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One Piece : Katakuri

Katakuri bougonna, le nez enfoui dans son écharpe en fourrure et les sourcils froncés. Il détestait cela. Toute sa posture criait son mécontentement, mais personne ne semblait vouloir y faire attention. Mama elle-même lui jeta un regard moqueur, avant de retourner à ses pâtisseries de bon cœur.

La Tea Party n'était vraiment pas sa tasse de thé.

Il haïssait ce rituel. Primo : on le forçait à sociabiliser dans une atmosphère bruyante et puérile. Secundo : il ne pouvait rien manger, ne faisait qu'attendre que les minutes défilent. Tertio : (T/p) lui jetait des regards malicieux depuis tout à l'heure, et il ne pouvait même pas répliquer. Sa femme s'amusait de son trouble visible, ce qui le rendait d'autant plus grincheux.

Pourquoi fallait-il qu'il subisse cette réunion de famille ? Il préférait manger des donuts dans son coin, au calme et librement. De plus, tous ses frères et sœurs ne cessaient de se fiancer et donc créaient de nouvelles alliances, soit créaient le prétexte idéal pour Big Mom pour organiser ses Tea Parties. Et avec la longue liste d'enfants qui lui restait, ces assemblées n'avaient pas fini de le déranger...

Katakuri avait beau aimer tendrement chacun de ses frères et sœurs, il aurait préféré qu'ils restent célibataires encore un peu. Histoire d'avoir la paix.

Près de lui, (T/p) esquissa un sourire devant son attitude renfrognée. Il ignorait superbement les gâteaux parlants, ne touchait pas à son thé ni ne répondait à Craker ou Perospero. Son froncement de sourcils créait une ride sérieuse sur son front, qu'elle trouvait à croquer. 

Elle passa sa main sous la nappe de la table, vint tapoter son genou avec malice :

- Arrête de bouder, lui souffla-t-elle.

Katakuri tourna ses yeux perçants vers elle, mais son expression ne changea pas. Seul l'éclat d'intérêt dans son regard démontrait qu'il appréciait la distraction.

- On dirait un enfant, ajouta (T/p).

- Je n'ai pas envie d'être là, grommela-t-il.

- J'avais remarqué. Mon pauvre petit mari ! Privé de goûter alors que tout le monde se régale.

- Moque-toi, marmonna-t-il. 

- Ne t'en fais pas. Je te ferais des donuts dès qu'on seras rentrés, glissa-t-elle, maligne.

L'amusement qui perçait dans sa voix le dérida brièvement. 

Sa femme faisait mine de le réprimander en sirotant une tasse de thé, mais elle aussi s'ennuyait profondément à cette fête... Les conversations de la famille Charlotte ne l'intéressaient pas particulièrement, et ce qu'elle préférait c'était se pelotonner dans un fauteuil confortable, un livre à la main. En cela, il avait eu beaucoup de chance : malgré ce mariage arrangé, ils s'entendaient très bien et s'aimaient à leur manière. 

Il était revêche et renfermé, elle était taquine et rêveuse. Complémentaires, ils se connaissaient par cœur... Et (T/p) songea à un moyen de les occuper pendant un temps. 

Mine de rien, la jeune femme retira discrètement ses ballerines d'un geste du pied. Tandis que Katakuri s'était remis à bougonner dans sa barbe, elle fit glisser son pied dénudé le long de sa jambe... Et il se tendit aussitôt. Elle remonta lentement, progressivement le long de son pantalon, très amusée. Le tissu frottait contre sa peau, et elle sentait la température du corps de son mari monter d'un cran.

Ses yeux la transpercèrent brusquement, alors qu'il soufflait d'une voix rauque :

- (T/p)...! Qu'est-ce que tu fais ?

Sans rien laisser paraître de la scène aux autres membres de la famille, (T/p) esquissa un sourire taquin et répliqua, presque diaboliquement :

- Je joue mon chéri. Pour nous occuper.

Elle poursuivit son geste provocateur sous la table, retenant un rire devant sa réaction. Katakuri était tendu à bloc, et plus du tout nonchalant désormais... Elle n'imaginait pas l'effet qu'elle lui faisait, elle s'amusait même de le torturer ainsi... Il retint un grognement, et sa main vint se river sur la cuisse de sa femme avec fermeté.

- Ne joues pas avec mes nerfs, la prévint-il.

- Quoi ? Tu n'aimes pas ? fit-elle innocemment.

Sans son écharpe, elle aurait peut-être pu voir un flash rouge passer sur son visage angulaire. Mais ce furent ses yeux durs, sauvages qui la perturbèrent, d'autant plus quand son pouce vint lentement caresser la peau qui dépassait de sa jupe... Il se mit à ricaner alors qu'elle rougissait, prise à son propre piège.

- Permets-moi de te rendre la pareille, fit-il à voix basse.

- Je... Katakuri ! Non, jura la jeune femme.

Il venait de remonter sa main un peu trop loin sous sa robe, et à ce rythme là leur jeu ne durerait plus très longtemps. Elle avait simplement voulu pimenter la Tea Party... Maintenant elle ne pouvait plus échapper à ses yeux désireux, sa main avide. L'amusement avait changé de camp, et maintenant c'était Katakuri qui menait la danse.

- C'est de la triche, dit-elle entre ses dents.

Il rit brièvement, satisfait. Il aimait voir à quel point il parvenait à la perturber, à quel point elle était sensible à son toucher. S'il l'avait pu, le pirate l'aurait embrassée sur-le-champ et il n'aurait pas retenu son désir. Mais ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ce genre d'activité...

Alors Katakuri cessa de l'embêter, et vint simplement prendre sa main sous la nappe. (T/p) respira un grand coup, tâchant de retrouver ses esprits. Le pouce de son mari lui caressait le dos de la main, et cette tendresse succédant à une passion dissimulée lui fit du bien. Elle noua leurs doigts doucement, savoura la chaleur de sa main dans la sienne.

Ils se jetèrent un regard complice, résignés à attendre la fin de la Tea Party ainsi.

Cela leur sembla durer des heures. 

Les pâtisseries chantaient jusqu'à l'écœurement, Mama engloutissait tout ce qui lui passait sous la main, ses enfants avaient toujours une énième histoire à raconter. Mais finalement le ciel finit par se teindre de rouge et ocre, et le crépuscule tomba doucement sur Whole Cake Island.

Tout le monde se sépara enfin. Katakuri et (T/p) regagnèrent leur appartement tranquillement, main dans la main. Il était resté impassible tout le long du goûter familial, mais dès que la porte de leur chambre se referma derrière eux ce masque tomba.

Il retira son écharpe, dévoilant un visage coupé au couteau et un rictus conquérant. Sans avoir le temps de réagir, la jeune femme se retrouva plaquée contre le mur et haleta en sentant un souffle chaud courir le long de sa nuque. Il la maintenait avec force, et son autre main caressa ses courbes dans des gestes affamés. Elle retint un gémissement et l'enlaça de ses bras, totalement happée par son regard sans merci.

- Katakuri... souffla-t-elle.

Il vint mordiller sa lèvre inférieure lentement, presque comme une torture. (T/p) l'embrassa, et ne put retenir un rire quand il s'empara de sa bouche sur ces mots prometteurs :

- Fini de jouer désormais.