| CHAPITRE X |

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Note de l'auteure : Ce chapitre est sous le point de Soleil.
   
      Je me réveille, dans les bras de Ciel. Il dort encore. Sa petite bouille endormie est adorable.

       Je me remémore la soirée d'hier, et me mets à rougir fortement. Mais, d'autre part, je ne sais pas vraiment s'il est sincère avec moi. Je veux dire, ça pourrait encore être un mauvais coup de sa part. Cependant...

        J'entends Ciel bailler.

- T'es vachement discret.

        Il hausse les épaules puis me regarde avec un sourire en coin.

- Je sais. Mais c'est parce que l'on a passé une nuit assez mouvementée ~

       Mes joues me brûlent de gêne. Ciel ne se retient vraiment pas pour me mettre mal à l'aise !

- Écoute... Ça ne signifie rien pour le moment. C'était sur le coup-

- Tu ne tenais pas le même type de discours hier soir ~

         Il lève mon menton avec son doigt et m'embrasse avant que je n'ai pu rétorquer quoi que ce soit. Je ne peux pas nier que ses baisers ne me font pas de l'effet, loin de là...

          Ciel me lèche le cou. Je me retiens de gémir, de peur que mon père nous entende.

- Je sais que tu aimes ça, ne le nie pas ~

- H-Hum...

            J'ai chaud. Mais s'il croit qu'il va gagner, il se trompe.

- N-non !

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fait quelque chose de mal ?

- C-c'est que, je ne sais pas vraiment si je dois te faire confiance là-dessus. Qui me dit que tu ne cherches pas encore à me séduire dans le plaisir de me torturer ?

- Je ne peux pas te le dire, malheureusement. Mais je...

       Des objets commencent à léviter et ma chambre devient floue.
Ciel affirme :

- J'ai disparu de mon manoir de manière précoce. Tout le monde doit me chercher à mon époque.

- En effet. Je suppose que ceci veut dire que l'espace-temps commence à devenir instable. Ça veut également dire que tu dois rentrer au plus vite à ton époque. La prochaine pleine Lune est... Demain soir.

          La pièce retrouve son état d'origine, et les objets retournent à leur place.

- Oui... Ah, ça va me faire drôle de devoir à nouveau tout le temps cacher mon œil gauche.

          Je dégage sa mèche de cheveux qui masque la partie gauche de son visage.

- Ne t'inquiète pas. Ce n'est qu'un au revoir, pas un adieu.

          Le comte prend un air sombre. 

- C'est vrai...

- On devrait profiter du temps qu'il nous reste pour le passer avec mon père, non ? On pourrait sortir !

- Tu as raison.

        Je sors de ma chambre, descend les escaliers et appelle mon père qui était assis sur le canapé devant son programme.

- Dis Papa, étant donné que Ciel va devoir bientôt partir, on devrait faire un tour en ville avec lui, qu'en penses-tu ?

- C'est une très bonne idée, ma chérie. Je vais prendre le Polaroïd.

***

     Au cœur de la ville de Lyon, nous nous baladons tous les trois. Nous avons mangé dans un restaurant, mangé une glace, visité des musées d'art, et là, nous sommes dans une fête forraine. Ciel et moi allons faire la grande roue, mais avant, Papa nous arrête pour nous prendre en photo avec le Polaroïd.

- Un petit sourire, vous deux !

       J'appuie ma tête sur l'épaule de Ciel, qui m'entoure avec son bras.

- Voilà qui est parfait ! Vous pouvez y aller.

        Je prends place dans l'attraction, suivie de Ciel qui s'assoit à côté de moi. La grande roue démarre.

- Je suis content de passer cette journée avec toi.

        Il prend ma main pour l'embrasser. J'ajoute, un peu mitigée :

- M-moi aussi.

- Tu sais, je suis officiellement fiancé à la marquise Elizabeth Midford à mon époque. Mais je suis tombé amoureux de toi.

- Voyons, tu ne peux pas nous avoir toutes les deux !

- Je sais. Mais de toute manière, Lizzy n'est pas réellement ma fiancée.

    ***

       Nous sortons de la grande roue. Papa nous regarde d'un air plein de gentillesse. Ce dernier me chuchote à l'oreille :

- À ce que j'ai pu voir, vous vous êtes bien rapprochés, le comte Ciel et toi...

- PAPA !!!

- Ne t'inquiète pas, tu es libre de l'aimer, s'il est l'élu de ton cœur.

       Je lui souris. Décidément, je crois que je ne peux pas rêver meilleure vie.

***

      Nous décidons qu'il était temps de rentrer. Nous avançons avec prudence dans les rues de Lyon quand soudain...

         Alors que mon père était en train de traverser le passage piéton en respectant le code de la route, une voiture arrive à toute vitesse dans sa direction, sur le point de le percuter.

- Attention Pap-

         Sans même que je ne me rende compte, mes jambes ont démarré au quart de tour. J'ai poussé mon père, encaissant le coup à sa place. Je n'aurais pas pu supporter de le perdre aussi.

          Pardon Papa. Mais cette fois-ci ci, c'est à mon tour de te protéger.

      


         
        

Un lien indestructible. {Black Butler : Ciel x OC}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant