La Tournée de mon âme [TERMINÉE]

Chapitre 18

Quand nous entrons dans le club, les lumières nous éblouissent et pendant un lapse de temps je n'y vois rien. Heureusement mes yeux s'habituent et avec Summer nous trouvons vite le chemin pour aller au bar. Summer me chuchote à l'oreille que le barman est plutôt sexy mais je lui fais remarquer que son Liam l'attend sagement à Clarksville, ce qui a pour effet de nous faire rire comme des baleines.

Summer commande un Cuba Libre et moi, un Mojito. Il est tellement bon, que je le vide en un rien de temps. J'en suis déjà à mon troisième que Summer est toujours à son premier verre.

- On va danser ? Je lui demande en ayant un peu la tête qui tourne.

- Oui !

On se précipite sur la piste de danse en petites foulées et nous rions comme des gamines de cinq ans. Je me sens tellement bien en cet instant. Je me sens belle, je danse, je passe un agréablement moment avec ma meilleure amie...Qui a dit que la vie n'était pas belle ?

J'ondule des hanches quand je sens une main chaude se poser doucement sur ma taille.

- Je peux ? Me demande une voix toute douce et sensuelle.

Je ne lui réponds pas, je pousse un gémissement pour lui dire oui.

Devant moi, Summer aussi à une proie mais elle le repousse aussi vite.

L'homme se colle davantage à moi et je sens maintenant son torse contre mon dos. J'adore sa façon de me serrer contre lui. Ses hanches sont collées aux miennes que si bien, je sens de quoi...il a envie. Je souris, après tout, je peux vendre du rêve !

Assez de suspense, je décide de me retourner et de le découvrir. Il est grand, une tête de plus que moi. Ses cheveux sont plaqués à l'arrière par une tonne de gel et quand je passe mes mains dans ses cheveux, je découvre qu'il est rasé de près sur les côtés. Je ne discerne pas correctement ses yeux mais j'ai l'impression qu'ils sont clairs. Il me sourit d'une dentition parfaite et je me rapproche. J'ai soudainement envie de lui. Mes seins sont plaqués contre son torse et sa main gauche descend le long de ma chute de reins pour aller se placer sur ma fesse. J'aime comme il me touche et pour rien au monde, je ne veux partir. Sa grande main déborde et caresse ma cuisse sous ma robe, j'ai la peau en feu et quand nos yeux se croisent, il m'embrasse. Je reste quand même sur ma réserve au début mais la chaleur augmente de plus en plus et je me laisse aller. Sa langue s'insinue dans ma bouche et nous échangeons un baiser endiablé.

- Viens...

Cela ressemblait plus à un ordre qu'à une question. Je ne lui réponds pas, je le suis sans un mot. J'ai la tête qui tourne et ce mec me plaît beaucoup. Il me tient par la main sur le chemin de la sortie et je glousse comme une petite fille à laquelle on lui aurait offerte une sucette.

Le froid me saisit quand nous sortons et à présent, je ne suis plus si sûre de ce que je fais. Mon regard se tourne vers ce beau mec et d'un coup, toutes mes pensées négatives s'évaporent.

Arrivée devant sa voiture, je suppose, il me plaque sur la portière et m'embrasse sauvagement en soulevant ma robe. Je ne sais pas comment il a réussi à ouvrir sa portière mais en un temps record, nous nous retrouvons allongés sur la banquette arrière.

Sa bouche glisse sur mon corps et je me sens bouillir de l'intérieur, je le veux tellement en moi.

Je le presse pour lui enlever son jeans pendant qu'il a le nez planté dans mon décolleté en tenant fermement mes bras, il me fait mal mais j'aime. Je ferme les yeux, il descend ma culotte sur mes genoux.

- Jax...J'ai tellement envie de toi.

J'ouvre les yeux immédiatement et le repousse de toutes mes forces. Je me rends soudain compte de ce que j'allais faire.

Il se pousse délicatement sur le côté pour me permettre de m'asseoir.

- Je suis désolée, je ne peux pas. Dis-je en remontant ma culotte.

Je ne le laisse pas parler, je sors de la voiture et je cours pour m'éloigner le plus loin possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Mon dieu... Je pleurs, des traces de mascara doivent lacérer mes joues à présent, je me sens mal. Je me penche juste avant que l'alcool ressorte par ma bouche, je vomis deux fois. Qu'est-ce que j'allais faire ? Jax...pourquoi ?

Ma main saisie mon téléphone et compose un numéro. J'attends quelques sonneries et je reste bouche bée quand il parle. Sa voix me rassure quelque part.

- Ray ? Dit-il d'une petite voix.

Il doit être au moins quatre heures du matin et je suis assise sur une bordure de trottoir.

- Jax...Pleurai-je. J'ai besoin de toi, pourquoi tu n'es pas là...

- Ray, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Si tu savais comme je me déteste en cet instant. Tu m'as fait mal en chantant ses paroles, en me cachant que tu m'aimais et en me demandant de quitter tous ceux à quoi je tiens pour te suivre. J'ai voulu me venger et je n'ai rien trouvé de mieux que de vouloir te remplacer.

- Où es-tu ? S'inquiète-t-il.

- Dans une boite de nuit, je crois qu'elle s'appelle « Nirvana », j'en sais rien. Jax, je n'ai jamais voulu te faire de mal, crois-moi. Quand j'ai vu ce gars, il m'a fait penser à toi et j'ai cru que tu étais là, avec moi. Que tu ne partais plus.

- J'arrive, Ray.

- Jax, tu es à cinq heures de route. Ecoute-moi, je suis vraiment désolée. Il ne sait rien passer à part des baisers, rien de plus.

Je pleure toutes les larmes de mon corps.

- Ray, arrête de pleurer, s'il te plaît, tu n'es pas dans ton état normal.

- Je suis désolée, désolée. Je suis désolée...

Je laisse le téléphone tomber sur la route, je rapproche mes genoux contre ma poitrine tout en me frictionnant les bras. J'essaie de me calmer en me balançant en avant et en arrière mais rien y fait, je me sens coupable, détruite et seule.

- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée.

Je ne cesse de répéter ces mots sans arrêt parce qu'au plus profond de moi, je sais que cela est la vérité. Si j'avais accepté de partir avec lui rien de tout ça ne serait passé.

Des phares m'éblouissent et je ferme les yeux instinctivement. La voiture s'arrête en face de moi et je continue à me balancer.

- Je suis désolée, je suis désolée...

Des chaussures familières s'arrêtent au trottoir et mes yeux restent à les fixer. L'homme devant moi se penche et passe un bras en dessous de mes jambes pour me soulever. J'entends une voix féminine parler et se rapprocher de nous, je ne fais même plus attention. Tout ce qui m'importe c'est de dire à voix haute à quel point, je suis désolée. Il me sert contre lui et je hume son odeur. Il veut me déposer à l'avant de la voiture mais je crisse et il me tient toujours fermement contre lui. La femme lui dit quelque chose et quelques secondes plus tard, il s'assoit sur la banquette arrière de la voiture. Je suis toujours attachée à lui. Je serre tellement fort son pull entre mes doigts que j'en ai mal.

- Je suis désolée, je suis désolée...

- Chut, me murmure Jax à mon oreille. Ça va aller, maintenant. Endors-toi.

Sa main me caresse le visage et il écarte quelques mèches de cheveux qui me gênaient. C'est à son tour de me bercer et je m'endors au son de sa voix après lui avoir dit une dernière fois ; Je suis désolée, Jax.