21. Discussions

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Conrad:

Elle pèse un poids mort en fait, est ce qu'une fille endormie c'est toujours si encombrant ? Je devrais demander à Basile.... ou pas vu la raclée que je lui ai mis. Il vaut mieux que je l'évite pendant un certain temps si je tiens à la vie.

« -je la mets où putain, me demandais-je à moi même. »

Dans ton lit peut être ? Propose mon alter-ego, mon loup.
Mais t'es malade! Je vais pas abuser d'elle, elle est inconsciente.
Pfff qu'est ce que tu peux être bête humain. Tu peux très bien dormir dans le canapé et lui laisser ta chambre!
Ta raison, elle sera de toute façon plus en sécurité qu'à cette fête. Et puis je savais que tu pensais pas à ça.
Ouais, ouais c'est ça....

J'arrive finalement chez moi, la plupart de la meute est déjà couché mais "ma" maison est encore éclairée. J'essaye de rentrer  en faisant le moins de bruit mais c'est sans compter le poids mort dans les bras et l'ouïe exceptionnelle de mon espèce. Du coup à peine posais-je un pied dans l'escalier que l'Alpha se montre à l'étage, les bras croisés et le regard interrogateur, m'attendant.
J'abandonne alors ma discrétion et souffle de dépit.

« -qui est-ce ? Demande Gaëtan

-juste une fille, tentais-je, mais avec lui ça ne prend jamais.

-et ? Pourquoi elle est inconsciente ? Tu l'as droguée ? Insiste-t-il. »

J'ai à ce point l'air d'un violeur ? OK je n'ai jamais ramener de filles chez moi, mais ça ne veut pas dire que je doive me rabaisser à ce genre de chose quand même. Son insinuation m'a blessé.

« -elle a trop bu, et heureusement qu'elle est tombée sur moi! Ton fils, lui, n'avait pas les mêmes intentions, si tu vois ce que je veux dire ! Crachais-je »

Arrivé à sa hauteur je le bouscule pour rejoindre ma chambre. Et je claque la porte plus fort que nécessaire. Pendant un instant je crains même que ça aie réveillé la marmotte, mais non elle dort encore comme une souche.

Avec précaution je l'installe dans mon lit, après avoir écarté les draps je lui enlève ses chaussures puis rabat la couette sur elle. La pauvre elle fait peine à voir. Je me rends compte maintenant, qu'ironiquement elle porte un costume du Petit Chaperon Rouge. Et comme dans le conte elle se retrouve dans l'antre du loup.
Même si je n'ai rien à envier à cet reproduction de pacotille, cette fille a eu un mauvais pressentiment en s'habillant de cette façon, je ne peux que frémir à l'idée qu'elle aurait pu finir avec un bien plus mauvais ou du moins pervers d'entre nous.
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J'ai dormi sur le canapé, et je n'y ai pas si mal dormi au vue des circonstances. Plus tôt ce matin Gaëtan est venu me voir, j'ai fais semblant de dormir et je l'ai écouté:

« -contrairement à ce que tu pensais, Conrad, je n'insinuais pas que tu l'es droguée tu sais..., commence-t-il, tu es tellement un loup généreux et bon, tu ne ferais pas de mal à une mouche.... je ne sais pas si tu te souviens mais quand tu étais encore qu'un tout petit louveteau et que tu courrais après les plus grands, dès que tu voyais un petit animal blessé tu te mettais à pleurer, une vraie fillette, ri-t-il, moque toi de moi je dirai rien, tu ne t'arrêtais pas tant qu'on avait pas accepté de le sauver. Aussi à chaque fois que d'autres louveteaux essayer d'embêter des filles tu t'énervais, à lala.... un vrai bulldog. Non mais je suis un loup moi pas un louveteau s'énerve mon loup Je sais que tu seras toujours courageux et gentleman, même avec une peste, si il savait, je ne suis pas aimable tout le temps, tu tiens ça de tes parents. Mais ce n'est pas le moment pour te parler d'eux, peut être qu'un jour, qu'en tu seras prêt... bon allez je te laisse. »

La fin de son discours me secoue, c'est vrai que je ne me rappelle plus vraiment d'eux, Gaëtan et Anne l'aient ont remplacé depuis tellement longtemps.
Les seules choses dont je me souviens sont aussi faibles et peu tangibles que des courants d'air: seulement des sensations. L'impression d'être aimé par exemple, je sais que j'ai toujours été aimé. La sensation d'être tenu par la main, de rire ou le son de leur voix. Même si je ne pourrais rien m'être de concrets dessus. Ni lieux, ni dates.... ni rien.

Cette « conversation » m'a plus perturbé que je le pensais. Alors j'ai erré à la lisière de la forêt jusqu'à qu'April se réveille. J'aurais pensé qu'elle sorte plus tard mais à peine est-elle debout qu'elle est devant la maison. Elle a l'a même allure un peu perdue enfantine que son personnage.
Le village est désert ce qui est inhabituel mais il est aussi inhabituel qu'une humaine soit ici, alors tout le monde se cache ou attend qu'elle s'en aille.

J'écoute se qu'elle dit au téléphone, elle a l'air désespéré, à la limite de faire une crise de nerf. Heureusement pour moi elle ne semble pas m'avoir reconnu hier.
Elle demande à quelqu'un de venir la chercher, on dirait.
April finit par raccrocher et commence à marcher en direction de la route. Pour m'assurer qu'elle rentre bien chez elle et ne se face pas embarquer par n'importe qui, je la suit en restant toujours caché.
Peu de temps après une voiture s'arrête à côté d'elle, les Warnings allumés m'empêche de bien voir le conducteur mais le sourire sur le visage d'April me rassure, c'est ainsi que je la laisse dans les mains de son chauffeur.

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Et voilà, beaucoup plus inspiré par celui là que pour le chapitre précédent mais bon ça arrive.
J'espère qu'il vous a plu, peut être que je vais laisser l'histoire comme ça quelques jours parce que demain c'est la rentrée et JE N'AI ABSOLUMENT PAS FAIS MON TRAVAIL. Le cri du cœur les gars.

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