J'ouvre enfin les yeux sur un plafond gris. J'aime ce mur que j'ai dû contempler toute la soirée et qui, pour rien au monde, je ne le troquerais contre ceux de mes appartements au château . Si j'avais amené Kenna elle les aurait trouvé si triste qu'elle ne serait jamais resté plus d'une minute.
Je me redresse, l'autre côté du lit est vide. Aucune trace de Sébastien. Je me remémore alors la veille. Ses longs doigts caressant mes cheveux et ses doux baisers. L'ai-je rêvé ? Quelque chose agrippe mon cœur et l'éventualité que tout ceci ne soit qu'un doux rêve me paralyse. Je me lève, partagé entre la réalité et la fiction. Une part de moi sait qu'il doit y avoir une explication, qu'il doit s'être levé plus tôt mais une autre, ne peux s'empêcher d'avoir ses pensées absurde.
Lorsque je descends en bas, la cuisine est en désordre. D'autre images me viennent en tête. Les gardes de Henry nous auraient il retrouvé ? J'ai peur. Peur car la partie de moi qui espérait qu'il ne lui ai rien arrivé n'espère plus.
- Sebastien ?
Je sors de la pièce lorsque son grand corps me fait face, le visage remplit de farine. Il me vient alors un fou rire de ceux qui vous plie le ventre en deux. Je n'arrive plus à me contrôler, tendis qu'un panier à la main il me regarde, ne sachant plus où se mettre. Alors que je me redresse, m'apprêtant à lui faire face des larmes coulent. Mes émotions sont en pagaille et je me rend compte que j'ai eu si peur que je me met à rire nerveusement. Sans réfléchir d'avantage je le prend dans mes bras. Son odeur m'avait manqué. Je me blottis alors encore plus dans son cou.
- Tu à bien dormis ?
- Oui, je murmure a son oreille. Ne pars plus sans me prévenir. J'ai eu si peur, je ne veux plus ressentir ce que j'ai ressentis.
- Tu n'a rien à craindre ici.Il recule et vient prendre ma main pour m'entraîner dans la cuisine où il m'installe, confortablement sur la chaise.
- Je vais essayer de préparer le petit déjeuner. Je n'ai aucune idée de comment cuire un œuf mais...
Je le regarde s'agiter comme un enfant perdu dans un labyrinthe puis, silencieusement, je viens poser ma tête contre son dos, referment mes bras autour de lui. Je veux me remémorer ses instant toute mon existence. Ne jamais oublier que nous somme réunit et que rien ni personne ne pourra jamais plus nous séparer.
Surpris, ses mains laissent tomber l'œuf qu'il tenait, le laissant s'écraser au sol. Amusé, je reste comme ça, écoutant son dos bouger au rythme de sa respiration folle.
- Et si on échangez les rôles. Je cuisine et tu regarde.
- C'est une bonne idée, s'amuse-t-il en allant s'asseoir sur la chaise.Rapidement, je viens ranger mes cheveux sur le côté pour ne pas être déranger.
Je prend l'œuf à la main et la lève en sa direction.
- Alors là tu a un œuf.
J'essaye de prendre le ton le plus sérieux au monde mais ces yeux brillant ne me rendent pas la tâche facile.
- Et ici une poêle, monsieur.
Je me retourne et me concentre. Je ne suis plus Elisa, la fille de la reine mais bien moi. Sarah, une fille ordinaire qui est en train de cuisiner pour l'homme qu'elle aime. Si j'avais un jour pensé que mon cœur serait aussi calme qu'à cet instant jamais je n'aurais verser une seul larme. Et maman et papa seraient si fière de moi. Si fière de voir que je n'ai jamais baissé les bras.
La poêle à la main, je retourne l'œuf. Lorsqu'elle est cuite, je coupe le gaz. Je les places dans des assiettes et poses la bouteille de lait avec les verres.
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Princeps || Reign (réécriture et nouveau chapitres)
Romantizm« Les bruits des tambours raisonnent dans ma tête et bien que j'aurais aimé remonté dans mes appartements, je ne le peux pas. Je suis enchaîné par mes obligations envers la reine, qui me regarde, attendant le moindre de mes faux pas. Cela aurait été...