Après quelques temps loin de la cité, il était enfin temps d’y retourner, même si c’était à contre cœur je n’avais pas le choix, Chazia allait reprendre les cours dans quelques jours. Les au revoir avec Yasmeen on été difficile et émouvant, mais le pire c’était avec ma petite Nièce Safa, sa petite bouille d’ange allait terriblement me manquer.
Nous avions pris le train pour repartir dans cette triste réalité qui est la cité, j’appréhendais vraiment notre retour, si les choses avaient changé ou non. Trop de question sans réponse une nouvelle fois.
Arrivée à la gare, j’ai décidé d’appeler mon frère Ilyès qui avait le permis pour qu’il vienne nous chercher, parce qu’on avait pleins de sacs etc..
_ Ilyès : Allo ?
_ Moi : Ilyès tu peux venir nous chercher à la gare
_ Ilyès : Nan tu te démerde
_ Moi : S’il te plait on à trop de sac à porter
_ Ilyès : Je t’ai dit quoi ? T’a su partir tu sauras revenir
_ Moi : Pff tu dégoutes
_ Ilyès : Ta dit quoi la ?
_ Moi : Rien c’est bon
_ Ilyès : Me parles même pas comme ça ta cru j’étais ton shab ou quoi ?
_ Moi : Tu parles d’un shab on peut même pas compter sur toi
_ Ilyès : Fais pas ta Miskina j’ai pas ton temps je suis occupé la
_ Moi : T’es toujours occupé de toute façon
_ Ilyès : Ta bouche t’es soulante comme meuf wallah
_ Moi : Va te faire foutre
Je n’avais jamais parlé comme ça à mon frère, mais tellement il m’avais énervé je n’ai pas pu retenir mes mots. Sa réaction ne c’est pas fait attendre.
_ Ilyès : Ta trop pris la confiance toi espèce de petite conne tu vas voir quand tu vas rentrer tu vas moins faire la maligne
Je vais pas mentir sur le coup j’avais un peu peur parce que c’est vrai que je lui avais mal parlé mais après tout c’est à cause de lui, il pense toujours à lui, il ne se soucis même pas de moi ou même de Chazia. Du coup, on s’est débrouillé comme on pouvait avec Chazia, on à bien galérer avec tout nos sacs au lieu de mettre une dizaine de minute jusqu’à la cité on a bien mis une trentaine de minute.
_ Chazia : Je le détestes Ilyès
_ Moi : Ouais moi aussi, il nous laisse bien galérer
_ Chazia : J’ai même pas envie de rentrer
_ Moi : Moi non plus mais on a pas le choix
_ Chazia : Je sais pas comment ils ont fait sans nous Ilyès et Khalys
_ Moi : Même moi, on été leur bonniche
_ Chazia : Pff ouais
Et nous voilà de retour dans cette cité, la où j’avais laissé mes soucis, là ou j’avais laissé mes sentiments, et maintenant il fallait que je ré affronte ça de nouveau.
Je savais que ça allait être difficile, qu’il fallait que je sois forte de nouveau, que j’essayais de fermer les yeux sur les conneries de mes frères même si ça allait être difficile car je suis confronté à eux tout les jours mais si je veux allé mieux, si je veux avancé il ne faut plus que je me soucis de ça. Je suis de nouveau prisonnière de mes sentiments, quand je vois cette cité je ne peux que penser à Youri car c’est ici que je l’ai connu, c’est ici la première fois ou mes yeux se sont posé sur lui, c’est ici que je lui ai parlé pour la première fois, c’est ici où je suis tomber amoureuse d’un homme qui me fait du mal, je sais qu’il n’est pas fait pour moi mais à quoi bon lutter contre les sentiments? L’amour ne se commande pas, ça tombe sur nous et on arrive plus rien à contrôler, pour certains tout nous parait plus beau et magique tandis que pour d’autre tout devient triste et monotone, parce que l’être aimé ne nous aime pas.
Arrivé à notre HLM, tout les regards se pose sur nous, il y avait tout le monde dans le hall, mes frères étaient même la, ils voyaient que l’on galéré avec nos sacs même pas ils se sont bougé pour venir nous aider. J’ai regardé Ilyès de travers, chose que je n’aurais jamais du faire.
_ Ilyès : Tu regardes qui de travers comme ça toi ?
Tout le monde se retourne vers moi, ah non c’est pas possible, mes joues commencent à rougir tellement j’ai honte, je savais que mon frère allait me remballer devant tout le monde, alors j’ai préféré baisser la tête, et faire comme si je n’avais rien entendu, mais lui apparemment n’étais pas du même avis que moi.
_ Ilyès : Oh je te parles Esma moi je rigoles pas avec toi regarde moi comme ça encore une fois et tu verras ce qu’il t’arrivera
_ Moi : ( tout bas ) ouais c’est ça connard
_ Ilyès : Ta dis quoi la ?
_ Moi : Mais rien j’ai rien dit
_ Ilyès : Ta plutôt intérêt fait pas la maligne
Moi je fais la maligne ? Mais parles pour toi mon frère qu’est-ce que tu es en train de faire devant tes copains ?
_ …. : ( s’adressant à mon frère ) Miskina tu pourrais l’aider ta vu tout les sacs qu’elles ont à porter
_ Ilyès : Je m’en bas les klewis elles veulent faire les madame à se barrer de la maison maintenant elles assument
Si tu savais comme tu fais pitié, toi et ta moral à la con, si on est partis c’est juste à cause de toi et tes trafics de merde mais t’es trop aveugle pour ouvrir les yeux, trop aveugle pour voir que tes sœurs souffrent de te voir comme ça.
On montes tant bien que mal les étages qui nous sépare de notre appartement, on arrive à bout de souffle et oui ici les ascenseurs ne marchent pas. On entre chez nous, je vais pas dire que ça m’avait manqué parce que sa serait mentir, ici c’est trop petit il n’y a que 3 chambres pour nous tous, on est a l’étroit, c’est pas un endroit où l’on peut grandir et s’épanouir.
Je rentre dans le salon et je suis étonnant car j’y trouve mon père, il nous regarde moi et Chazia avec les larmes aux yeux, depuis la mort de ma mère c’est la première fois que je le vois comme ça, d’habitude il cache ses émotions. Il s’approche de nous et nous sert dans ses bras, ça faisait tellement longtemps qu’il nous avait serré dans les bras que je n’en revenais pas, c’est vrai qu’il n’avait pas été présent ces temps si mais après tout sa reste notre père, et puis faut le comprendre ce n’est pas facile de perdre sa femme et d’élever ses enfants seuls.
_ Mon père : ( en arabe ) Je suis désolé mes filles, désolé de vous avoir abandonné comme ça, c’est vrai qu’en ce moment je n’étais plus présent pour vous, je n’étais jamais à la maison mais tout ça va changé, votre absence m’a fait me rendre compte qu’il fallait que je m’occupe de vous, ne m’en voulez pas, vous savez que c’est difficile pour moi depuis la mort de votre mère, quand je vous regarde je vois votre mère, vous lui ressemblez tellement que c’est dur pour moi, mais je vous promet de me rattraper. Je vous aimes mes filles.
Et voilà les larmes qui coulent de nouveau mais cette fois si ce n’était pas des larmes de tristesse mais des larmes de joies, entendre ces mots m’a tellement réconforté, j’avais enfin retrouvé mon père, celui qui était présent depuis ma naissance, celui qui à toujours été la pour moi. C’était un moment de bonheur, le seul moment de bonheur depuis tellement longtemps, j’avais enfin le sourire aux lèvres.
Je range toute mes affaires, puis je vais me reposer un peu dans mon lit, je regarde par la fenêtre, il y a un soleil magnifique, je ne pouvais pas rester enfermé alors que dehors il fait beau, c’est la première fois que j’avais autant envie de sortir, moi qui d’habitude préfère resté seule et enfermé. J’envois un message à Ahlem pour lui dire que je suis rentré et si l’on peut se voir, elle me répond
_ « Oui bien sûr, je suis dehors la rejoint moi à côté du parc. »
Je sors de ma chambre, j’enfile mes chaussures et je sors, pour la première fois je sortais avec le sourire aux lèvres, je m’étonnais à moi-même, ce bien être et ce bonheur venait surement du fait que mon père regrettais de nous avoir délaissé et que peut-être maintenant mes frères allaient arrêter leur conneries et ce remettre dans le droit chemin de la religion.
Arrivé à coté du parc, j’aperçois Ahlem, je vais la rejoindre, on se sert dans les bras, on étais vraiment heureuse de se retrouver
_ Ahlem : Tu m’a manqué
_ Moi : Toi aussi ma chérie, c’était pas trop la galère ici ?
_ Ahlem : Franchement si t’abuses de m’avoir laissé toute seule
_ Moi : Ah oui faut que je t’explique
_ Ahlem : Ouais va y
_ Moi : J’ai trouvé de la drogue dans la chambre à mes frères
_ Ahlem : T’es pas sérieuse?
_ Moi : Si y’avais au moins deux sacs
_ Ahlem : Putain tes frères ils tournent mal à ce point la?
_ Moi : Bah ouais t’a vu, et puis aussi mon père ils s’occupaient même pas de nous alors j’en avais trop marre, j’ai appelé ma sœur Yasmeen et ont partis chez elle avec Chazia
_ Ahlem : Ca c’est arrangé avec ton père?
_ Moi : Ouais il s’est excusé tout à l’heure
_ Ahlem : Ah bah c’est bien
_ Moi : Ouais, et Youri il m’a dit de ne plus le calculer
_ Ahlem : Je t’avais dis quoi ? Il sais pas ce qu’il veut ce mec là
_ Moi : Ouais je sais mais j’arrive pas à chaque fois il reviens
_ Ahlem : Tu vas souffrir avec lui, c’est pas un mec qui se pose comme ça
_ Moi : Ta raison je le sais mais je peux rien faire contre mes sentiments tu vois
_ Ahlem : En parlant de lui le voila
_ Moi : Hein ? Ou ça ?
_ Ahlem : La devant
_ Moi : Il vient vers nous?
_ Ahlem : Ouais je crois
_ Moi : Ah putain putain
Pas le temps de dire quelques chose qu’il est déjà devant nous, toujours aussi beau, même je dirais encore plus beau, on aurait dit qu’il avait bronzé, j’étais en admiration devant lui, mon cœur il s’emballait rien qu’à l’idée de le voir devant moi, c’était confirmé j’étais éperdument amoureuse de lui. Ces yeux se pose sur moi, sa y est je ne sais plus où ni quoi regarder, il me trouble, son regard me trouble, ça doit être grillé que je suis complètement dingue de lui.
_ Youri : T’es de retour à la tess Esma
_ Moi : Oui je suis revenu tout à l’heure
_ Youri : Ouais bon euh on peux se parler?
Je croyais qu’on ne devait plus se calculer? Et bien tu ne sais vraiment pas ce que tu veux Youri.
Que va-t-il se passer dans le prochain chapitre? Que va me dire Youri?
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La prière a dans l'Islam une position qu'aucun autre culte ne peut atteindre. C'est le pilier de la religion qui ne peut s'établir sans lui.
Le Messager d’Allaha dit :
« Le capital de la vie c'est l'Islam, son pilier est la prière, Son summum est le «Jihad»
Elle est le premier culte prescrit par Allah ,
Il l'a prescrite La nuit du «Mi’raj» en parlant avec Son Messager directement.
Anas a dit :
« La prière a été prescrite sur le Prophète La nuit de «l'Isra cinquante fois, puis le nombre a été diminué jusqu'à cinq.
Ensuite on a appelé: «ô Muhammad, Je ne change jamais d'avis, tu auras pour ces cinq prières la récompense de cinquante»