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My Hero Academia : Katsuki Bakugo

Voici une commande de @KarmaAkabane3-E , j'espère que ça va te plaire :)

(t/p) détestait ses cheveux. Leur épaisseur et leur taille, leur forme, leurs épis... Mais surtout, elle haïssait leurs couleurs. Rouges sang parsemés de mèches blanc lunaire, ils étaient en grande partie ce qui faisait d'elle un échec. Par leur dominance rouge, ils témoignaient de son alter imparfait, de son caractère instable. De son existence indésirée.

Contrairement à son frère Shoto, qui avait à peine dix mois de moins qu'elle, elle n'était pas l'enfant que désiraient tant ses parents. Que voulait son père. En plus d'être une fille, elle n'était pas le mélange parfait entre leurs deux êtres, et était un raté de plus pour Endeavor et ses aspirations à une puissance nouvelle. Son père ne l'aimait pas. Sa mère l'ignorait. Ses deux frères aînés la rabrouaient. Sa grande sœur l'évitait. Son petit frère la toisait, puis détournait les yeux comme si elle ne valait rien.

(t/p) détestait ses cheveux et sa famille. Mais elle n'avait pu choisir ni les uns ni les autres. 

Alors son alter dangereusement déplorable lui servait de défouloir. Elle avait besoin de quelque chose pour se canaliser, pour ne pas exploser sous la pression et le mépris permanent des Torodoki envers elle. Ses dons avaient la prédominance du feu, même si cela n'avait en rien changé les sentiments de son père à son égard... Isolée dans une ruelle, elle cassait tout ce qu'elle voyait, objets ou être humains. Elle faisait jaillir de son corps détesté des flammes de colère, de frustration, de peine qu'elle envoyait brûler tout ce qui se trouvait devant elle. Elle frappait, jurait, pleurait jusqu'à être vidée de ses forces. Lorsqu'elle ne parvenait plus à tenir debout, lorsque sa voix se tarissait, lorsque ses flammes désespérée s'éteignaient, elle s'adossait à un mur et attendait dans l'obscurité que ses jambes puissent la porter de nouveau, pour rentrer au domaine familial et se retenir d'imploser jusqu'au soir suivant.

Mais elle devenait parfois incontrôlable, notamment dans les semaines trop difficiles : sa rage était décuplée et son alter aussi. Une semaine comme celle-ci par exemple... 

- RAAAAH ! hurlait-elle en armant le poing. 

De sa main droite, un feu ardent s'échappait et dévora la palissade que (t/p) visait.

- POURQUOI ? POURQUOI ?! criait-elle en sanglots. CONNARD !

Divers objets valsèrent autour d'elle dans un tourbillon enflammé et s'entrechoquèrent dans un grand bruit, que la voix furieuse et déchirante de l'adolescente couvrait malgré tout.

- JE TE DÉTESTE ! JE VOUS DÉTESTE TOUS !

Elle hurlait et pleurait à la fois, incapable de refréner ses émotions. Les paroles de son géniteur résonnaient dans son esprit et son sang tambourinait contre son crâne avec violence. Une fois de plus, il l'avait traité de "chose". Il l'avait regardé avec dégoût, puis avait annoncé qu'une telle moins que rien était la honte de sa vie. Elle avait pris ces remarques infâmes comme une gifle, comme un coup au cœur. Contrairement à ses autres enfants, (t/p) n'était même pas assez bien pour lui servir d'outil. Elle était trop étrange, trop instable, trop défectueuse. Elle n'était, au sens d'Endeavor, qu'une perte de temps. Et il lui avait craché sa pensée à la figure, en même temps qu'un coup qui l'envoya valser contre les murs de leur maison :

" TU N'ES PAS DIGNE DE VIVRE ! "

Ces mots cruels hantaient la jeune fille plus que les précédents. Elle s'était enfuie, en ignorant les cris de sa fratrie et le regard vide de son père. Elle s'était réfugiée dans une ruelle mal famée à l'opposé de la ville et y déchargeait sa souffrance et sa rancœur, sans se soucier des dégâts qu'elle commettait.