des mondes." Elle constitue les sept [versets] répétés et le Coran sublime qui m'a été révélé. » [Bukhari]
Ce hadith est une explication du verset où Dieu dit au Prophere : "Nous t'avons donné "les sept versets que l'on repete" ainsi que le Coran sublime. (Coran 15/87) Ces sept versets sont une allusion à la sourate Al-Fatiha que le croyant récite au minimum dix-sept fois par jour dans ses Salat.
