Le lendemain quand je me réveilles, mes frères ne sont toujours pas rentrés, je me posais toujours un tas de questions, ils n’ont vraiment aucune compassion pour moi, moi qui s’inquiète toujours pour eux, qui se soucis de leur bien être, j’étais mal de savoir qu’ils pourraient être n’importe où à faire des choses illicites.
J’ai passé la journée enfermé chez moi en attendant leur retour, mon père quant à lui il n’avait pas l’air de s’inquiéter à mon avis il avait pris tellement l’habitude de les savoir dehors qu’il ne s’en soucié plus.
Puis fut l’heure où mes frères sont enfin rentrés, dans un sens j’étais assez soulagé, mais de l’autre j’étais énervé contre eux, j’étais déterminé à savoir le pourquoi du comment Ilyès c’était battu, car je sors peut-être jamais de l’appartement, je ne connais peut-être pas le langage de la cité, mais j’en connais tout les vices, et là sa sauté vraiment aux yeux qu’il c’était passé quelque chose.
Une fois de plus, ils sont rentrés avec un sachet a la main, pas besoin de dessin pour savoir ce qu’il y a à l’intérieur. Ils vont dans leur chambre, je les ai suivit, je voulais des explications même si une fois de plus ils vont me remballer mais je ne baisse pas les bras aussi facilement. J’ouvre la porte, je vois Ilyès en tain de cacher le sachet dans son armoire, il se retourne vers moi surpris, et me fusille du regard.
_ Ilyès : Tu fou quoi là toi ?
_ Moi : Pourquoi tu t’es battus hier?
_ Ilyès : Ta lâches jamais l’affaire toi
_ Moi : Je veux savoir c’est tout
_ Ilyès : Ta pas à savoir
_ Moi : Tu crois pas je sais pas c’est pourquoi ?
_ Ilyès : Si tu sais pourquoi tu casses la tête alors?
_ Moi : Je veux l’entendre de ta bouche
_ Ilyès : Tu t’es pris pour qui la? Inspecteur columbo ?
_ Moi : Tu te crois marrant ?
_ Ilyès : Mais bouge de la
_ Moi : Maman comment elle doit avoir honte de vous
Et bam, une gifle, je ne m’y attendais pas à celle la, les larmes me montent aux yeux c’est la première fois qu’Ilyès ose me toucher faut dire j’y est était un peu fort avec mes paroles mais ce n’est que la stricte vérité, c’était pas dans mon intention de lui faire du mal mais au contraire de le faire réagir. Il est entré dans une colère noire ainsi que Khalys.
_ Ilyès : Dégage wallah avant que je regrettes ce que je vais te faire
_ Moi : (les larmes aux yeux) Mais Ilyès c’était pour te faire réagir
_ Khalys : Ta gueule Esma tu sais même pas de quoi tu parles
_ Ilyès : Dégage wallah dégage
Et me voila à regretter mes paroles, je voulais pas blesser mes frères, je sais que la mort de notre mère les a beaucoup affecter, du à leur connerie, ils se sont plongés dans le haram pour oublier. Les larmes coulent le long de mes joues, une nouvelle fois, je me retrouve seul face à mes tords, mais quel tord? D’avoir dis la vérité? Celle que mes frères ne veulent pas affronter.
Ma sœur me regarde l’air étonné de me voir pleurer, elle s’approche de moi et me prend dans ses bras, c’est fou comme moi et Chazia on se comprend en un regard, tout ce que je le ressens et le comprends et inversement.
_ Chazia : T’inquiète pas ça va aller
_ Moi : Non y’a rien qui va
_ Chazia : j’ai entendu ce qu’il s’est passé avec Ilyès et Khalys laisse les ils vont se rendre compte de leur erreur plus tard
_ Moi : Ouais mais j’aimerais les faire changer mais j’y arrive pas
_ Chazia : ça viendra d’eux, c’est impossible de les raisonner
_ Moi : Papa il a entendu ?
_ Chazia : Nan il est partis chez khalti Fatima
_ Moi : Ah tant mieux
_ Chazia : Il m’a dit d’aller chercher du pain, tu viens avec moi ?
_ Moi : Nan je préfères rester ici
_ Chazia : Nan tu viens avec moi
_ Moi : Nan je restes
_ Chazia : Aller Esma tu vas pas rester ici enfermé?
_ Moi : Bon ok
Ma sœur décidément c’est vraiment mon tout, elle sais comment me redonner le sourire, c’est une fille admirable. Nous sortons pour aller chercher du pain, on traverse toute la cité, sous les regards têtes baissées. Mais bien sûr je le croise, à mon avis il passe sa vie dehors c’est dingue, je ne sors pas souvent mais quand je sors il est toujours là, en même temps ça ne me dérange pas de le voir, au contraire sous son regard mon cœur palpite. Il vient vers nous, le sourire aux lèvres, première fois où il n’a pas l’air énervé de me voir.
_ Youri : Wesh
_ Moi et Esma : Salam
_ Youri : Sa fou quoi ?
_ Moi : On va chercher du pain et toi ?
_ Youri : Ben rien t’a vu
_ Moi : Ouais
_ Youri : Tes frères sont rentrés?
_ Moi : Oui y’a pas longtemps
_ Youri : Tu diras que je passerais tout à l’heure
_ Moi : Je leur dit rien du tout moi
_ Youri : Pourquoi ?
_ Moi : Parce que
Chazia se sentait de trop, ça se voyait qu’elle était gêné
_ Chazia : Esma je vais chercher le pain d’accord?
_ Moi : Attends moi non?
_ Chazia : Nan t’inquiètes ça va aller vite
_ Moi : Tu me rejoint à la maison alors?
_ Chazia : Ouais ouais
Puis elle partit, je me retrouva seul une fois de plus avec Youri, il me regarda dans les yeux et fronça les sourcils.
_ Youri : C’est oim ou t’a pleuré?
_ Moi : Nan j’ai pas pleuré
_ Youri : Te fou pas de ma gueule tu crois je suis con ou quoi ?
_ Moi : Nan mais
_ Youri : pourquoi t’a pleuré?
_ Moi : Parce que j’ai pas envie d’en parler
_ Youri : Ben va te faire foutre alors
_ Moi : T’es sérieux la ?
_ Youri : Ben quoi ? Ta cru j’allais te supplier
_ Moi : Tu pourrais au moins éviter de me dire va te faire foutre
_ Youri : Quoi ? Tu vas encore pleurer c’est ça ?
_ Moi : T’a vu comment t’es?
_ Youri : J’te demande un truc tu me réponds pas ta cru j’étais un PD?
_ Moi : T’en à pas marre de répéter toujours la même chose?
_ Youri : Ta gueule tu me saoules
_ Moi : Tu sais quoi? M’adresse même plus la parole
_ Youri : Tu crois que c’est toi qui va décider ?
_ Moi : T’es trop sur de toi j’aime pas ça
_ Youri : Toi arrêtes de faire ta maligne wallah
_ Moi : Va y me parles même plus
Je le regarde d’un air dégouté puis je pars, une fois de plus ces paroles m’avaient fait mal, je crois qu’il ne se rend pas compte que ces paroles peuvent être blessantes parfois. Ce n’est pas une façon de traiter une femme, on se doit de la respecter mais Youri crois trop que les femmes sont des objets que l’on prend et que l’on jette quand bon lui semble, comme tous les mecs de cité je pense, ils veulent une femme pour se mettre bien mais quand ils l’on a porté de main ils leur font du mal.
Je rentre chez moi, Chazia est déjà rentré, elle remarque bien la tristesse qu’il y a sur mon visage, elle à compris que Youri ne me laisse pas indifférente mais elle ne me dit rien, elle voit que je ne suis pas bien, et elle sais que quand c’est comme ça elle sais que préfère rester seule.
La soirée passe, rien d’intéressant, appart lorsque Ahlem m’appelle et m’annonce quelques chose.
_ Ahlem : Ouais ouais ouais
_ Moi : T’a l’air d’être contente toi
_ Ahlem : Tu sais pas toi
_ Moi : Non mais dis moi ?
_ Ahlem : Je me suis mise avec Khalys, il est trop hnine
_ Moi : Ah ben je suis contente pour toi
_ Ahlem : Il m’a invité à manger au mac do même si c’est rien wallah c’était vraiment trop bien
_ Moi : Que du bonheur insh’Allah mais méfie toi quand même
_ Ahlem : T’inquiètes pas hbiba
Pendant que certains s’aimaient, d’autre se déchiraient. J’étais tout de même contente pour Ahlem, elle avait tellement l’air d’être heureuse, ça prouve que quand on est amoureuse on peut devenir heureuse grâce à celui qui fait battre notre cœur. Moi j’attendais mon tour en espérant que la roue tourne.
Je finis par rejoindre le pays des rêves, mais mon rêve c’est vite transformé en cauchemar. Quand de bon matin, on toque d’une force monumentale à la porte d’entrée, c’est impossible que ce soit mon père ou encore moins mes frères. Sa insisté mais personne se daigné à aller répondre, donc je me suis levé et je me suis dirigé vers la porte d’entrée, j’ai ouvert la porte d’entrée et c’est la que j’ai vu des policiers, 3 particulièrement. Pleins de questions traversaient ma tête à ce moment là. Pourquoi la police ? Et surtout pour qui ? Prise de panique, je ne savais pas comment réagir ni quoi dire.
_ Policier 1 : Bonjour Mademoiselle c’est pour une perquisition
_ Moi : ( en bégayant) Hein? Euh..pourquoi?
_ Policier 1 : Monsieur B***** Ilyès est soupçonné de trafic de drogue
Comment dire ce n’est plus tomber de haut c’est bien pire que ça, quand on vous annonce une tel chose, on se dit que notre vie est fichu. Même si je le savais, la j’en avais la confirmation et ça faisait mal, très mal. Je me suis effondré, Chazia et mon père n’ont pas tardé à me rejoindre au salon, ils ont tout les deux eu la même réaction que moi, j’ai vu le visage de mon père se décomposer, et ma sœur s’effondré tout comme moi.
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Sourate Al-Ikhlas
Selon Abou Sa'id Al Khoudri, le Messager de Dieu a dit au sujet de la sourate Al-Ikhlas (112) : Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, elle équivaut à un tiers du Coran. [Bukhari]
Une autre version rapporte : « Le Prophete demanda à ses Compagnons : 'L'un de vous serait-il capable de reciter Ie Coran en une nuit ?" Ils trouvèrent Ia chose peu aisée et ils demandèrent : "Lequel d'entre nous pourrait accomplir cela, Prophète de Dieu ?" II repondit alors : "[Pour y parvenir, recitez:] 'Dis: C'est Lui Dieu, Seul et Unique. Dieu Ie Recours suprême et efficient.' Cette sourate equivaut à un tiers du Coran."