33. I.

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George./

— Vous allez voir, vous allez pas regretter, me dit Ned alors que je regarde le jet privé blanc devant moi, Jiao à mes côtés.

— De quoi ? je demande.

— Les vacances avec cette bande. À eux tous ils pourraient probablement se payer toutes les îles des Caraïbes . Ils payent tout avant que t'aies le temps de proposer de participer, ça risque d'être paradisiaque.

— Elle appartient à qui l'île où on va ? demande Jiao à mon bras.

— Personne, c'est Harry qui s'en est occupé cependant. Mais je vous le dis, vous allez kiffer. D'ailleurs je dois aller dire un mot à Styles. 

Nous étions à peine sortis de la voiture privée qui est venue nous chercher, que nos bagages étaient déjà pris en charge par un membre de l'équipage. Je ne sais pas ce qui nous a pris, à Jiao et moi, d'accepter, peut-être que le train de vie de célèbre golfeur de mon frère me monte à la tête et que toute occasion de profiter de ce que l'on m'offre me paraît normale .

En tout cas, nous voilà sur le tarmac privé à Newark, prêts à monter dans un jet privé pour aller sur une île déserte dans les Caraïbes. Dix jours avec des amis pour certains, des connaissances pour d'autres, dans un endroit qui prévoit d'être paradisiaque.

J'ai rencontré Louis à Columbia, puis Lea, sa copine à l'époque, Max, et Harry que je croisais également sur le campus sans jamais lui avoir parlé avant. Il faut dire qu'il tenait une sacrée réputation...

En l'espace d'un an, toute leur équipe de lycée m'avait adopté, et je me suis très bien fait à leur train de vie... Il faut avouer que je ne suis pas le dernier à plaindre, mes parents ont une bonne situation ici à New York et mon frère est une nouvelle star de golf qui attire les sponsors comme des mouches.

Quant à moi, je compte bien finir chargé de projets dans une des plus grandes agences de publicité de New York, et quelque chose me dit que Louis est déjà en train d'en parler à sa mère qui est à la tête d'une d'entre elles.

Louis.

Lorsque je l'ai rencontré, j'ai tout de suite compris que nous n'avions pas exactement les mêmes exigences et encore moins les mêmes rapports aux autres. Mais il a toujours été franc avec moi, j'ai fait de même, et ainsi il est devenu facile et agréable de le côtoyer malgré nos différentes façons de vivre. Chose assez rare avec lui, paraît-il .

À l'époque, il y a quatre ans, il avait déjà tout son avenir tracé en tête et il comptait bien mettre Lea - avec qui il sortait depuis quelques mois seulement - dans le paysage de son futur. J'y ai cru moi aussi, souvent il me disait qu'il allait directement chez elle après les cours, et elle venait souvent sur le campus. Ils vivaient ensemble en sorte, même si chacun avait son appartement et si Louis était démonstratif avec une seule personne en public, c'était bien avec elle. Les choses se sont dégradées après son accident de voiture, et même si je ne disais rien - car ce ne sont pas mes affaires - je sentais bien le changement.

Cependant, si rien ne me choque pour de mauvaises raisons lorsqu'il n'y a pas lieu d'être, la nouvelle de Louis en couple avec Harry, a été pour le moins surprenante. Plus que ça : ça a fait l'effet d'une petite révolution. D'ailleurs, j'aime ces révolutions non nocives mais qui nous surprennent par leurs anormalités. J'ai dû être le seul à me réjouir de la nouvelle, une fois le léger choc passé à ce que j'ai entendu dire.

Lorsque Louis m'a avoué dans ce restaurant japonais il y a plusieurs semaines qu'il sortait bien avec quelqu'un, mais que ce n'était pas une fille, j'ai compris que tout ce qu'il a pu dire ou faire par le passé n'était pas son vrai lui. Puis lorsqu'il m'a montré que le mec en question était Harry en lui prenant la main, là, je lui ai tiré mon chapeau car il me battait haut la main au jeu du "vous ne devinerez jamais avec qui je sors".

Sérendipité [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant