17. Le retour a la réalité

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Mais dans quoi je me suis fourrée, je ne me souviens de nada.

Par la fenêtre je vois qu'il fait encore nuit, la musique est arrêtée, ça veut dire que la soirée est finie.
J'utilise ma force pour me débarrasser du poids mort qu'est le mec sur moi.
Une fois debout, j'observe autour de moi. Déjà je suis toujours habillée, R.A.S. (Rien à signaler) de ce côté là, j'ai plus mes chaussures par contre, enfin les chaussures que m'a gracieusement prêtées ma soeur.

Merde elles sont où ces putains de godasses ?

Mais qu'est-ce que je m'en occupe maintenant moi ? Hein!

Alors revenons à nos moutons. La chambre est absolument impersonnelle, un simple lit double aux draps blancs, une étagère avec quelques bibelots, une lampe sur pieds avec un abat-jour clair. Le reste est vide. Une chambre d'ami donc.
Une fois mon petit topo sur la chambre je reviens sur le spécimen endormi.

Je reconnais, putain comment ça se fait que je ne l'ai pas reconnu avant. C'est un loup-garou, si je me concentre vraiment je sens bien son odeur caractéristique, celle acre et fétide de chien mouillé. Il a l'air très grand, mais n'est que légèrement musclé, blond et les cheveux cours.

Je sors de la chambre, pieds nus, et déambule dans le couloir. Des bouteilles d'alcools vides jonchent le sol, ainsi que des verres à moitié remplis pour certains.
Il m'est difficile de me déplacer avec tout ce bazar et en plus il y a des gens ivres morts endormis partout.
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Je suis dans la cuisine et me sers un verre d'eau et essaye de joindre April.

//Violette : à « April's fool »
Ma puce t'es où?\\

Elle ne me répond pas, elle dort peut être, mais je m'inquiète. Je ne l'ai presque pas vu de la soirée.

//Violette : à « April's fool »
Tu dois dormir, c'est pas grave. Envoie moi un SMS dès que t'es réveillée.\\

Je finis par partir à la recherche de mes bottines. Elles ne sont pas à l'intérieur, dehors le jardin est désert mais on dirait un champ de bataille, c'est pire qu'à l'intérieur.
Alléluia elles sont là, les deux sagement rangées à côté du salon de jardin. Elles sont intactes, j'ai du les quitter y'a pas longtemps.
Une fois avoir enfilée mais chaussures je décide de rejoindre ma voiture pour rentrer chez moi, j'aurais préféré rentrer à pieds mais je ne peut pas la laisser là.
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Je conduis à travers la nuit, l'esprit plus clair au fil des kilomètres.
J'arrive tranquillement à la maison, maman m'attend bras croisés devant mes phares.
Oups j'ai peut être fait une bêtise.
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« -VIOLETTE ? Je me suis fais un sang d'encre. Hurle-t-Elle

-ça va, rohhhh. J'étais juste à une fête, j'ai laissé un mot... sur le frigo.

-et qui t'a dit que tu pouvais y aller ? Me demande-t-elle

-maMAN, j'ai plus 5 ans ! M'énervais-je

-mais je suis toujours ta mère bon sang.

-chui fatiguée... je vais dans ma chambre, la prochaine fois je te préviendrai di-rec-te-ment si tu veux. OK? »

La laissant en plan ainsi je rentre et monte dans la chambre d'Iris.
Elle m'entend visiblement puisqu'elle lève les yeux à mon arrivée.

«-oulah pas la joie, me dit-elle

-je sais m'en parle pas. Ah et j'ai failli perdre tes chaussures. Rajoutais-je

-COMMENT CA ? Elles sont où ?

-à mes pieds, bêta.

-tu m'as fais peur, débile! Allez viens raconter à maman ce qu'il sait passer, dit-elle comme si elle parlait à un bébé. »

Elle tapote son lit à côté d'elle mais quand elle voit l'état dans lequel je suis vraiment, elle me repousse et me désigne une chaise. Je souffle un coup pour lui montrer qu'elle exagère puis ramène la chaise au plus près de là où elle est.
Je lui raconte tout, le monde, Mike et sa fausse galanterie, l'alcool, la danse, le mec chaud bouillant, mon trou noir et je finis pas le réveil en mauvaise compagnie.

«-par contre aucune nouvelle d'April, j'espère qu'il ne lui ai rien arrivé. »

J'ai vite changé de sujet, au moment où j'ai évoqué mon réveil dans la chambre inconnu avec un mec sur moi elle a de suite paru plus intéressée, je ne veux pas avoir à lui dire que j'ai dormi avec un loup-garou et que je ne m'en suis pas rendu compte.

« -elle doit être rentrée en bonne compagnie, ELLE. Et toi ? C'était qui dans le lit ? Le même avec qui t'as dansé ?»

Et merde elle retient que ce qu'elle souhaite.

« -chai pas, tu sais j'étais un peu dans les vapes.... mais je suis sûre que c'était pas le même, celui avec qui j'ai dansé était beaucoup plus musclé! »

Je rougis à ma remarque manquerait plus qu'elle face un rapprochement incongru. Elle a l'air de me croire mais elle me demande autre chose que j'aurais voulu éviter.

« -mmh... et c'est pour ça que tu sens le chien ? Sceptique, elle me regarde d'un air suspicieux, les yeux plissés. »

Pourquoi je suis la seule à ne pas m'en être rendue compte, le cocktail devait vraiment être chargé !

« -il devait y avoir des loups-garous ? Tentais-je, en plus l'odeur de l'alcool et de la transpiration surpassaient tout! »

Elle est toujours à l'affût. Je tente une autre approche:

« -Tu devineras jamais !m'exclamais-je

-ouais ? Elle a l'air beaucoup moins enthousiaste que ce que j'aurais voulue.

-l'atmosphère était saturée d'excitation sexuelle, je te parie qu'à la fin de la soirée, y'en a pas mal qui se sont envoyés en l'air.

-normale c'était une fête, tu t'attendais à quoi ? A c't'âge là ça pense qu'à ça, surtout les loups. »
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On a discuté jusqu'à tôt le matin puis je suis allée me laver, et faire une sieste.
J'ai expédié la douche, vite fait bien fait. Mon lit m'appelle. Ben quoi c'est pas parce que les vampires n'ont pas besoin de dormir qu'une sieste est interdite.
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Emmitouflée dans ma couette, le soleil dardant ses rayons a travers la vitre, j'alterne entre somnolence et rêve. Ce qui me réveille définitivement est un appel d'April.

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