Princeps || Reign (réécriture et nouveau chapitres)

Chapitre 19

- Est ce que vous allez enfin m'expliquer ?

La tasse de thé chaude à la main, je fixe la cheminée. Je ne suis plus très sûre de savoir d'où vient ce feux ardent dans mon poitrine. Provient-il de moi ou bien de cet âtre en face . 

« Je n'ai pas le temps d'écouter la réponse de Marie que Leith m'entraîne vers le chevale.

- Vous tremblez.

Je n'avais pas fais attention mais maintenant qu'il m'en parle j'ai l'impression que mon corps combat pour survivre. Il fait trop froid mais je suis trop curieuse pour monter sur le dos de l'animal. Je refuse.

- Nous devons partir.
- N-non. Je dois y aller..  je murmure en rebroussant chemin.

Il m'en empêche, ses mais formant un barrage à ma route.

- J'ignore ce qui vous pousse à agir bêtement, commence-t-il sur un ton ferme, mais vous tremblez de froid.

Il retire sa veste, qu'il pose sur mes épaules légèrement couverte.

- Rentrons ou vous allez tomber malade. »

- Princesse..
- Il est préférable que vous ne sachiez rien.

Je le regarde me fixer comme si je lui devais des explications. Il est clair que je lui en dois mais si je l'implique dans mes combines je le mettrais en danger. Et puis, je suis tellement égoïste que je préfère le silence à perdre un ami. Il finit par soupirer, et détourne le regard.

- Je ne vous demanderez plus de vous justifier. Je vois bien que tout cela vous tourmente alors je resterais près de vous jusqu'à ce que vous alliez bien. Et si un jour vous décidez de me parler, je serais là.

Je suis soulagé. Soulagé qu'il ne me force pas à parler mais encore plus soulagé de le voir rester auprès de moi, sans que je sois obliger de dire quoi que ce soit.

- Merci.
- Ne me remerciez pas,  c'est ce que font les amis.
- Alors nous sommes amis ? 
- O-Oui. 

Il soupire puis reprend.

- Princesse, il faut que je vous avoue quelque chose...

Il s'approche de moi, retirant le tasse brûlante de mes mains encore froide. Son visage n'est plus qu'a quelques centimètres du miens. Je sens alors mon corps se tordre de douleur, imaginant Sébastien a sa place. Mais ce n'est pas lui. Pourtant, je peux facilement m'imaginer le contraire, j'aimerais et j'en suis capable mais son odeur forte de menthe vient effacer doucement la doux parfum sucrée de mon tendre et cher amour. 

- Pardonnez moi princesse Elisa mais le roi requière votre présence immédiatement.

Je me redresse comme sortie d'un rêve à la fois tendre et douloureux. J'ai tout a coup les joues rouges de honte, comme si l'on m'avait surprise à faire quelque chose que je n'aurais pas du.  Sans me retourner, je me dirige la ou le roi m'attend. Je sais pertinemment que le sujet sera le mariage et la fuite de Marie, et je n'ai qu'une folle envie, c'est que mon sois disant père ai pour une fois la maudite idée de la forcer à prendre pour époux François. J'ai mal rien que de me savoir à penser de la sorte. Mon cœur se noircit au fur et a mesure que mon amour pour Sébastien grandit. Je ne pensais pas être de cette catégorie la.

J'entre la dernière, sous les yeux tendre de mon frère et sous les yeux noir de Sébastien. Marie quand a elle a l'air si déchiré, en proie à un dilemme monstre. Seul le roi à l'air confiant, comme si rien sur terre ne pouvait lui faire enlever le sourire sur son visage. 

- Un messager vient de nous a apporter des nouvelles concernant la succession au trône d'Angleterre. La reine vient de mourir.
- Et qui a-t-elle désigner pour la succéder, s'empresse de demander Marie.
- Elle y a longuement réfléchit avant de mourir subitement dans la nuit, mais l'Angleterre vous revient de pleins droit de part votre ligné. Vous devez la revendiquez sans tardez sinon votre cousine Elizabeth va s'en emparer a votre place. Vous prenez d'énorme risque si vous n'agissez pas maintenant. 

Il se lève et s'avance vers son seul et unique interlocuteur depuis notre arrivé. 

- Si vous voulez que le Vatican soutienne vos actions pour le restant de votre vie il vous faut revendiquez l'Angleterre sur le champ ! Si vous voulez la France comme alliée il vous faut revendiquez l'Angleterre sur la champ ! et si vous voulez vous emparer de l'Angleterre  il vous faudra le prochain roi de France à vos cotés, alors vous allez épousez l'un de mes fils ce soir même ! 

Je n'avais jamais vue le roi autant impliqué, autant sur de lui même et autant menaçant. Si j'étais à la place de Marie, je n'aurais pas eu d'autre choix que de me faire toute petite, et d'accepter sans faire d'histoire. 

- Ne vous en déplaise, je suis maître de mon destin alors cessez de me commandez je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous ! 

Sans même un regard en direction des deux prétendants, elle se retourne et s'en vas, laissant une vague de chaleur dévastatrice brûlé à l'intérieur du roi. Les chuchotement se font de plus en plus fort tendis que la reine s'en va, suivis de François. Il ne reste plus que moi et Sébastien, lorsque le roi se décide a partir, les poing serré. 

J'aimerais aller lui parler mais je n'en trouve pas le courage. Pourquoi est-il si difficile de faire un pas ? de ce décider à aller lui parler, juste une fois. Juste pour entendre sa voix et sentir son parfum. Juste pour le plaisir de mes yeux avant qu'il ne soit trop tard et que Marie décide de l'épouser. J'aimerais et je ne cesse de supplier mon corps de bouger, de faire un mouvement en sa direction mais rien y fait. Nous sommes deux corps sans vie, n'osant pas rompre le silence. 

Cette incapacité me bouffe à l'intérieur de moi. C'est si douloureux, cette gorge noué à n'en plus pouvoir respirer convenablement. Non, je dois être forte comme Marie et capable de regarder en face l'homme que j'aime. Je n'ai rien fais de mal si ce n'est l'aimer de tout mon être.

- Seb... 

La salle est vide. Je ne me suis jamais sentis aussi seule que maintenant. Je me sens alors si bête que je voudrais disparaître. Comment ais-je pu croire que tout était possible ? que malgré l'amour qu'il éprouve pour Marie, il resterait le Sébastien que j'ai connu. Celui qui ne m'a jamais tourné le dos malgré mon passé.