La Tournée de mon âme [TERMINÉE]

Chapitre 36

Quand je me réveille, Logan a disparu et je me retrouve seule dans le lit. Je me remémore encore la nuit dernière, c'était si sensuelle et passionnant que j'en perds mes mots. Doucement et avec regret, je quitte le lit pour aller dans la salle de bain. Je me prépare en quelques secondes et je souffle à l'idée de devoir aller travailler.

En bas, Summer, Maya et Julie qui ont dormi là cette nuit sont déjà debout. Nous préparons le petit-déjeuner tous ensembles en se marrant sur les derniers potins des stars.

- Les filles... Prononçai-je.

Elles me regardent toutes et arrêtent ce qu'elles étaient en train de faire.

- Si on se faisait un week-end entre filles ? Finis-je par dire.

- Et tu voudrais aller où ? M'interroge Summer.

- Paris ou Aspen ? Répondis-je avec un petit sourire en coin.

Un grand sourire apparaît alors sur le visage de Summer, d'un autre côté, les visages d'incompréhension de Maya et de Julie me font rire.

Je n'ai pas le temps de leur annonce ce qu'il m'est arrivé que Summer a déjà tout débité. Les filles sont contentes mais tristes d'apprendre cette nouvelle et je leur en suis reconnaissante.

- Alors, qui vote pour quoi ? Dis-je en prenant un petit pain au chocolat.

- Pour moi, Paris sans aucune hésitation. Répond Summer en se versant son jus de pomme.

- Paris, également ! M'annonce Maya en engloutissant son croissant.

- Les filles, vous ne pouvez pas choisir Paris contre Aspen ! Aspen c'est la neige, c'est les montagnes rocheuses et surtout la plupart des célébrités ont une propriété là-bas ! Enfin, Ray, soutiens-moi ! Dit-elle horrifiée.

Je finis mon petit pain au chocolat lentement, les filles me regardent en attendant que je leur réponde et cela m'amuse.

- Pour ma part, je choisi...Paris ! Désolée, Julie ! Le prochain week-end, ça sera Aspen sans hésitation, dis-je pour me rattraper.

Summer et Maya se tape dans la main pendant que Julie fait semblant d'être triste. Nous nous marrons encore quelques instants avant que Summer et moi nous nous préparons pour notre service au bar.

- Les filles, n'oubliez pas que Ky et moi partons ce soir et j'aimerai tous vous voir avant de partir, dévoile tristement Maya.

- Vous n'avez qu'à venir au bar ! Je m'exclame en m'avançant vers sa direction pour la prendre dans mes bras. J'aurai aimé que vous restiez plus longtemps, repris-je.

- Moi aussi, tu sais. Mais avec le bar... Ky a déjà eu beaucoup de mal à trouver un remplaçant à la dernière minute.

- Je comprends, mais ne t'inquiète pas ! On se revoit pour notre week-end entre filles dans deux semaines !

- Oui ! J'ai tellement hâte, dit-elle en affichant un grand sourire.

Après avoir laissé Maya et Julie à la maison, je m'efforce de me rendre malade avec le départ de Maya. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu et le fait de penser qu'elle doit prochainement partir me met une boule au ventre.

Quand j'arrive au bar avec Summer, le bar est déjà ouvert. Il n'est que midi et malheureusement pour nous, il est déjà plein à craquer. Les hauts parleurs diffusent des chansons pop quand j'arrive derrière le bar pour assurer mon service.

Deux clients entrent et s'assoient, je sens leurs regards sur moi et n'y fait pas attention. Quelques secondes plus tard, ils m'appellent.

- Bonjour, Messieurs.

- Bonjour, ma belle. On pourrait avoir deux bières ?

Je déteste qu'on me donne des surnoms de la sorte et encore moins quand cela vient d'une personne que je ne connais pas. L'un deux est salement amoché, il a dû tomber sur plus fort que lui. Je dépose les bières devant eux quand le gars amoché accroche ma main, posé sur le verre.

- Tu voudrais aussi me donner ton numéro de téléphone ?

Je reste interloquée par son comportement et puis surtout, il a l'âge d'être mon père !

- Monsieur, vous êtes sur mon lieu de travail et je n'hésiterai pas à vous signaler si votre comportement ne reste pas approprié.

- Tout de suite les grands mots, ma jolie. Je voulais simplement avoir ton numéro de téléphone parce que tu vois... J'aurai bien aimé t'emmener...

- Arrêtez ou je vous fais mettre dehors. Déclarai-je d'un ton ferme.

Il lève les mains en l'air en signe de reddition.

- Ok, ok, j'arrête.

Je fais un signe de tête et m'éloigne de lui pour servir les clients fraîchement arrivés.

Mon service se termine bientôt et je m'absente le temps d'aller au petit coin. J'entre dans la salle et choisi la première porte. J'entends la porte claquer derrière moi ainsi qu'une respiration forte. Je me retourne pour verrouiller la porte quand soudain le gars amoché refait surface. Une lueur bestiale se lit dans ses yeux et il se jette sur moi, manquant de me faire tomber sur le toilette.

- Arrêtez ça tout de suite ! Criai-je en me débâtant.

Il se retourne pour verrouiller la porte mais je me jette dessus et lui assène des coups de poings avec toute la force dont je dispose. Il se redresse et me plaque contre la paroi des toilettes. Mon dos me fait mal mais je ne céderai pas, je ne lâcherai pas cet enfoiré. Sa respiration est saccadée et il grogne par moment. Je suis toujours sur son dos et à nouveau il m'envoie valser contre le mur et c'est à la troisième fois que je cède. J'ai la tête qui tourne et une douleur atroce dans le bas du dos. Je glisse sur le sol, mon dos contre le mur. Ma tête me fait mal également et j'ai beaucoup de mal à replacer les choses, ma vue se trouble par moment, je suis perdue.

L'homme rit devant moi et commence à défaire sa ceinture, il fait descendre son pantalon et se met à ma hauteur tout en continuant de rire à gorge déployée.

- A l'aide... Dis-je mais je n'arrive pas à élever la voix.

Il place ses mains sales sur ma taille et s'allonge de tout son long sur moi. J'ai envie de vomir de dégoût. Je me débats mais il m'empoigne les poignets et frotte son corps contre moi. J'ai l'impression que d'ici quelques secondes je vais m'évanouir.

Sa bouche se pose sur ma gorge et une de ses mains s'infiltre à l'intérieur de mon pantalon, je donne des coups de genoux, je le griffe par moment mais rien y fait, il est trop lourd et je ne suis pas assez forte.

Je sombre dans la noirceur qui m'attire quand il défait ma ceinture qui jusque-là l'empêchait de faire ce qu'il voulait et puis quand je pense toucher le point de non-retour, je me sens légère. Le poids qui m'écrasait n'est plus là, il a disparu. J'entends des halètements, des voix d'hommes, des os se briser mais je n'ai pas le courage de me lever. Je tremble, j'ai froid et surtout j'ai peur que si je fais un mouvement de trop, cet homme pourrait bien revenir à la charge. J'entends une voix d'homme prononcer mon prénom mais je ne réagis pas, tout ce que je veux pour le moment c'est de sombrer. Alors doucement, je me laisse dériver vers cette noirceur qui m'attire.