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My Hero Academia : Aizawa

S'il y avait bien un moment de la journée que chaque être humain détestait profondément, c'était celui du réveil. Shota Aizawa le premier...

De nature, il était déjà très somnolent. Dormir était une de ses activités préférées, parce que cela n'impliquait aucune interaction sociale et qu'il pouvait être vraiment tranquille. Ensuite, son Alter lui donnait beaucoup de migraines, qui ne se soignaient efficacement qu'au moyen d'un long sommeil réparateur. Et enfin... Dormir signifiait pour lui être deux, collés l'un contre l'autre dans une même respiration profonde et sereine. 

Dormir, c'était surtout ne se soucier de rien d'autre que de l'être aimé...  

Ainsi, l'on pouvait aisément deviner que le pire ennemi de Shota était son réveil, bien avant tous les super-vilains du Japon.

Et ce matin, l'alarme lui arracha un grognement d'ours mal-léché qui réveilla sa compagne. Sans même bouger le petit doigt, (T/p) fit se soulever une pantoufle qui traînait au sol et l'abattit sur le réveil d'un seul regard. Il n'y avait pas à dire... La télékinésie facilitait vraiment la vie... 

- Humpf... Merci... grommela son mari dans sa barbe.

- De rien... 

Elle sourit en se blottissant contre lui, s'enivrant du contact de sa peau sur la sienne. Le super-héros n'ouvrit toujours pas les yeux, mais sa main remonta doucement dans le dos de (T/p) et vint s'enfouir dans ses cheveux (c/c), resserrant ainsi leur étreinte. Calés l'un contre l'autre, ils étaient leur seul univers... Et leur couette moelleuse les protégeait de toute intrusion. Ils étaient bienheureux et au chaud, n'avaient pas la moindre envie de se lever.

La jeune femme passa sa main dans les cheveux emmêlés de Aizawa, triturant ses mèches noires gentiment. Il soupira, appréciant la caresse tendre les yeux fermés. (T/p) le regardait somnoler amoureusement, comblée par ce moment simple dans ses bras. S'il seulement ils n'avaient pas d'obligations, pas de travail, pas de raison de quitter leur cocon de bonheur...

- Mon amour... murmura-t-elle. 

- Mmh... grogna Aizawa.

L'habitude lui soufflait qu'il n'allait pas aimer les mots qu'elle allait prononcer. Bougon, il resserra sa prise sur elle et enfouit son visage dans son cou pour l'empêcher d'être raisonnable, pour se reposer contre elle encore un peu.

(T/p) étouffa un rire en se retrouvant prisonnière de son étreinte, mais elle ne se laissa pas prendre au jeu. Elle caressa sa joue mal rasée, et soupira à regret :

- Debout Shota... 

Pas de réponse. Elle esquissa un sourire, attendrie, et pressa son front contre le sien. Il devenait plus réceptif à ce contact, et ce n'était pas juste qu'elle l'utilise à de telles fins...

- Tu as école.

- M'en fiche, râla-t-il les yeux fermés.

- Mais c'est toi le prof.

- Je suis en grève aujourd'hui.

- Vraiment ? Alors tu vas rester au lit toute la journée ? sourit-elle.

Aizawa entrouvrit les yeux, et fut comme toujours saisi par sa première vision de la journée. Sa femme, si belle et aimante, dans ses bras, lui souriait et illuminait leur petite chambre de sa présence. Il ne savait pas comment elle avait fait pour le rendre si accro, si dépendant de son bonheur... La seule chose qu'il désirait plus que tout, c'était la rendre heureuse.

Sa main continuait de frôler sa joue mal rasée, et il ne résista pas à l'envie de lui voler un baiser. Ses lèvres se décollèrent de celles de (T/p) lentement, achevant de les réveiller de la meilleure des façons. Un rictus s'étira sur les lèvres du héros en la voyant réceptive au baiser, ce qui ne lui donna du tout pas envie de se lever.

- Parfaitement, répondit-il finalement. Et tu vas rester avec moi.

(T/p) s'esclaffa devant son assurance. Il pouvait être très têtu quand il le voulait... pire qu'un gosse.

- C'est un programme très attrayant, admit la jeune femme. Mais on doit aller travailler.

- Personne ne remarquera notre absence.

- Je suis presque sûre que si ! Et j'imagine tes élèves débarquer chez nous pour vérifier que tout va bien... Ou Mic, rit-elle. Adieu la tranquillité !

- Qu'ils essayent... gronda Aizawa. 

Elle s'amusa de son air patibulaire, qu'il arborait dès le réveil. Elle aurait adoré se plier à leurs désirs. Il pourraient se câliner toute la matinée, sans personne pour les éloigner l'un de l'autre. Ils pourraient se promener main dans la main, puis rentrer au chaud avec un plaisir évident. Elle pourrait rester dans ses bras et passer une journée merveilleuse, pleine de douces promesses...

Et puis, au fond un jour de congé ce n'était pas grand chose...

- Tu hésites, devina-t-il, amusé.

- C'est de ta faute !

Il l'attira davantage à lui, la fit se lover contre son corps chaud et protecteur. Son rire lui était mille fois plus agréable que la sonnerie du réveil, sa chaleur bien plus réconfortante que celle de leur couette. (T/p) tenta bien de se défaire de son emprise, mais plus elle résistait et plus il se montrait tenace, faisant fondre ses bonnes résolutions comme neige au soleil.

- Shota ! protesta-t-elle.

Il souffla dans son cou, lui ôtant un nouvel éclat de rire. Ses mains immenses s'attardaient sur le corps de sa femme, l'emprisonnaient contre lui avec tout l'amour du monde. Sa voix grave et encore rauque de sommeil la fit frémir, la fit soupirer d'envie :

- Tu es à moi, susurra-t-il contre son oreille.

Aizawa la surprit en la faisant rouler sur le dos, vint se jucher au dessus d'elle avec un sourire espiègle qu'il ne montrait à personne d'autre. Son visage penché sur le sien, il encadrait son corps de ses bras et elle rougit devant son regard sombre. Il était allongé sur (T/p), qui sentit ses cheveux noirs venir lui chatouiller le bout du nez malicieusement.

- C'est un enlèvement Shota ? demanda-t-elle, taquine.

Elle retint sa respiration lorsqu'il posa ses lèvres contre son cou sensible avec une lenteur affreuse, délicieuse. Il avait décidé qu'aucun d'eux ne bougerait ce matin, et il était bien décidé à faire de leur lit leur compagnon de rébellion.

- Possible, sourit-il contre elle.

Et il lut dans ses yeux (c/y) une capitulation complète, et définitive devant son insistance. Il l'embrassa à nouveau, attendri, caressa sa joue du bout des doigts. (T/p) ne résista pas à son air endormi, à ses yeux brûlants et sa voix caressante. 

Très bien, c'était parti pour une journée en amoureux... Mais il l'avait cherché. 

La jeune femme se redressa et captura ses lèvres amoureusement, avant de se rallonger contre un Aizawa plus que satisfait. Elle posa sa tête sur son épaule, il glissa une main sur sa taille doucement. Leurs fronts vinrent se toucher, et alors que leurs yeux se refermaient avec délice elle murmura d'un ton qui l'amusa :

- Je te préviens... C'est toi qui gères Mic.