Le soir, je suis dans mon lit, je sens mon tellement vibrer, je regardes et je vois afficher « Youri » j’ouvres le message et je lis : « Descends ta race! »
Quoi ? Mais il est fou, tout à l’heure il me dit qu’il ne veut plus me voir et là il me demande de descendre, décidemment je ne le comprendrais jamais, il est incompréhensible.
Je lui réponds « T’es fou je peux pas descendre t’a vu l’heure ? »
J’appréhende déjà sa réaction, elle ne s’est pas fait tarder.
_ Youri : « J’men bas les klewis tu descends et tu discutes pas! »
La façon dont il me le demande enfin me l’impose, je n’apprécies pas du tout, mais bon en même temps j’ai tellement envie de descendre pour le voir, même si je sais que une fois de plus ces paroles vont me blessés. Mais tanpis je vais faire face à ça, c’est devenu une habitude. Comment j’allais faire pour descendre? Moi qui n’était jamais sortis aussi tard dans la cité, si mes frères me voyaient je suis fichu, fichu.
Je réponds à Youri « On se rejoint où ? Et si mes frères me voient ? »
_ Youri : « Dans ton hall, t’occupes tes frères sont pas là »
Je suis déjà plus rassuré si mes frères ne sont pas là mais je n’aime pas descendre sans que mon père soit au courant, mais après tout ce n’est pas pour une fois, décidemment Youri m’aura fait faire n’importe quoi.
Je sors de l’appartement, en évitant de faire du bruit, je n’aime vraiment pas ce genre de chose mais ça prouve que pour Youri j’aurais pu faire n’importe quoi, ça prouve aussi qu’il a une tel influence sur moi qu’il suffirait qu’il me dise « je t’aime » pour que je sois complètement à ses pieds. Je descend les escaliers, plus je m’approche du hall plus mon cœur s’accélère, le bonheur de me retrouver avec lui, le bonheur de l’entendre parler même si je sens que une nouvelle fois on va s’engueuler mais tant que je suis à ses côtés, plus rien n’a d’importance, il peut marcher sur mon cœur puisque mon cœur est à ses pieds.
Me voilà devant lui, devant l’homme que j’aime, il est assis sur une marche, et me fixe avec insistance, sa me met mal à l’aise, je n’aime pas quand il me regarde comme ça. Il n’a plus l’air d’être énervé, comme je vous dis il peut-être gentil et la seconde d’après s’énerver, c’est pour ça que je le comprendrais jamais.
Il se lève, s’approche vers moi, me prends la main et m’assois à côté de lui sur les escaliers. Je peux sentir son odeur, son odeur qui fait chavirer mon cœur. Il se décide enfin à prendre la parole.
_ Youri : T’es venu quand même
_ Moi : J’avais le choix ?
_ Youri : Nan t’a vu avec Youri c’est jamais une question
J’avais aussi remarqué qu’il parlais souvent de lui à la 3ème personne.
_ Moi : T’imagine mes frères ils débarquent
_ Youri : Nan ils vont pas rentrer maintenant
_ Moi : Ah ouais de toute façon ils sont jamais à la maison
_ Youri : Normal ils sont dans leur biz
_ Moi : Biz ?
_ Youri : Bisness tu connais vraiment rien toi
_ Moi : Ben normal je parles pas le langage de la cité moi
_ Youri : T’es différente Esma wallah
_ Moi : Je dois le prendre bien où ?
_ Youri : Ouais c’est zehma un compliment
_ Moi : Ah ben merci
_ Youri : Tranquille
_ Moi : Et Youri pourquoi t’es comme ça ?
_ Youri : J’suis comment?
_ Moi : Ben tout à l’heure tu me dis que je te dégoutais, que tu ne voulais plus me voir et là tu me parles comme si de rien été
_ Youri : Parce que je veux pas te voir avec des autres mecs
_ Moi : Ouais mais ça me fait mal quand tu me dis des trucs comme ça
Hein? Mais qu’est-ce qu’il me prend à dire une chose comme ça ? Il va se foutre de moi c’est obligé. Il me regarde et souris, sa y est je suis fichu, fichu.
_ Youri : C’est vrai ?
_ Moi : Hein ? De quoi ?
_ Youri : Fais pas belhani c’est vrai que ça te fais du mal ?
_ Moi : Ben ouais fin voila quoi
_ Youri : Ah si tu l’a dit
_ Moi : ( toute gêné) Ouais
_ Youri : Moi j’aime pas te voir avec des autres gars, je veux plus te voir avec personne ok ?
_ Moi : Je faisais rien de mal tout à l’heure
_ Youri : Commences pas Esma wallah
_ Moi : Mais sa te fais quoi de me voir avec des gars? En plus je les connais même pas
_ Youri : ça me fait quelques chose c’est tout pose pas de question
_ Moi : Je voudrais savoir c’est tout
_ Youri : Ben parce que moi je suis pas le gars qui fait son loveur mais ta bien compris
_ Moi : Nan je comprends rien
_ Youri : T’es conne ou bien ?
_ Moi : Ben nan mais explique toi
_ Youri : T’es casse couilles , ben j’taime bien wesh
STOP ! On fait une pause, pincez moi je rêve? Non je ne rêve pas, il m’a bien dit qu’il m’aimé bien, et bien c’est un bon début moi qui croyais qu’il ne m’aimé pas du tout.
_ Youri : Oh Esma
_ Moi : hein ? Euh ouais ?
_ Youri : T’es vraiment pas net comme meuf
_ Moi : C’est toi qui est pas net oui avec ton caractère chelou
_ Youri : Il a quoi mon caractère?
_ Moi : Ah laisse tombé tu peux pas comprendre
_ Youri : T’es vraiment chelou comme meuf
_ Moi : Mais tu m’aimes bien quand même
_ Youri : Prends pas trop la confiance
_ Moi : Nan carrément pas
_ Youri : Wallah j’ai jamais vu une meuf aussi forte que toi
_ Moi : Pourquoi tu dis ça ?
_ Youri : Parce que ta perdu ta maman Allah y Rahma et t’es jamais sortis du droit chemin
_ Moi : C’est elle qui me donne la force d’avancer et de me battre
_ Youri : Continue à te battre pour elle, elle doit être fière de toi
Ça me faisait vraiment bizarre de parler de ça avec Youri, pour une fois il a su trouver les mots justes, je ne l’avais jamais entendu parler comme ça, peut-être qu’au fond de lui ce cache quelqu’un de sentimentale qui essaye de se protéger en nous montrant quelqu’un de dur et avec un caractère en béton. J’avais découvert un Youri qui me plaisais encore plus.
_ Youri : J’suis fière de toi depuis que t’es arrivé à la cité personne n’a jamais parlé de toi t’a su de faire discrète
_ Moi : Encore heureux j’ai horreur que l’on parle sur moi
_ Youri : Ouais ouais ben c‘est bien wallah
Il y a eu un petit silence, son téléphone à vibré
_ Youri : Wesh kho
_ ….
_ Youri : Ah ouais chaud va y j’arrive
_ : ….
_ Youri : Nan tranquille wallah tu me déranges pas
_ : ….
_ Youri : A tout de suite
Puis il a raccroché, il avait l’air un peu inquiet.
_ Youri : Je dois y aller smeh Esma
_ Moi : C’est pas grave, il se passe quelques chose de grave?
_ Youri : Nan fin laisse béton c’est pas tes histoires
_ Moi : Ah ben je vais rentrer alors
_ Youri : Ouais va y à la prochaine
Puis il partit, je suis rentré chez moi, aucun bruit dans l’appartement, donc je suis partit me coucher. Avant de dormir, je n’ai fait que de repenser au moment que j’ai passé avec Youri, c’était l’un des meilleurs moment, même s’il n’en avait pas eu beaucoup, celui la faisait partis du top 5 d’après moi, vu qu’il n’y avais pas eu de dispute pour une fois. En plus il m’avait dit une chose que je n’étais pas prête d’oublier de si tôt, il m’a dit qu’il m’aimais bien, le « bien » était peut-être de trop j’aurais préféré qu’il me dise tout simplement « je t’aime » mais j’étais tellement heureuse, pour une fois j’avais le sourire aux lèvres, j’étais heureuse d’être amoureuse, et surtout j’étais heureuse de ressentir ce sentiment amoureux, même si ce sentiment me fais mal la plupart du temps, on ne peux s’empêchais d’être bien quand la personne qu’on aime nous transmet un peu d’amour, même si ce n’est pas grand-chose, c’est assez pour nous rassurer.
La nuit fut de courte durée, parce que j’ai était réveillé par des bruits qui venait du couloir, j’entendais des voix, des voix qui m’étaient familière. Je me suis levé et j’ai remarqué que mes frères n’étaient toujours pas à rentré, ma sœur Chazia et mon père dormait profondément. Je suis partis écouter à la porte d’entrée, et j’ai reconnus la voix de Ilyès et Khalys. Il parlait entre eux, je ne pouvais pas comprendre ce qu’il disait parce qu’il parlait à voix basse. J’ai décidé d’ouvrir la porte, ils m’ont regardé surpris et moi de même quand j’ai vu le visage de Ilyès, il avait le visage en sang, un œil gonflé et noir, il était pas beau à voir.
_ Moi : Mais qu’est-ce que t’a fait Ilyès ?
_ Ilyès : Ta bouche cris pas wesh tu veux que tout l’immeuble se réveille ou quoi ?
_ Moi : Mais ta fais quoi putain ?
_ Ilyès : ça te regarde pas zeubi pourquoi t’es debout toi ?
_ Moi : Parce que j’ai entendu du bruit
_ Khalys : Ben bouge nan ?
_ Moi : Nan je veux savoir ta fait quoi Ilyès
_ Ilyès : J’me suis battu t’es contente?
_ Moi : Et pourquoi ?
_ Ilyès : T’es de la police ou bien?
_ Moi : Pourquoi vous rentrez pas ?
_ Khalys : Tu veux que Papa il nous défonce ou quoi ?
_ Moi : Et vous comptez faire quoi la?
_ Khalys : Rien on va redescendre
_ Ilyès : Va chercher un gang de toilette avec de l’eau
Je fais chercher un gang de toilette avec de l’eau, en évitant de faire du bruit, parce que si mon père se réveille et vois Ilyès dans cette état, je crois que Ilyès va pas assumer.
Je lui tend le gang de toilette, puis ils font pour repartir.
_ Moi : Vous allez où la ?
_ Khalys : Ta gueule Esma
_ Moi : Oh puis merde vous vous d’emmerderez la prochaine fois
Je ferme la porte à clé, eux ils partent je ne sais où. C’est vraiment de pire en pire, chaque jour ils se rapprochent un peu plus du mauvais chemin.
Je vais me rendormir avec du mal, je n’arrêtes pas de penser où est-ce qu’ils pourraient aller, et surtout pourquoi Ilyès avait le visage en sang comme cela.
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Sourate An-Nass et Al-Falaq
Selon 'Uqba Ibn 'Amr, le Prophète a dit: As-tu entendu les versets qui ont été révélés cette nuit ? On n' a jamais rien vu de semblable! Ce sont : [Dis: "Je recherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante..."], (Coran 113) et [Dis: "Je recherche protection auprès du Seigneur des hommes..."] (Coran 114) [Muslim]
Abu Sa'id Al Khudri rapporte, Le Prophète demandait protection [à Dieu] contre les génies et contre le mauvais œil jusqu'à la révélation des deux protectrices (al-muawwidhatan, les deux sourates 113 et 114). A partir de leur révélation, Le Prophète les utilisa comme protection et de laissa toute autre formule. [Tirmidhi]
