Malencontreuses mésaventures d'un garçon amoureux. (TodoMomo)

Prince et Dame Chevalier

Les vacances d'été se sont achevées calmement et les cours ont repris avec vigueur. En remettant les pieds à l'internat, j'ai constaté que tout le monde était requinqué par les quelques jours de pause que nous avons eu. Tous mes camarades sont d'excellente humeur, même Bakugo, qui s'est bien remis de son coup de soleil de la dernière fois.

Il a beau être un peu plus de sept heures du matin, notre résidence est en effervescence. Il y a ceux qui, heureux de se retrouver, se partagent les dernières nouvelles, ceux qui s'empressent de remettre un peu d'ordre dans leur chambre, et Iida, qui... donne des directives pour je-ne-sais-quoi, mais je suppose que c'est quelque chose d'utile.

En arrivant à la résidence, j'ai été accueilli par Momo, qui tenait dans ses mains un livre sur les arbustes emblématiques du Japon.
Bon. Quand toute cette histoire sera finie, il faudra que je lui explique que je ne suis pas réellement fan de botanique... même si recevoir un cadeau de sa part me fera toujours plaisir. Évidemment, je n'ai pas pu refuser son cadeau qu'elle avait choisi en pensant me faire plaisir, et surtout qu'elle me tendait avec des joues toutes roses et un regard plein d'espoir. Cette fille est ma plus grande faiblesse.

Après l'avoir remerciée, j'ai comme d'habitude vu de loin Ashido qui me fixait avec un sourire entendu. Elle n'a pas fait mine de vouloir me parler dans l'immédiatement, mais j'ai fui, comme un lâche, car je n'ai pas su si je devais m'énerver contre elle ou la remercier. Avant que je ne détourne le regard, je l'ai vue murmurer quelque chose à l'oreille de Kirishima. Au grand sourire qu'il a arboré ensuite j'ai deviné qu'Ashido lui avait sans doute raconté mon fameux rendez-vous des vacances. Il n'a pas fallu très longtemps pour que résonne ensuite le rire mauvais de Bakugo dans la salle commune. Certaines choses ne changent pas.

Pourtant, plus tard en entrant dans la classe, je sens que quelque chose va nous sortir du train-train habituel de Yuei. Chose étonnante, notre professeur monsieur Aizawa est déjà assis à bureau et, encore plus étonnant, il n'est pas emmitouflé dans son sac de couchage. Ça ne passe évidemment pas inaperçu car au fur et à mesure que mes camarades s'installent en classe, des murmures emplissent petit à petit la pièce, jusqu'à ce qu'ils deviennent de véritables discussions à haute voix sur ce que notre professeur principal a prévu. Je cherche Momo du regard et je la vois écoutant attentivement les suppositions de ses amies.

Dès que tout le monde a pénétré la classe, monsieur Aizawa ordonne le silence et tous s'installent à leur place.

- Bien, commence-t-il, satisfait de l'attention que nous lui portons, tous très curieux. Comme vous le savez tous, après l'été vient l'automne, et avec l'automne vient le festival de Yuei.

Immédiatement les exclamations de joie fusent. C'est vrai... Le festival de Yuei.

L'année dernière, bien que peu intéressé, je m'étais tout de même montré investi pour aider mes camarades. Le projet en valait la peine, Jiro a pu montrer au monde son talent de chanteuse et musicienne. Cette année, les personnes les plus motivés pour le festival ont été distraites par d'autres histoires – mes histoires, à mon grand désarroi – ce qui fait que personne n'a parlé de festival avant que monsieur Aizawa ne le mentionne. Je me demande même si tous n'avaient pas un peu oublié ça, avec la récente soirée et la sortie à la plage des vacances.

Toujours est-il qu'à présent, le festival de Yuei est bien revenu dans la mémoire dans toute la classe. Comme toujours, certains sont plus bruyants que d'autres.

- Oh là là, j'ai plein de super idées, les amis ! braille Ashido, déjà debout les bras en l'air, triomphante alors que rien n'a été décidé.

J'entends indistinctement les voix de Kaminari, Sero, Kirishima et Hagakure s'exclamer. Peu importe l'idée qui sera choisie, il n'y a aucun doute sur le fait qu'elle sera portée par ce petit groupe. Je crois entendre Bakugo qui demande aux autres, très poliment comme à son habitude, de se taire.