J'arrive dans ma chambre le cœur lourd. Deux jours ce sont passé depuis le mariage de François et de Marie et deux jours qu'ils sont partie en lune de miel. Ces longues heures sans mon cher frère ne fait que renforcé le manque lié à Sébastien. C'est égoïste de ma part, mais je ne cesse de me demander si j'ai fais le bon choix. Malgré toute les menaces de Henry, l'idée d'une autre option me torture l'esprit.
- Princesse Elisa, la reine Catherine est la.
Je me retourne, sans montrer aucune émotions. Ses yeux brillent en me regardant, j'ai alors peur qu'il soit arrivé quelque chose à François.
- Laissez nous, annonce t elle avec une petite voix que je ne lui reconnais pas.
Aussitôt, la pièce me paraît vide. Toute les demoiselles à mon service disparaissent, une a une.
- Mon enfant, allons marché un peu je dois vous dire quelque chose.
Je m'exécute. Pas parce que je l'apprécie mais parce que je dois connaître la vérité ou Sébastien mourra des mains de son propre père. C'est alors avec une rancoeur vive que je la suit.
Les couloirs sont vide, seule quelques fêtard donne l'impression d'être heureux. Les gardes aussi sont présent. Moins nombreux que la journée, mais toujours là à épier nos moindres fait et gestes.
Nous marchons alors ce qui me paraît une éternité mais personne ne semble vouloir parler. Je ne peux pas, comme si une force intérieur m'empêchait d'ouvrir la bouche. Est ce de la peur ? Son fort caractère et son passé de reine diaboliquement stratégique et humainement horrible me terrifie, pourtant je dois faire à face à cette horrible boule dans mon ventre. Je ne peux être égoïste ou tout ceux que j'aime mourront.
Je soupire. Il n'y a véritablement que deux personnes qui m'enchaînent ici. Deux personnes qui comptent énormément pour moi maintenant.
J'ai alors mal à l'intérieur de moi et des souvenirs d'enfance viennent se battre dans ma tête. Mes parents me manquent terriblement. Le doux parfum de ma mère et sa voix si douce, si réconfortante me manque. Papa me manque. J'aimais l'entendre bougonner lorsque les poules étaient capricieuse ou bien rire lorsque maman portait son gilet à l'envers. Sans eux, je ne suis rien. Ils étaient ma force, dans ce monde effrayant. Je n'ai jamais vraiment pris conscience de l'amour qu'ils me portaient jusqu'au jour où j'ai dû les quitter.
Personne ne prend véritablement conscience de l'importance d'une personne jusqu'au moment où celle ci s'en va loin de vous et lorsque vous en prenez conscience, il est déjà trop tard.
- Elisa, mon enfant...
- Mère, je dois vous poser une question, je l'interrompt persuadé que si je ne le fait pas maintenant, jamais je ne le ferais.Elle s'arrête , les yeux toujours rouge. Son regard a l'air surpris, désemparé. J'ai alors mes dernière parole en tête et gêné je ne dis plus rien.
- M'avez vous appelé mère ?
- J-je dois y aller.Je m'apprête à retourner dans mes appartements lorsque sa main agrippe la mienne. Mon cœur rate un battement et comme si se contact avait raviver la flamme à l'intérieur de moi, je m'arrête. Les sentiments que je ressens à son égard me font honte. Ils n'ont pas lieu d'être et laisser durer tout cela ne ferait que trahir l'amour véritable que je porte à ma mère, morte. Je ne peux ressentir que de la haine à son égard. C'est la seule chose que la reine mérite.
- Mon enfant, sachez que tout ce que j'ai fais je ne l'ai fais que dans l'unique but de vous sauver.
J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces paroles. Recommence t elle a jouer la comédie ? Comme avec François ?
Sans la regarder, je me retourne vers elle, les yeux river sur le sol.
- Si je vous ai abandonnée avant même d'avoir pu profiter de vous c'est pour vous protéger.
Je rigole nerveusement. À quel point est-elle capable de mentir pour arriver à ses fins ?
- J'ai aimé votre père de tout mon cœur mais c'était un amour défendu. Je l'ai payé en m'éloignant de vous. Je ne pouvais faire autrement.
- Vous avez tué votre fille ! Votre propre fille pour que je puisse entrer en scène. Quelle genre de mère êtes vous ?
- Elle était mourante. Je n'ai fais qu'abréger ses souffrance! Croyez moi.
- Non !Elle recule.
- Tout ce que j'ai fais et tout ce qui arrivera c'est parce que je vous aime ne l'oubliez jamais.
J'ai l'impression d'être la méchante. Cette personne sans cœur que je déteste être. Dois-je faire un pas vers elle est tout lui pardonner ? Une part de moi en a terriblement envie. J'aimerais découvrir son amour pour moi. Celui que j'arrive a lire dans ses yeux en ce moment même.
Je la regarde reculer désespérément puis, contre ma volonté, au moment où je veux m'approcher d'elle , un voile noir se pose sur mon visage m'empêchant de voir ce que j'ai en face de moi. Lorsque je comprend ce qu'il se passe, il est trop tard. Une odeur brûle mes narines et mes yeux se ferme.
J'ouvre les yeux sur un endroit sombre et en mouvement. Une charrette ? Un carrosse ? Je ne sais pas mais mes mains sont ligoté. Des lors, un seul prénom me tiraille l'esprit. Celui de Catherine. Les larmes aux yeux je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est la cause de tout ça et qu'encore une fois.
J'ai le cœur tellement lourd et je m'en veux de m'être faite avoir. Elle restera toujours l'impitoyable reine Catherine. Celle qui a tué sa propre fille et qui utilise son autre enfant pour sauver son royaume. Rien ne peut calmer son appétit vorace et il a fallut que je sois au milieu de tout cela. Je ne cesse de me demander ce qui serait advenu de ma vie si j'avais vécu dans le château. Si elle m'avait aimé comme une mère aime son enfant. Si j'avais grandit entouré de mes frères. Si j'avais pu lire, tout les jours, dans les yeux de François l'amour qu'il éprouve pour moi. Si j'avais pu être cette fille chanceuse peut être que je ne souffrirais pas autant à l'heure qu'il est. Mais je ne suis qu'une pauvre orpheline sans plus aucun amour autour d'elle. Seule, comme je l'ai toujours véritablement été, je m'avance vers ce qui pourrait être ma mort et pour la première fois depuis mon arrivé ici, j'ai peur. Peur de mourir sans avoir pu revoir Sébastien. Sans avoir pu retrouver le bonheur qui emplissait mon cœur lorsque mes parents étaient encore avec moi et lorsque j'étais encore insouciante.
Tout cette souffrance et ses morts n'auront donc servie à rien..
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Princeps || Reign (réécriture et nouveau chapitres)
Romantizm« Les bruits des tambours raisonnent dans ma tête et bien que j'aurais aimé remonté dans mes appartements, je ne le peux pas. Je suis enchaîné par mes obligations envers la reine, qui me regarde, attendant le moindre de mes faux pas. Cela aurait été...