\!/ Cette œuvre est une fanfiction du manga « My Hero Acadamia » (Boku No Hīrō Akademia), shonen créé par Kōhei Horikoshi. \!/
\!/ Dans cette fanfiction, le personnage principal est Akemi. Le manga sera donc vu par ses yeux et non par ceux d'Izuku...
Je lève les yeux de mon cahier dans lequel je griffonnais jusqu'à lors, par pur ennui, afin de regarder le ciel d'azur par une fenêtre de la salle de classe, ne souhaitant qu'une chose : que cette longue journée se termine enfin.
J'ai fini par perdre le fil du débat que tiennent depuis près d'un quart d'heure le professeur et quelques élèves de la classe, le sujet étant l'orientation scolaire pour l'année prochaine. Et comme moi, je sais très bien où je vais aller, et que je suis certaine d'avoir toutes mes chances pour intégrer le lycée de mon choix, je ne vois aucunement l'intérêt de prendre part à la discussion. Donc comme bien souvent quand je m'ennuie, je dessine.
Ce n'est pas du grand art non plus, je m'axe sur les choses abstraites et les jeux d'ombres. En y regardant de plus près, ça ressemble aux dessins d'encre que vous montrent les psychologues en vous posant cette question d'une voix monotone : "Que voyez-vous ?".
Pourtant, c'est très intéressant quand on se penche un peu là-dessus. On parle d'interprétation que fait un individu dans un état d'esprit très précis, et c'est fascinant de voir à quel point une vision peut changer lorsque les pensées sont axées sur une émotion en particulier, avec son lot de souvenirs et de traumatismes s'il y'en a. Certains répondront qu'ils voient un papillon tandis que d'autres vont vous dire que c'est une tête de mort. Et vous, quand vous poserez les yeux dessus, vous répliquerez : "Bah non, c'est une vue en coupe de l'intérieur d'un cerveau".
...
D'accord, je l'avoue, ça c'est moi qui répondrai ça. Mais vous voyez ce que je veux dire.
On aura beau tous voir la même chose, personne n'aura le même avis que tout le monde. Il y aura toujours des divergences, des variations, et des groupes se formeront ensuite. Puis, dans toute la splendeur de la nature humaine, chaque groupe voudra convaincre le reste que sa vision est la bonne, ce qui engendre des conflits inter-sociaux et-
- OOOÏ !!!
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Et moi qui profitais du calme dont je disposais étant donné que le professeur avait accepté de m'ignorer en n'insistant pas pour que je participe à la discussion... c'était trop beau pour être vrai.
Je n'ai pas pus retenir un soupir las et silencieux qui s'échappe de mon nez, mon regard quittant l'extérieur ensoleillé pour se poser sur mon dessin.
Il n'est pas terrible, pas mal même je dirais. Je maîtrise de mieux en mieux les formes d'ombres et le côté abstrait que j'amène jusqu'à la limite de l'art figuratif. Ça laisse ainsi place à l'imaginatif de celui ou celle qui posera ses yeux dessus, puis l'esprit se chargera de l'interpréter à son bon vouloir. Je pense qu'on peut même parler, dans certains cas, de dessins ambigus. Ces dessins qui vous donnent une vision puis une autre, jouant sur les perspectives, le parcours que fait votre œil sur les tracés. Mais ça demande énormément de maîtrise, et je préfère l'art abstrait personnellement.
Puis je daigne enfin redresser le regard pour le poser sur le visage de la personne qui m'a interpellé l'instant d'avant. Automatiquement, mes pupilles croisent les siennes qui baignent également dans un rouge vif, mais qui sont plus petites également. Ça lui donne un air enragé... enfin, ça c'est typique de Katsuki Bakugo.