Malencontreuses mésaventures d'un garçon amoureux. (TodoMomo)

Le chat du parc

Blblbl, il ne faut jamais m'écouter quand je parle de la publication d'un chapitre... Désolée, voici le chapitre 6 en retard :c Hâte de voir vos retours ! N'hésitez pas à me dire ce que je pourrai améliorer, et à relever mes fautes ^^ (je vous avoue que je suis tellement fatiguée de bosser ce sur chapitre que je l'ai assez peu relu, je le ferai sans doute plus tard)

Nous nous sommes changés avant de venir au parc. Momo a troqué son uniforme contre une jolie tunique rose pâle et un élégant pantalon noir. L'objectivité n'étant jamais présente lorsqu'on est amoureux, je la trouve évidement sublime dans ces vêtements. Maintenant que nous nous sommes enfin mis à marcher, le climat de malaise s'est dissipé et nous pouvons commencer à profiter pleinement de notre après-midi.

Je n'ai jamais été à un rencard – d'ailleurs, peut-on vraiment dire que cette sortie en un ? Ainsi, je ne sais absolument pas comment agir dans ce genre de situation. La seule expérience qui pourrait m'apporter un semblant d'aide est le jour où, quand mon frère a voulu me présenter sa petite-amie, j'ai dû leur tenir la chandelle pendant une après-midi entière parce qu'ils étaient trop occupés à se bécoter pour faire attention à ma présence. C'était un moment d'une gêne intense – quoique pas plus intense que la conversation SMS que j'ai eu avec Momo il y a quelques minutes – durant lequel rester immobile et impassible aurait pu être un exercice de la filière héroïque de Yuei tant j'étais mal à l'aise.
Quand j'y repense maintenant, je me dis que je n'étais pas obligé de subir cela et que j'aurais pu partir et les laisser, en effet. Cependant, c'était à l'époque où je commençais à découvrir mes véritables sentiments pour Momo. Inconsciemment, je m'étais dit qu'observer mon frère en pleine action pouvait potentiellement m'être utile pour le jour où je serais en couple avec Momo – d'autant plus que Natsu m'avait dit avant de partir rejoindre sa bien-aimée : « Prends exemple, frérot, ça pourrait t'aider ! » Erreur. J'aurais beaucoup plus appris en lisant Draguer pour les nuls qu'en restant regarder mon frère chuchoter à sa copine des mots d'amour niais et tellement guimauves qu'ils auraient pu me refiler le diabète.

Cependant, je suis pour le moment loin de murmurer au creux de l'oreille de Momo des mots doux car je ne suis même pas au stade où je lui tiens la main. Elle marche simplement à côté de moi. De temps en temps, quand l'un de nous se décale pour laisser de la place d'autres passants ou des cyclistes, nos épaules se touchent. A chaque fois, elle s'excuse poliment en baissant le regard. Quand ça arrive, je me demande si nos mains se toucheraient, si j'osais les sortir de mes poches... Peut-être que je devrais essayer. Peut-être même que je devrais tenter de lui prendre la main, pour faire avancer les choses plus vite ?
Je sors mes mains des poches et étire mes doigts, me préparant pour ce contact charnel quand... je me rends compte qu'elles sont moites. Non, en fait, je sue terriblement des mains. C'est une sensation affreuse. Si j'avais été Bakugo, j'aurais pu créer une explosion qui aurait détruit la moitié de la ville grâce à toute cette sueur. Mais je ne suis pas Bakugo, et ce qui est un avantage considérable pour lui est une véritable horreur pour moi – surtout que je m'apprêtais à prendre la main de Momo dans la mienne.
Qu'est-ce qui me provoque ça ? Le stress, l'amour ? Bon sang c'est le stress, je le sens qui étreint mon cœur. Il faut que je me calme. Que je respire. Que j'arrête de suer des mains, surtout – c'est une abomination, cela devrait être interdit. Seulement, plus j'y pense, plus je suis gêné et plus mon problème de sudation s'aggrave.

Je pense que, tout compte fait, je ferais mieux d'oublier cette histoire de balade main dans la main.

De toute manière, le rendez-vous se passe déjà plutôt bien sans ça. Momo et moi parlons un peu tout en marchant, dans une paisible atmosphère. Elle n'a plus l'air de regretter Kirishima et Bakugo, qui pourtant auraient apporté un petit d'action car faut dire que c'est toujours aussi compliqué pour moi de faire tenir correctement une conversation. Heureusement, cela ne semble pas déranger Momo, qui affiche encore et toujours un air guilleret sur son visage