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One Piece : Katakuri

NDA : voici une commande de @Myrialuna89 , j'espère avoir répondu à tes attentes ! 

Tout était à feu et à sang, et (t/p) évoluait dans cet enfer sans savoir comment s'en sortir. Impuissante, elle voyait le peuple se soulever contre sa famille, pénétrer dans le château et tout détruire sur son passage. Elle était terrifiée par cette masse de colère et vengeresse, ils étaient tous défigurés par la rage et leurs visages se tordaient monstrueusement sous la lumière dévorante des flammes qui les accompagnaient.

Soudain, le reste de l'armée royale débarqua du fond du couloir et s'élança vers les paysans et ouvriers. Epées et lances contre torches et fourches. Le bruit des armes qui s'entrechoquaient était assourdissant, et les cris des hommes se mêlèrent au bruit de destruction ambiant. Dans les deux camps, des corps s'affalaient à terre, les yeux vides. Les survivants marchaient sur les cadavres, incapables de réfléchir autrement que par la violence. Les soldats reculaient toujours plus, poussés inexorablement vers la salle du trône. Le peuple continuait de se battre, une lueur meurtrière luisant dans les yeux.

- Non ! Je vous en prie, arrêtez ! criait (t/p) en tentant de leur barrer le passage. Arrêtez ! STOP !

Mais malgré son statut de princesse, elle ne parvint pas à stopper ces gens avides de sang et de liberté. Et alors qu'elle tendait les mains pour retenir un homme armé... il passa au travers d'elle comme si elle n'était faite que de brume.

- A-attendez... Q-quoi ?! fit la jeune femme en regardant ses mains subitement devenues transparentes.

Elle n'avait pas de consistance ? Mais comment était-ce possible ?! Et comment allait-elle parvenir à les empêcher d'avancer si elle n'était pas plus efficace qu'un fantôme ? Ils... ils allaient les tuer ! Elle hurla, tenta de nouveau de stopper la foule... Mais personne ne semblait ni la voir ni l'entendre. Elle fut traversée par des dizaines de personnes aveugles à sa présence et à son désespoir.

- Non ! Stop, je vous en prie ! Non !

Aucune réponse, aucune réaction de la part de son peuple. Les hommes tuèrent les derniers soldats qui protégeaient la salle où s'était réfugiée la famille royale et enfoncèrent les portes avec une ardeur redoublée. Puis, ils entrèrent en masse dans la vaste pièce, et encerclèrent les dirigeants du pays. (t/p) se précipita à leur suite et tomba à genoux face à une scène macabre.

Les habitants du royaume avait éventré le roi, égorgé la reine et poignardé les deux jeunes princes héritiers... Leurs quatre corps baignaient dans un sang rouge écarlate, maculés de violence et profanés. Autour d'eux riaient leurs meurtriers tout en crachant sur le visage ensanglanté du roi, sans se retenir d'injurier sa femme et ses enfants. (t/p) se jeta entre ces hommes et ses parents, essayant de les prendre dans ses bras. Mais elle ne sentit rien, seulement la chaleur de leur sang qui s'imprégnait sur ses paumes.

- NOOON ! Père ! Mère ! pleura la jeune femme impuissante. Non ! Non ! NON !

- AAAAH ! hurla-t-elle en se réveillant brusquement.

(t/p) tendit ses mains devant elle, mais dans le noir de sa chambre elle ne vit rien d'autre que les ombres qui l'entouraient et ne put se retenir de crier, crier encore et encore. Ce rêve, ce cauchemar traumatisant lui revenait toutes les nuits et la heurtait chaque fois plus par son réalisme. Elle laissa les torrents de larmes dévaler sur ses joues et se replia sur elle-même, tremblante et éplorée par la vision de sa famille assassinée. Secouée de soubresauts incontrôlables, elle ne sentit pas tout de suite des bras l'enserrer avec précaution.

- Calme-toi. 

- J-je... n... peux... pas ! I-ils sont... mo... morts !

Son mari ne répondit pas à cette affirmation, c'était inutile. Il savait que l'annonce de la révolution qui avait eu lieu dans le pays natal de (t/p) il y avait de cela plusieurs semaines l'avait bouleversée... mais celle dramatique de la mort de ses parents et de ses frères l'avait anéantie. La (c/c) ne dormait plus depuis, et était à peine capable de manger. Elle se reprochait de ne pas avoir été là pour eux, de ne pas avoir vu les choses venir, d'être restée à Whole Cake Island avec son époux... Car à présent, elle était certaine que son mariage précipité avec Katakuri Charlotte avait eu pour but de l'éloigner du danger. Son père avait voulu la mettre en sécurité en alliant leur royaume à celui de l'Impératrice Big Mom car personne n'oserait s'attaquer à cette femme surpuissante. Mais il n'avait pas eu le temps d'arranger les choses et il en avait payé de sa vie.

A cette pensée, l'ex-princesse vit ses sanglots redoubler. Peut-être qu'à présent elle était en sûreté, cependant elle était sans famille. Elle se sentit être redressée par les mains de son mari. Katakuri, l'homme dont le nom était craint par delà les mers, se montrait patient et doux avec elle. Il ne parlait pas beaucoup, mais il était attentif et réactif. 

- Calme-toi (t/p), dit-il de nouveau. 

Il posa sa main dans ses cheveux (c/c) emmêlés et les lui dénoua paisiblement, sans jamais relâcher la pression que son bras exerçait sur sa taille. Il savait que le silence et les caresses venaient à bout de sa peur, alors il n'hésitait pas à les employer pour sa femme. 

A vrai dire, leur union avait été planifiée à la va-vite, et le mariage avait beau avoir été somptueux, les mariés étaient inattentifs. Leur nuit de noces s'était déroulée dans les normes, mais avait été dénuée de sentiments de leurs parts. Ni l'un ni l'autre n'avait pu émettre d'avis sur leur sort commun, alors ils s'étaient en quelque sorte résignés et avaient fait ce qu'on attendait d'eux. (t/p) avait prit le nom de Charlotte pour remplacer celui de (t/n), et Katakuri s'était engagé à la protéger envers et contre tout tandis que Big Mom gagnait un énième pays à exploiter. Seulement, depuis le massacre de la famille (t/n), il s'était rendu compte de l'ampleur de son serment : "envers et contre tout" signifiait qu'il devait aussi la protéger de ses mauvais rêves. 

Alors, chaque nuit, lorsqu'il la voyait se réveiller en sursaut et en hurlant, il s'approchait doucement et lui prodiguait du réconfort, lui qui n'aurait jamais imaginé devoir faire cela un jour. Mais Katakuri était un homme de parole, et il avait juré d'aimer et de chérir la frêle jeune femme qui se lovait à présent entre ses bras puissants. 

- Merci... souffla (t/p) au bout d'un moment.

Elle se sentait bien ainsi, lorsqu'il l'enfermait contre son corps immense en attendant sereinement que ses pleurs se taisent. Elle lui était reconnaissante, et espérait qu'un jour, ses cauchemars disparaîtraient grâce aux caresses de son mari. Leur union avait été involontaire, mais les émotions naissant dans leurs cœurs pouvaient changer cela. 

- Rendors-toi. Je reste là, souffla Katakuri en l'aidant à se rallonger.

- Est-ce que... 

- Ne t'en fais pas. Je ne la lâcherai pas, dit-il avec un demi-sourire dans l'obscurité.

Leurs mains restèrent nouées, comme une promesse. En fermant de nouveau les yeux, (t/p) sût que si ces songes horribles refaisaient surface, elle pourrait compter sur lui. Katakuri la regarda s'assoupir avec un sentiment de contentement : c'était grâce à lui qu'elle avait réussi à s'apaiser. Satisfait, il sombra lui aussi dans le sommeil, sans jamais dénouer sa main de la sienne. Leurs rêves devaient se rejoindre, car ils sourirent tous deux tendrement.

Et peut-être, qui sait, qu'ils finiraient un jour par tomber amoureux l'un de l'autre...